Siandou Fofana, ministre ivoirien du tourisme : “avec les réformes projetées faire du secteur , un secteur référentiel”

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En marge du 5ème forum international Afrique développement tenu à Casablanca au Maroc, Siandou Fofana, le ministre ivoirien du Tourisme a accordé un entretien-vidéo à Future Africa. Transcription.

Vous êtes l’un des participants de marque du 5ème forum international Afrique développement. Où en est-on aujourd’hui avec le développement du tourisme en Afrique et qu’attendez-vous de ce forum ?

Nous sommes très heureux d’être ici à cet important forum de développement de l’Afrique parce que le Maroc aujourd’hui montre l’exemple. C’est un modèle aussi à copier. Donc, le tourisme au Maroc est bien développé. C’est un modèle qui a besoin d’être dupliqué à bien des égards dans les différents pays africains. Le potentiel est là et inexploité. Nous pensons que la plupart des pays aujourd’hui peuvent tirer meilleur parti du développement de l’industrie touristique et hôtelière, créer des emplois et générer des points de croissance. Et faire en sorte que en générant des points de croissance, nous bâtissions de véritables pôles attractifs économiques pour que l’émergence de cette Afrique soit effective, et que quelque part nous arrivions à changer la donne, et à faire rêver cette jeunesse africaine en quête d’emploi.

En occurrence, la présence à Casablanca dans un forum comme celui-là vous permet d’évoquer à la fois le modèle marocain, mais aussi de montrer comment vous essayez de l’exporter ou de l’importer en quelque sorte en Côte d’Ivoire.

Naturellement, nous venons ici surtout en apprenant, en partage d’expérience. Mais au delà, c’est rechercher, nouer des partenariats gagnant-gagnant et renforcer la coopération sud-sud à partir de ce que nous voyons au Maroc. Nous avions déjà commencé avec la Sni (Societé national d’investissement) de part ses différentes filiales, Attijawari et bien d’autres entités tels que Atlas hospitality qui nous ont visités récemment à Abidjan dans le cadre de la mise en œuvre de notre programme de développement touristique en Côte d’Ivoire dit Horizon 2020. Nous avions à cœur de voir dans quelle mesure nous pouvons développer les agents de développement touristique , comment amplifier le financement de l’administration qui est en charge de cette politique de développement touristique à partir de la fiscalité qui est dédiée au financement de cette entité, mais surtout avec nos partenaires marocains arriver à copier le modèle de la Sni sur la base d’un fonds d’investissement orienté dans un premier temps pour le développement des activités touristiques en Côte d’Ivoire.

Quels sont les obstacles encore à franchir pour pouvoir doper ce développement du tourisme en Côte d’Ivoire ?

Evidemment ce à quoi nous rêvons, c’est d’avoir un cadre fiscal réglementé et institutionnel approprié. Donc, un ensemble de reformes est en train d’être piloté. Ce sont ces obstacles que nous sommes en train de lever. Je qualifierai d’obstacle parce qu’avant notre prise de fonction à la tête de ce ministère, cela constituait un obstacle. Mais depuis que nous sommes là avec le nouveau gouvernement, et avec la volonté affichée par le chef de l’État de faire de ce secteur, un secteur référentiel, nous avons les faveurs du gouvernement et l’aval du chef de l’État pour qu’on pilote l’ensemble de ces reformes permettant d’avoir une fiscalité des plus allégées et un code d’investissement des plus favorables, avec à la clé un domaine foncier des plus sécurisés et des plus appropriés, avec un cadre juridique qui permet de rassurer les investisseurs.

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