Hamed Bakayoko en croisade contre les bavures policières : La promotion 2002-2004 formée en une année , au lieu de deux, indexée

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Hamed Bakayoko s’est offusqué de la récurrence des bavures policières de ces derniers jours (Ph.DR)

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Au moins 6 cas de bavures policières en 3 mois. Ce bilan déploré par Hamed Bakayoko, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a été à l’origine de sa rencontre du jeudi 6 octobre 2016 avec la hiérarchie policière d’Abidjan à l’Ecole nationale de police à Cocody.

Hamed Bakayoko a rappelé qu’un « événement malheureux » au cours duquel des agents de la police ont abattu un individu, a eu lieu le jeudi 29 septembre 2016 à Katiola.
Un événement semblable, a-t-il poursuivi, s’était produit quelques temps avant à Assinie et à Treichville.

« La résurgence de ce type d’événements dans une période aussi courte concernant des éléments de la police, m’a interpellé et devrait nous interpeller. (…) Sur le plan administratif, chaque chef d’unité engage sa responsabilité quand ses éléments ont des comportements qui n’honorent pas la police. C’est très important. Tous ceux qui ont commis ces actes seront traduits devant le Tribunal militaire. (…) Depuis 3 mois, quand il y a un cas de bavure, ce n’est pas un gendarme ou un militaire qui en est l’auteur, mais c’est toujours un policier. (…) Nous allons être très rigoureux sur ces questions. (…) Cela n’est pas acceptable qu’en moins de 3 mois, on puisse dénombrer au moins 6 cas de ce genre de bavures où des hommes et des femmes ont trouvé la mort par l’usage de l’arme du policier. Lorsque nous avons fait des statistiques, nous avons constaté que les auteurs de ces 6 derniers cas sont des jeunes de la promotion 2002-2004 », a regretté Hamed Bakayoko. Faisant allusion à cette promotion 2002-2004, il a déploré qu’il y ait eu à cette période une « formation accélérée d’une année ». C’est pourquoi, il s’est félicité de la reprise des 2 ans de formation pour les policiers depuis un certain moment.

Hamed Bakayoko a alors rappelé aux policiers que leur devoir est de protéger les populations : « Neutraliser une personne, ce n’est pas la tuer ». Le ministre de l’Intérieur a, également, saisi l’occasion pour demander à la hiérarchie de la police d’organiser régulièrement des rassemblements pour passer ce message à leurs éléments.

Il a ajouté que si elle n’a « pas la capacité de mettre fin à ce genre d’actes, (elle) laisse quelques éléments discréditer (la) tenue et le galon » policière. Il faut, a conseillé Hamed Bakayoko, une reprise en main des éléments de la police en termes de sensibilisation et de formation.

Alex Aguié

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