À Grand-Moutcho, il tire à bout portant sur son père et tente d’incinérer le corps (Côte d’Ivoire)

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C’est dans l’émoi et la stupeur que la population de Grand-Moutcho, village communal situé à 2 km de la cité d’Agboville, a appris Mardi 23 mai 2017 par une jeune fille de 12 ans, aux environs de 20 h, la mort du sieur Bédé Yao plus connu sous le pseudonyme de Abbey Yao.

Cris, pleurs lamentations, désolations et tristesse. Voilà le décor qui se plantait chez le défunt ce mercredi 24 mai au moment où nous foulions les pieds sur le lieu du crime. Yao Assamoi, fils d’Abbey Yao, déscolarisé, selon les informations recueillies sur place, a ouvert le feu sur son géniteur la veille.

Après avoir mangé un plat de riz qu’il a lui-même préparé, Abbey Yao, infirmier déflaté de la Sitarail (ex-Ran), se plaint d’un mal à la hanche. Il aspire à un repos mérité après le dur labeur de la journée, et s’apprête à s’étendre sur sa natte, lorsque son fils engage une vive altercation suivie par une détonation d’un coup de feu.

Abbey Yao, 62 ans, s’écroule de tout son long après avoir reçu une décharge en plein visage. L’indélicat fils tente d’incinérer le corps de son père après l’avoir badigeonner d’essence. C’est dans une marre de sang que la chefferie, alertée par la jeune fille de 12 ans, trouve la victime sans vie.

Déflaté de la Ran, Abbey Yao devait toucher ses droits estimes à 17 millions Fcfa le lundi 29 mai prochain. Mais hélas ! Il n’aura pas le temps de flairer l’odeur de ces billets avec lesquels il projetait de construire une nouvelle habitation après un long temps de galère pour les 17 enfants qu’il laisse derrière lui.

Selon les habitants du village, il disait sans cesse que son fils allait le tuer pour récupérer tout son pactole, à venir.
Et voici que ce fils très agressif selon plusieurs témoignages, et dont le nom Opoua signifie en langue locale Abbey : vœu exaucé, a mis fin à tous les projets d’un père avec qui il n’a jamais eu de bons rapports.

Une enquête de la police est annoncée, tandis que le scélérat court toujours avec le fusil qui lui a servi pour commettre le parricide.

Ahou Moayé
Correspondant, à Agboville

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