Des morts et blessés à Bouaké : La commission des droits de l’homme appelle à des poursuites

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Communiqué de la commission nationale des droits de l’homme signé par sa présidente, suite à la manifestation des démobilisés le Mardi 23 mai 2017, à Bouaké.

La ville de Bouaké au centre du pays a été à nouveau le théâtre d’un mouvement d’humeur des ex-soldats démobilisés qui ont bloqué l’entrée sud de la ville, réclamant des primes similaires à celles des mutins qui ont manifesté la semaine précédente. Le rapport de la Commission régionale du Gbêkê sur cet évènement fait état de trois (03) morts, d’une dizaine de blessés dont trois (03) éléments de la Gendarmerie et deux (02) de la Police.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) est préoccupée par la dégradation continue de la situation à Bouaké et dans plusieurs localités du pays, régulièrement en proie à ces mouvements sociaux et militaires.

La Commission exprime sa compassion aux familles des personnes décédées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés de ces évènements.

La CNDHCI invite le Gouvernement à prendre toutes les mesures pour garantir la sécurité des biens et des personnes sur toute l’étendue du territoire, et à mettre fin à ces troubles à répétition qui entrainent de graves violations des droits de l’Homme.

La Commission appelle les démobilisés à la responsabilité, au civisme et à éviter tout recours à la violence comme mode de résolution de leurs problèmes.

La CNDHCI invite les populations de Bouaké au calme et à la sérénité et assure l’opinion nationale et internationale qu’elle continuera de documenter tous les cas de violations des droits de l’homme afin que leurs auteurs soient poursuivis et punis, conformément à la Loi en vigueur et aux instruments internationaux.

Fait à Abidjan le 23 mai 2017

La Présidente Namizata SANGARE

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