Entretien / DJ TV 5, artiste-chanteur : “Arafat, Debordo et Serge Beynaud s’insultent rien que pour le buzz”

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Auteur-compositeur, Issombé Olingou Jean, plus connu sous le nom DJ TV 5 fait partie de la catégorie des premiers artistes du Coupé-décalé au lendemain de la rébellion en 2002. Après un succès remarquable qu’a connu son album, « Toute vérité est égale  à 5», l’artiste explique dans cet entretien les raisons de sa longue absence sur la scène musicale. Et signale son retour avec un nouvel album.
Après votre premier album qui a eu du succès, on ne vous a plus vu sur la scène musicale. Que devient TV Cinq ?
Cela fait un bon moment qu’on ne me voit pas sur la scène, surtout dans les média. Cela est dû au fait que j’avais un programme que je devrais terminer par rapport à mon dernier album. En plus, j’avais des tournées à faire à l’extérieur, c’est ce qui explique ce silence. Sinon le dernier album est déjà positionné et je suis en pleine promotion pour annoncer un grand retour.

Vous dites que vous étiez en préparation. Ne pensez-vous pas que le temps a été trop long ?
Quand on fait les albums comme les tubes, on prend tout le temps. Moi je prends tout mon temps à travailler. Je ne suis ni pressé, ni en concurrence avec quelqu’un.  Si  un tel a sorti un album, alors je dois en faire nécessairement autant. Moi, je ne fonctionne pas comme ça. J’aime accomplir un travail qui est bien fait, je ne me précipite pas et pour cela, je prends tout mon temps à réaliser mes albums.

Pour ce dernier album, s’agit-il toujours du Coupé-décalé ?
L’album comprend 10 titres et le nom de l’album est quatrième mémoire. Quatrième mémoire parce que je pouvais aller au-delà des 10 titres car j’étais très inspiré. J’ai commencé par le Congo et je suis venu terminer en Côte d’Ivoire. Il y a tous les genres musicaux, à savoir l’Afro-beat, du Dombolo, du Coupé-décalé…

Qu’est-ce qui explique cette variété du genre alors qu’on vous a vu toujours évoluer  dans le Coupé-décalé ?
C’est un retour à mes origines. C’est un album-retour. J’aurai pu donner pour titre le retour. Retour parce que je suis d’abord un batteur de profession, et plus tard que j’ai commencé à chanter après avoir pris goût au chant. C’est pour montrer aux mélomanes que je suis avant tout un batteur. J’ai évolué avec un groupe congolais.

La sortie officielle est prévue pour quand ?
L’album est présentement en téléchargement dans tous les sites de téléchargement. Je suis en train de préparer avec mon staff pour la sortie officielle. Et nous allons beaucoup communiquer dans les médias parce que nous voulons faire du balaise.

Quel regard portez-vous sur le Coupé-décalé aujourd’hui ?
Je pense que le Coupé-décalé a beaucoup changé. Il y a présentement une tendance qui est là. Mes jeunes frères qui sont dans le mouvement (Debordo, Arafat, Kédjevara etc…) constituent une relève. Et cette relève est assurée. Mais, je peux dire qu’il y a des choses à améliorer dans cette relève. Parce que sur le plan thématique, de par le passé, on écrivait beaucoup les chansons, il y avait des textes. On faisait véhiculer des messages d’amour, de paix. Mais avec la nouvelle tendance, on constate que les textes ne sont pas éducatifs. On parle de l’effet de mode parce que c’est la tendance et tout le monde suit. Sinon, il y a des choses qu’on peut améliorer. Parce qu’un artiste est un éducateur. Il ne faut pas chanter une chanson pour envoyer les mélomanes dans les bêtises.

On observe trop de tensions entre certains artistes du Coupé-décalé notamment entre DJ Arafat, Debordo et Serge  Beynaud qui se lancent trop d’injures, ce qui n’était le cas à votre époque?
C’est le buzz, rien que le buzz. Sinon je pense que ces artistes se voient et ont une collaboration. Mais, sur les réseaux sociaux, ils  s’insultent rien que pour le buzz. Sinon, il n’y a pas de guerre entre eux. Mais, le buzz aujourd’hui se fait dans un esprit de haine, c’est ce que je dénonce, parce que à notre temps, il y avait la concurrence sur le travail et les réseaux sociaux n’étaient pas encore développé. A notre temps, on travaillait beaucoup et on parlait moins comme c’est le cas de nos jours.

Ernest F

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