Tiassalé : L’homme providentiel par Kpandjin

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« Mon ami, depuis que tu as emprunté, très tôt le matin, le chemin du mensonge, je suis déjà à l’arrivée, et je t’attends » ! Et la salle d’audience du tribunal de Tiassalé d’éclater de rire devant tant d’esprit éclairé du juge-président. Salle d’audience trop exigüe pour le monde qui se déplace chaque mardi et chaque mercredi pour entendre la bonne parole et voir justice être rendue.

Avez-vous déjà vu un condamné esquisser un sourire de contentement après la sentence du juge de 20 ans de réclusion à son encontre ? Cette scène surréaliste s’est pourtant vue et vécue à la section du tribunal. En ce mardi 12 avril 2017.

Vous savez, dans les petites contrées comme Tiassalé, Kong et bien d’autres, tout se sait et très vite. On a comme l’impression qu’il y a des enquêteurs d’opinion publique dans tous les foyers. On sait, par exemple, quels sont les fonctionnaires et les chefs de service vertueux ou véreux.

Tenez ! Quand il y a eu cette bagarre entre deux jeunes qui se sont retrouvés chez la même jeune fille. Et que la police les a arrêtés pour les jeter au violon. Et que quelques instants plus tard, l’un d’eux est sorti et rentré chez lui, suite à un coup de fil, en moins d’un, toute la ville de Tiassalé bruissait que c’était le fils du préfet que la police venait de libérer. La réaction des jeunes de Tiassalékro fut à la mesure de l’infamie. C’est vous dire…

En quelques mois de présence dans la localité, le magistrat juge-président du Tiassalé a secrété une réputation de droiture et de sympathie à nulle autre pareille. Bien évidemment, une telle disposition sociale rejaillit d’abord sur votre entourage immédiat. Comme le public, présent au tribunal de Tiassalé, l’a constaté par les paroles fortes, véritable procession de foi, du procureur Zahé Edmond, magistrat spécialiste du Droit : « Ceux qui disent que les chefs sont nommés à vie sont des ignorants ».

On ne le dira jamais assez : la justice mène à la liberté ! Et, on a ouï-dire que le premier des habitants satisfait de la nouvelle donne serait le préfet de Tiassalé, car libéré du joug de certains pontes de la ville.

Pour l’heure, et ce ne sont pas nos parents de Kanga-Nianzé ou de Tiassalékro qui diront le contraire, les populations du département de Tiassalé n’ont plus peur de se rendre au tribunal vu l’atmosphère de vérité qui y règne. Car, elles respirent l’air de la justice. Et ce, grâce à un homme providentiel, nommé Liadé Willis Jacques Anselme, juge-président du tribunal de Tiassalé !

Rien de surprenant à cela ! D’Abidjan à Tiassalé, en passant par Man, la vertu colle à ce magistrat comme une chemise à la peau !

Une observation de Kpandjin
A Tiassalékro
Mercredi 04 octobre 2017

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