Institution d’un organe de régulation dans l’hévéaculture : Yébouet Yao, président de l’Aprocan.ci exprime ses inquiétudes

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Yébouet Yao, Président de l’association des producteurs de caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Aprocan.ci) est inquiet sur le mode de fonctionnement de l’organe de régulation de la filière hévéhicole instituée par le gouvernement.

Interrogé à ce sujet, le Président de l’Aprocan.ci a émis des réserves sur le fonctionnement de cet organe. Sans être opposé au principe d’instituer un organe, Yébouet Yao souhaite que les charges des représentants de l’Etat, environ une trentaine ne constituent pas des charges financières pour les producteurs. « L’Etat a son droit régalien, à ce titre, il a un droit de regard sur le déroulement des activités. Tout doit être contrôlé. Mais, si on met plus d’arbitres sur le terrain que les joueurs, cela se complique. C’est ce que nous déplorons lorsque nous avons vu l’organigramme. Cela nous a beaucoup effrayés avec 35 fonctionnaires dans une petite filière comme l’hévéa. On se demande où allons nous avoir les ressources financières nécessaires pour supporter tout ce monde. Où alors, est-ce l’Etat qui va s’occuper d’eux ? Se sont autant de préoccupations dont nous n’avons pas d’information. Je trouve cette situation un peu compliquée », s’est inquiété le président de la faitière hévéa. Il a souhaité la révision du nombre des représentants de l’Etat. Notre souhait, c’est qu’il y ait au moins deux commissaires du gouvernement qui doivent siéger simplement à l’autorité pour voir comment cela fonctionne. Ils peuvent faire les rapports. On n’a pas besoin de multiplicité d’administrateurs pour augmenter les charges. Nous souffrons déjà, les prix ne sont pas bons, et en plus, nous ne maitrisons pas le prix sur le marché international. Si l’Etat pouvait subventionner les intrants, cela pouvait nous aider. Il y a beaucoup de choses que l’Etat pouvait prendre en compte. Mais, on a totalement oublié », a-t-il laissé entendre. Et de se demander : « Quand il y a aura des missions à l’extérieur, si les fonctionnaires doivent y aller au lieu que ce soit les producteurs comme on l’observe dans les autres filières comme le cacao, qui va payer le billet d’avion du fonctionnaire ?Des gens ont écrit contre nous au ministre de l’agriculture pour lui demander de suspendre nos subventions. Depuis nous sommes privés de subventions. Or on pouvait faire beaucoup de choses sur le terrain pour mieux informer les producteurs, tels que sur les réformes en cours et les innovations technologiques. Mais nous sommes bloqués ».

EF

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