Interview exclusive : Jean-Jacques Kouamé dévoile sa nouvelle vie d’homme d’affaires

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Jean Jacques Kouamé - PDG de Glory Financial Group

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Révélé au grand public par la musique, Jean-Jacques Kouamé, est désormais un homme d’affaires prospère. Il revient sur son parcours dans une interview décalée et détendue, sans calcul ni hypocrisie.

J’ai entendu dire qu’avec ton  entreprise Glory Shipping, tu importes du poisson de la sous région. Pourquoi, alors qu’il semble qu’il y’a des Chinois qui viennent faire la pêche dans nos eaux ?

Non, ils ne pêchent pas ici. Ou du moins ils pêchent un type de poissons que nous n’utilisons pas beaucoup nous-mêmes. Ils pratiquent la pêche plutôt à Conakry, et ils débarquent ici parce qu’on est sur la même côte. Je prends du poisson au Sénégal, en Guinée Conakry, de la Gambie. On importe parce qu’on a une carence et un gros manque de produits halieutiques. Nos eaux sont très pauvres.
Qu’est-ce qui a créé cette pauvreté ?
En fait, nous avons un fond marin qui est très pauvre. On a du thon. Le  thon est en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, on a du garba. Mais tout ce qui, est poisson de table, tout ce qui est pélagique, on ne l’a pas forcement ; ou on l’a en de petites quantités, qui n’arrivent pas à couvrir les besoins de la population. Aujourd’hui, on est obligé d’importer la marchandise. Je me suis lancé dans ce business. D’abord, j’ai travaillé pour mon père, j’ai intégré sa société, et puis après je me suis dit, qu’il fallait que je crée mon deal. Je me suis aussi dit  qu’il fallait faire  autre chose que  mon père, pour n’être pas son concurrent.   J’ai regardé tout ce qu’il faisait dans le port. J’ai constaté  qu’il  n’a  jamais touché au poisson.

Papa fait quoi exactement ?

Mon père fait la consignation maritime, il fait le ravitaillement maritime,  il n’a jamais touché à l’agroalimentaire.  J’ai pris le temps et j’ai été inspiré par Dieu.   Je me suis lancé   dans le secteur du poisson. Ce n’est pas un secteur qui est très fermé, mais il est   dirigé par beaucoup de non ivoiriens. Comme notre pays est un pays libéral, ils ont pris le temps de s’enraciner, mais ce sont eux qui font tomber les plus petits.  Les  plus gros sont les Libanais. Quand ils te sentent venir,  ils font du dumping. Quand tu veux arriver dans  le secteur, ils commencent déjà à baisser le prix du produit ; et toi tu te retrouves en perte. Si tu  n’es pas fort, ils arrivent à te faire tomber. Nous avons eu un très bon capital qui nous a permis, lorsqu’ils ont commencé à faire du doping,  de nous relancer. On est remonté au niveau du chiffre d’affaires par la grâce de Dieu en deux ans.  C’est un secteur qui est occupé beaucoup par  les Libanais, les Sénégalais,  les Haoussa et consorts. Il  n’y a pas beaucoup d’Ivoiriens dans ce secteur. Par la grâce de Dieu, en deux ans, “Glory shipping” s’est inscrit parmi les meilleures sociétés d’importation de poisson surgelé et de viande aujourd’hui, en Côte d’Ivoire. Je te le dis, ce n’est pas pour me lancer des fleurs. Par rapport aux chiffres d’affaires qu’on fait, et aux commentaires des fournisseurs,  on  est arrivé à ce niveau-là. On est arrivé  au  niveau où les gens nous font confiance. Des clients lâchent d’autres personnes, parce qu’ils trouvent que  ceux-ci  n’ont pas réglé certaines factures.  Nous sommes en train de grimper par la grâce de Dieu. Avant d’arriver à ce stade, je me suis assis pour réfléchir.  La  musique m’a ouvert des portes, la musique m’a ouvert surtout les portes des Palais. Je connais plusieurs fils de président qui m’ont les portes  dans leur pays.
Quand j’ai commencé, quand je me suis lancé,  ils m’ont donné un coup de pouce dans le lobbying et  m’ont mis en contact avec certains ministres d’État. (…)
J’ai un groupe avec lequel je travaille qui est l’un des meilleurs groupes singapouriens   dans le financement des projets prioritaires d’État. C’est une banque de financement d’État , eux ils viennent en fait pour suivre les projets prioritaires d’État et ils les  financent à 100%.  Ils retirent leurs intérêts à la fin des travaux. Aujourd’hui, je suis en accord avec le groupe Sara qui est un grand groupe pétrolier genevois. Ils sont partout au Nigeria, en  Sierra Leone. Le siège de Sara se trouve à Genève. (…) On a travaillé sur pas mal de chose, sur le gaz. C’est l’un   des  plus gros importateurs au Congo Brazzaville qui va être ouvert cette semaine. On a pu signer le contrat avec eux.  On est en train de travailler sur le paiement, sur le coût des parce que ça aussi c’est mon domaine. J’ai remarqué que dans ce monde d’affaires, on a les acheteurs et on a aujourd’hui des vendeurs. Mais on n’a pas assez   d’intermédiaires qui introduisent  les contacts.  Je peux être dans le réseau, je peux appeler telle société, mais ils vont dire qu’il n’y a pas de fuel, si je n’ai pas le bon contact. Tout est une question de network, et le gars qui est dans le réseau, il sait où il peut avoir ces produits, il sait que s’il appelle en Iran ou en Afrique du sud, il peut y avoir le produit en Iran. Donc, ça c’est mon domaine. Moi, je suis capable de trouver du pétrole à une société privée ou à un État par exemple. Je peux mettre deux  États en accord pour un deal, par exemple.
Du poisson au pétrole, est-ce que
ça ne fait pas trop ?
Mais, justement, j’ai eu le déclic   aux États-Unis, parce que New York ça s’appelle « big Apple ». J’ai appris par mon mentor qui est l’archevêque Kodja que quand quelqu’un te demande  si  tu vends de la tomate, même si tu n’as jamais vendu de la tomate,  dis-lui que tu  vends  de la tomate. Au départ,  je   suivais  une seule chose. Mais,   on me dit Jean-Jacques, est-ce que tu connais tel truc, je dis, oui je connais m, alors que je ne connais pas. Mais en même temps j’apprends et j’apprends vite. Aujourd’hui, je suis capable de donner une décote par jour en pétrole . Tu   me comprends ?  C’est comme demain tu me dis, écoute, Jean-Jacques, j’ai besoin de gaz mais je n’ai jamais fait le gaz ; bon je règle ça , puisque j’ai appris comment le gaz se vendait,   se conditionnait,   se livrait. Tu vois ce que je veux dire.  Dès qu’on me dit quelque chose,  je commence à apprendre ; c’est comme ça je me suis enraciné dans ce que je suis en train de faire. Et aujourd’hui,  grâce à ma foi  en Dieu, il n’y a pas une affaire que je ne peux pas faire.
Donc, tu peux vendre les hommes ou des armes ?
Non pour les hommes, mais oui pour les armes ! il y’a du légal dans les armes.  J’ai vu des gens qui ont fait des milliards de dollars avec les armes. Oui, il y a de l’illégal aussi , mais quand c’est legal, et qu’il y’a une demande régulière faite par un État, je peux y aller. J’ai des partenaires, justement bulgares qui étaient là, il n’y a pas très longtemps. Tu sais que  les gilets par balles  que la police, la gendarmerie et les militaires portent, ne résistent jamais aux Kalachs. Ceux-ci  font des gilets spéciaux. En fait,   ils en vendent jusqu’aux casques, c’est-à-dire si tu mets le casque sur ton œil, et qu’on te tire une balle dans l’œil , ça rejette la balle ; ça c’est un gros projet que je suis en train de proposer.
Est-ce qu’il s’agit de la même combinaison dont le Président Gbagbo avait été vêtu quand il a été arrêté  ?
Je ne sais pas si c’est cela. Moi mon projet, quand quelqu’un  est en costume,  on ne sent même  qu’il  l’a mis. En fait, c’est pour les hommes d’État . Et c’est un projet que je vais présenter au gouvernement actuel, que je suis en train de présenter à d’autres gouvernements africains.  Je dis merci à Dieu parce que j’ai eu des mentors aujourd’hui qui sont en train de me coacher. J’ai eu des mentors comme Jean-Louis Billon, comme Hamed Bakayoko, j’ai eu des exemples de réussite des self-made-men comme Soro Guillaume qui sont partis de rien du tout, qui sont devenus ce qu’ils sont, malgré tout ce qu’on peut dire. Ce sont des self-made-men. Ils sont partis de rien du tout pour devenir quelqu’un. J’ai eu des mentors comme Archevêque Kodja qui est parti de rien du tout.
Tes mentors , à part Billon , n’avaient pas un héritage familial ; ils n’avaient pas un père qui avait tout prévu pour eux , comme toi…
Moi, en fait dans ma tête, j’ai grandi comme si je n’avais pas  de père qui était riche. La preuve, j’ai fondé mon entreprise sans un sous de mon père. Ce que les gens croient, c’est que mon père m’a donné un financement. Ce n’est pas le cas. Déjà le premier sacrifice que mon père a fait, c’est de me mettre à l’école, pour que j’obtienne un Bac+ 4. Ça ce n’est déjà pas mal. Ce qu’il a fait, c’est de payer mes cours, de mettre un chauffeur à ma disposition pour que je parte à l’école. Ce qu’il m’a fait , c’est de m’offrir quelques voyages de temps en temps en Europe pour me féliciter quand j’avais de bonnes notes. Tout ceci n’a pas de prix. Mais je veux aussi dire que j’ai saisi l’opportunité, dès que je suis rentré dans les affaires. J’ai fait mes économies , et je me suis lancé, grâce à des mentors qui m’ont soutenu.  Je me suis lancé dans des domaines où je pouvais tenir . C’est ce qui explique mon absence dans la musique.  On dit  Jean Jacques n’est plus sur scène, que ça fait deux ans et demi il n’est plus sur scène. Mais il fallait que je m’enracine, que j’aie des ferments dans quelque chose de réel. Parce que pour moi, la musique en Côte d’Ivoire n’est pas quelque chose de lucratif malheureusement ; parce que les CD sont piratés et je trouve que les artistes ivoiriens vivent plus de  gloire que d’argent. Ils sont dans un monde de rêveurs. Ils ne s’en aperçoivent que lorsqu’ils tombent malades, et qu’ils ne peuvent plus faire de spectacle, quand l’argent ne rentre pas ; ce sont  des gens qui vivent au  jour le  jour.
Peut-on dire qu’avec la musique, c’est fini totalement pour toi  ?
Non, ce n’est pas fini totalement, malgré tout ce que je décrie.  Ça fait deux ans et demi, je n’ai pas chanté. Mais, j’ai toujours le même Buzz, c’est-à-dire que sur le Net ou dehors quand je sors je crée les mêmes effets. J’ai conclu que j’ai un public quand même. Je suis quand même l’un des premiers artistes à avoir rempli  le  palais de la culture. Le concert était à 19 heures et la salle était déjà pleine à midi. Tu vois avec un seul morceau que j’avais, avec un seul album, tu te rends compte ! Donc, je ne peux pas laisser la musique, parce que je me suis créé des fans. Ces fans, si je fais la politique demain, ils vont se transformer….
En sympathisants, en électeurs ?
Bien sûr.
Mais tu sais que ce n’est pas évident non ; regarde George Weah ?
Bien sûr ! Mais avec Youssou N’Dour, ça marché, avec George Weah ça peut marcher parce qu’il part encore devant les  électeurs.
Est-ce qu’avec  Alpha Blondy ça peut marcher ?
Tu sais,  ça dépend du charisme et de l’ambition ; je pense qu’il n’a pas un charisme , ou une âme de politicien. Tout dépend du charisme, de l’aura , mais aussi de l’ambition. Excuse-moi je ne veux pas citer des noms. Mais il y a des artistes que tu ne peux jamais voir devenir présidents. Mais, il y’a des noms aussi quand tu regardes, tu sais qu’ils peuvent  devenir président. Je veux dire quand tu regardes, tu sais qu’ils peuvent  devenir ministre parce qu’il a ce charisme.  Demain ça ne va pas étonner de voir un artiste devenir ministre de tel pays.
En attendant que tu reviennes à la chanson, pourquoi ne pas profiter de la prospérité actuelle pour créer un embryon d’industrie musicale , pour aider les autres ?
Tu sais je suis tellement américain dans ma tête, que je n’ai envie de rien faire  pour rien. Je n’ai pas envie de mettre mes billes  dans ce qui n’est pas lucratif.  Je suis allé à Dakar, j’ai rencontré Viviane N’dour qui est en préparation en ce moment sur un duo avec Eddie Kenzo. Je lui ai fait la proposition de production de ce duo ; ce sera peut être ma première production, si ça marche. Hormis ça quand je regarde en Côte d’Ivoire j’observe, et je me dis quel est l’artiste qui peut me rendre ce que j’ai donné dans sa production, surtout que le milieu des artistes est très ingrat. J’ai envie de produire aujourd’hui, j’ai envie de m’investir dans l’industrie musicale, mais je me  demande comment je vais faire pour récupérer mes fonds.
Mais il faut prendre des risques, il faut accepter ta perte au départ ?
J’ai pris des risques dans les affaires. Aujourd’hui, même si j’ai pris des risques je peux produire un artiste par plaisir. Mais, je veux dire je suis tellement concentré sur les affaires. C’est pourquoi j’ai fait l’ouverture de Glory Financial Group au festival de Cannes.  Nous sommes une holding, nous sommes dans les accords de financement.  Je suis capable de mettre en contact les gens  avec les banques de financement asiatiques qui peuvent financer le projet.   Le groupe avec qui je travaille en Asie, n’est pas à moins de 300 millions de dollars d’investissement dans les projets de l’État . J’ai des gens, aujourd’hui, qui sont en train de travailler pour m’aider à construire une usine dans le port. C’est une usine de traitement de seiches et de poules. J’ai remarqué qu’ici, on est très riche dans nos eaux en crustacés et fruits de mer. Ce sont des  produits   exportés par la France, les USA et l’Asie. Donc, j’ai une société par exemple qui va m’accompagner dans ce sens. J’ai une autre société qui va m’accompagner dans la création de l’aquaculture et on a déjà trouvé le terrain.
Mais alors quelle idée de continuer à exporter alors qu’on peut produire localement, comme vous voulez le faire ?
C’est ça ; au fait, il faut avoir l’esprit ouvert. Je me suis dit qu’on peut exporter , comme on peut importer. Quand on exporte, cela veut dire qu’on a le produit.  Mais quand on veut importer pourquoi ne pas créer des aquacultures sur tel nombre de mètres carré qui régénèrent autant de    tonnes de poissons par mois. J’ai un projet comme ça que je suis en train de mettre sur pied dans la zone portuaire. Dans cette zone où nous avons acquis  deux terrains, un terrain de 4 000m²et un terrain de 6 000m² sur lesquels je veux travailler les deux projets.
Revenons à Cannes, qu’est-ce qu’il s’est passé la-bas  ?
À Cannes, il s’est passé quelque chose. Mais pourquoi Cannes ? Tout simplement parce que Cannes regorgeait de toute la crème de la Jet 7 mondiale, toute la crème des milliardaires. Je ne suis pas allé à Cannes par hasard. Je suis allé à Cannes en   jet   privé.  Déjà mon jet privé est immatriculé. À l’aéroport déjà, il y’a des échanges de cartes. J’ai loué un jet à partir d’Angers qui m’a envoyé sur Nice ; de Nice, j’ai pris une limousine que la société de conciergerie a mise à ma disposition jusqu’au Majestic Barrière. Pourquoi, le Majestic Barrière ? Ce n’est pas hasard. Parce que cet endroit accueille Leonardo Dicaprio, Naomi Campbell   et toutes les grosses stars. Le Majestic Barrière accueille les milliardaires venus au festival de Cannes. L’hôtel est juste en face du palais. Tout le monde s’y met. J’ai fait la cérémonie d’ouverture dans la petite salle des fêtes de Majestic Barrière.
Avec combien d’invités ?
On ne veut même pas beaucoup, juste 25 personnes.
Cela était-il rentable avec 25 personnes ?
Mais bien sûr ! Parce que toutes ces 25 personnes sont des milliardaires. Ces 25 personnes que je connais, qui sont Espagnols, Asiatiques, Russes, font déjà mon affaire.   Je veux juste qu’elles comprennent que je sors et lance ‘’Glory  Financial  Group’’ Je voulais que ‘’Glory  Financial  Groupe’’ soit officiel.   C’est fait ! Dieu merci ! Tous mes 25 partenaires sont venus en jets privés. Si je venais sur un vol commercial, ils ne m’auraient pas pris au sérieux. Je suis venu par un jet privé et j’ai dormi au Majestic comme eux. Je leur ais fait la présentation du Groupe Glory Financial. On a fait la montée des marches qui est prévue seulement pour les stars.   On  l’a fait parce qu’il y’avait des milliardaires qui sont dans le domaine des affaires, qui avaient envie d’assister aussi à la cérémonie. J’ai pu échanger une centaine de cartes au festival de Cannes, et le dimanche j’étais au grand Prix de Monaco. Je dis gloire à Dieu !
Et après, un lancement est-il prévu en Côte d’Ivoire ?
Déjà, la structure sera répertoriée à Singapour.  Pourquoi à Singapour ? Singapour est devenue la place tournante des affaires. En système bancaire, Singapour est très flexible par rapport aux autres continents. Aujourd’hui, on sait que le continent le plus riche, c’est l’Asie. Donc, je commence d’abord à m’installer à Singapour.
J’ai déjà des bureaux en Côte d’Ivoire pour Glory shipping qui vont servir à Glory Financial Group.

Glory, Glory, c’est gloire, c’est Dieu.  Est-ce rassurant en affaire ? Ça fait business-religion ?
Cela rythme avec  Dieu. Tout ce qu’on dit a un impact forcement sur ce qu’on fait. Si j’appelle ma société la plus pauvre, je ne pense pas que j’aurai des clients. Si  je donne mon nom à la societé,   c’est que je veux avoir des clients. Si j’appelle ma société Glory shipping, c’est pour avoir les clients.  C’est la parole qui influence, c’est religieux. Je ne suis pas religieux mais je suis chrétien.  C’est différent. Mon père est spirituel. Archevêque Kodja, m’a toujours appris que pour impacter une saison, un environnement, un évènement, il faut créer un nom. C’est pourquoi, même quand tu organises un concert, le nom que tu donnes au concert, impacte le concert. Raison pour laquelle, je me suis inspiré de Glory pendant que je revenais d’une convention chrétienne.  C’est comme si la parole me disait glory , « appelle ta société  glory » et aujourd’hui, la preuve : cette société ne connaît que la gloire par la grâce de Dieu.  Ce n’est pas la meilleure entreprise de la Côte d’Ivoire, mais grâce à Dieu cette entreprise fait son chiffre petit à petit.
À t’entendre parler de Dieu, peut-on penser que tu n’es pas prêt à faire affaire avec des gens qui ne croient pas en Dieu ?
Non, je ne suis un intégriste. Mes partenaires sont de toutes les croyances. J’ai des amis athées qui ne croient pas à l’existence de Dieu. J’ai des amis en France qui sont Front National. Chacun a sa religion, ou ses croyances.  Moi, je sais comment, j’ai eu mon argent.  Je l’ai eu juste par une parole qui a été prononcée dans ma vie et mon père spirituel m’a dit : « Jean-Jacques, tu feras du lobbying ». Il me l’a annoncé un 31 décembre  : « tu fais du poisson, mais Dieu m’a dit que tu feras du lobbying. Et c’est le lobbying qui  va commencer à te bénir ».   La preuve : quand il me le disait je ne connaissais pas encore l’intermédiation. Dès la première semaine de janvier, des amis comme Hamilton Boigny ont commencé à m’appeler,  et à  me faire des propositions dans le lobbying. Cela a commencé à s’enraciner en moi. Il y’a d’autres gens que je connais, des fils de président qui m’ont appelé.  Ils m’ont demandé : « Jean-Jacques, est-ce que tu peux nous trouver de l’uranium, est- ce que tu peux nous trouver du diamant, est-ce que tu peux nous trouver du pétrole ; d’autres disaient  nous avons du diamant, est-ce que tu ne peux pas nous trouver des acheteurs. Je pense que tout homme doit avoir un guide spirituel. Ce sont des choses auxquelles je crois. Si la sorcellerie, le mythisme   existent pour activer les affaires, je crois que Dieu existe aussi pour activer les affaires. Raison pour laquelle je suis croyant et je marche dans la croyance tout en sachant que mes entreprises prospèreront parce que Dieu a décidé qu’elles prospèrent.
Combien pèse, Jean-Jacques Kouamé ?
Tu sais, j’ai refusé l’entretien avec ‘’Forbes’’ qui voulait parler de ma fortune.

Mais fais-tu partie des grosses fortunes locales ?

Aujourd’hui, je vis dans un appartement bien chic. Je n’ai pas de maison à Assinie, je n’ai pas de palace, aujourd’hui. Ce sont les riches qui ont des maisons à Assinie. Je vis dans un appartement très beau, très chic, bien décoré.  Je me croirais à Miami, ça c’est mon environnement  personnel. J’ai refusé de faire un entretien avec ‘’Forbes’’. Ils m’ont demandé de parler de mes chiffres, or, je trouve que c’est très tôt. Donc, je   préfère garder certaines choses en secret. Quand je serai côté en bourse, je parlerai de chiffres.

Donc, nous n’allons pas savoir combien vaut Jean-Jacques Kouamé ? Mais comment fait un jeune qui va à Cannes en jet privé, et qui monte les marchés avec les stars , qui dort dans les grands hôtels de luxe ; c’est environ 100 mille euros tout ça  ?

C’est environ 40 millions de francs CFA. Le boulot que je fais,  ne permet pas de tendre la main à quelqu’un. Certains ministres sont fiers de moi parce que je ne suis jamais allé vers eux pour  leur demander l’argent, bien au contraire quand je vais vers eux, je leur offre des cadeaux. Je n’ai jamais demandé l’argent à un ministre ivoirien, je n’ai jamais demandé l’argent à un ministre congolais, je n’ai jamais demandé l’argent à un ministre étranger. Je suis un apporteur d’affaires et j’attends mes commissions.

Pour terminer notre entretien, quel message pouvez-vous adresser à vos fans et à la jeunesse ?

On peut être jeune et très riche. Le cycle des choses a changé. Avant, il fallait avoir un certain âge pour acquérir la richesse ou pour être président. Ce n’est plus le cas maintenant. Car il y’a même des pilotes qui ont 20 ans. Aujourd’hui, Macron nous a prouvé à 39 ans qu’il est président. Aujourd’hui également , on peut être le chef d’entreprise à 22 ans. On vit au 21ème siècle. Je dis à la jeunesse de croire en Dieu, et aussi de croire en elle. Que les jeunes se disent qu’ils sont des leaders. Moi, dans l’église où je suis, on m’a appris à être un leader. Partout où je vais, je suis un leader. J’encourage les jeunes à être des leaders parce que la richesse se passe dans la tête, la richesse est spirituelle avant d’être physique; Si dans la tête, tu es pauvre, tu vas rester pauvre. À mes fans, je dirai tout simplement que je ne les ai pas abandonnés. Je reviens parce que je voulais juste être comme P.Diddy, le premier artiste américain milliardaire en dollars. Je bénis Dieu, j’ai demandé à Dieu de suivre les traces de Puf Daddy dans le business. Il a chanté et quand il s’est lancé dans le business, il a fait un boom dans les affaires. Telle est désormais ma voie.

Interview réalisée par Charles Kouassi

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