Côte d’Ivoire : L’eau première source de mortalité, les preuves

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Les rapports du General Accounting Office des États-Unis révèlent qu’il y a de graves lacunes dans les usines de traitement de l’eau dans 75% des États. Plus de 120 millions de personnes (environ 50% de la population) peuvent obtenir de l’eau insalubre, selon une étude menée par le Natural Ressources Défense Council.
Les responsables de la santé des États-Unis estiment à 900.000, les personnes qui, chaque année contractent des maladies d’origine hydrique. Le General Accounting Office estime, en effet, que 66% des infractions à la Loi sur l’eau ne sont pas signalés.
La contamination de l’eau est directement liée au degré de contamination de notre environnement. Les eaux de pluie débusquent la pollution atmosphérique du ciel, puis tombent sur la terre, avant d’atterrir dans les rivières, les aquifères, et les lacs qui alimentent notre eau potable. Tous les produits chimiques générés par l’activité humaine peuvent et trouveront leur chemin dans l’approvisionnement en eau.
Le chlore, élément chimique est un gaz corrosif, jaune verdâtre toxique, qui a une odeur étouffante et est de 2 1/2 fois plus lourd que l’air. Le chlore appartient au groupe d’éléments appelés halogènes. Les halogènes se combinent avec des métaux pour former des composés appelés halogénures. Le chlore est produit commercialement par l’exécution d’un courant électrique à travers l’eau salée. Ce procédé produit du chlore libre, de l’hydrogène et de l’hydroxyde de sodium. Le chlore est changé à sa forme liquide par compression du gaz, le liquide résultant est alors expédié. Le chlore liquide est mélangé dans l’eau potable et des piscines pour détruire les bactéries.
Jusqu’à une date récente, les préoccupations au sujet de l’eau potable étaient focalisées sur l’élimination des agents pathogènes. Le chlore utilisé pour réduire le risque de maladie infectieuse peut représenter une partie importante du risque de cancer associé à l’eau potable. La chloration de l’eau potable a été un facteur important dans la réduction des taux de mortalité associés à divers pathogènes d’origine hydrique. L’utilisation du chlore était censée être en sécurité. Ce point de vue est évident dans un article qui est apparu sur la dernière page du New York Times. Le rapport indique que l’utilisation de chlore, « Toute l’approvisionnement en eau municipale peut être aussi pur que l’eau de source de montagne. Chloration détruit tous les animaux et la vie microbienne, ne laissant aucune trace de lui-même par la suite ». Cette déclaration reflète l’opinion acceptée jusqu’à ces dernières années lorsque des composés organiques halogénés tels que le chloroforme, ont été identifiés dans l’approvisionnement en eau potable chlorée. Des études récentes montrent que ces composés sont communs dans l’approvisionnement en eau aux États-Unis.
Ces préoccupations au sujet des risques de cancer liés à la contamination chimique de la chloration des sous-produits ont donné lieu à de nombreuses études épidémiologiques. Ces études appuient généralement l’idée que les sous-produits de chloration sont associés à des risques accrus de cancer.
En Côte d’Ivoire, depuis un nombre d’années, le cancer et d’autres maladies comme l’insuffisance rénale se propagent sans que l’administration de la santé et de l’environnement se posent la question d’où pourraient venir ces maladies. Dans cet article, nous n’accusons pas mais ensemble, on peut analyser les causes et diminuer les risques de maladie.
Combien de malades en Côte d’Ivoire sont allés voir un médecin qui leur a rétorqué qu’il ne trouvait rien, après plusieurs analyses alors que le malade continue de souffrir dans sa peau et court le risque de mourir ?
Nous avons mené une petite enquête concentrée sur Abidjan. Après avoir fait des collectes et testé l’eau, nous sommes arrivés à la conclusion que la société ou les sociétés de distribution d’eau potable ne respectent point la vie des citoyens, alors que les factures d’eau tombent chaque trimestre.
L’eau est un bien public. De ce fait, si nous avons décidé de privatiser ce secteur, nous avons la responsabilité de nous donner les vrais moyens de contrôler ces corporations qui nous empoisonnent. Il suffit juste de collecter l’eau en Côte d’Ivoire et de faire des analyses sérieuses dans des laboratoires infaillibles, en comparaison avec l’eau collectée dans des pays développés. Nous serons sans doute étonnés par les résultats et cela nous donnera à réfléchir.
Le degré de filtration reste à désirer. Le gouvernent a toutes les structures de contrôle d’eau en Côte d’Ivoire. Malheureusement ses structures ne sont pas équipées et il est à craindre qu’elles soient gérées par des experts qui disposent de toutes les qualifications requises. L’eau est une affaire de sécurité nationale. Cela explique pourquoi aux Etats-Unis, l’eau appartient à l’administration locale qui fait contrôler chaque minute cette qualité. Celle-ci est ensuite contrôlée par l’administration étatique, puis recontrôlee par l’administration fédérale. Cela explique l’importance de l’eau dans la vie de la nation et même avec tout ce mécanisme de contrôle, il y a aussi la contamination souvent dans ce grand pays développé.
L’eau tue à petit feu l’orque la dose du produit chimique qui y est injectée n’est pas contrôlée. Cela explique les maladies non détectées ou détectées tardivement. Aussi le contrôle de l’eau se fait chaque minute avec des instruments qui alertent en temps réel. Lorsque les conditions ou la nature de l’eau change à la livraison, qui à partir de de nos bureaux ou dans l’administration peut nous prouver le contraire ?
Considérons que les structures étatiques chargées du contrôle fassent leur travail, quelle est la fréquence de contrôle ?
Quel mécanisme de contrôle est en place pour arrêter la livraison lorsque la nature de l’eau change dans les minutes qui suivent ?
Le vrai danger se situe à ce niveau. Considérons que le contrôle se passe une fois par jour ou même chaque quatre heures. Que fait-on de ces heures pendant lesquelles l’eau n’est pas contrôlée ? Si un poison est administré, que fera le consommateur qui boira pendant ce temps ?
Autre source de contamination : les maisons sans égout, les camions citernes qui déversent les déchets sur des terrains, la pluie à son tour déverse ces déchets dans la lagune. Les poissons aussitôt consomment ces déchets humains non traités, les poissons deviennent aussi cancéreux et la population consomme. Aussi les hôpitaux déversent les déchets non traités. Tout cela se retrouve même souvent dans les nappes phréatiques ou nous pompons de l’eau potable.
Au total: le nombre de personnes malades en Côte d’Ivoire ne fait qu’augmenter, les hôpitaux ne cessent d’être remplis, es morts ne font qu’augmenter chaque jour, les malades de rein augmentent, les maladies non identifiées se multiplient…
Il est clair que les sociétés de distribution empoisonnent les Ivoiriens en ne respectant pas le standard de filtration d’eau potable.
Cote d’Ivoire pays riche de l’Uemoa ? Comment expliquez-vous que l’espérance de vie des pays de l’Uemoa est au-dessus de celle de la Côte d’Ivoire avec sa richesse? Avons-nous une richesse qui tue et les autres une pauvreté qui les garde en vie ?
En conclusion, l’eau est la première source de mortalité en Côte d’Ivoire. Il est aberrant qu’une majorité de malades meurt dans nos hôpitaux sans explication. L’eau serait-elle empoisonnée en Côte d’Ivoire ?
EXPERANCE DE VIE ZONE UEMOA FEMME / HOMME (SOURCE : OMS 2010 / 2015)
• SENEGAL 66.7
• BENIN 60.0
• BURKINA 59.9
• TOGO 59.9
• MALI 58.2
• GUINEE BISSAU 58.9
• NIGER 54.5
• COTE D’IVOIRE 53.3
A lire, dans un prochain article : L’eau de pluie qui devait faire notre bonheur, nous tue et démolie nos maisons, au vu et au su des « experts » du BNETD
Gabriel Diabate
EECS

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