Réinsertion sociale, retour de Libye : 1,7 milliard F CFA disponibles pour des projets de 750 migrants Ivoiriens

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Le Directeur Général des Ivoiriens de l’extérieur, Issiaka Konaté était présent à l’accueil des 155 migrants ivoiriens rentrés de Libye, le lundi 20 novembre 2017. Il a saisi l’occasion pour déballer les plans mis sur pied par le Gouvernement ivoirien et l’Union Européenne (UE) pour leur réinsertion professionnelle.

Sur ce sujet, Issiaka Konaté a assuré que 2,7 millions d’Euros, soit environ 1,769 milliard de F CFA, étaient disponibles pour le financement des projets de 750 migrants. Il s’agit d’un projet de réintégration et de réinsertion du Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE, à travers l’Organisation internationale pour les migrations (Oim). «La Côte d’Ivoire est aujourd’hui éligible au Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union Européenne, mis en œuvre à travers l’Oim. Ce que nous allons faire dans un premier temps, c’est de procéder au profilage des migrants pour comprendre pourquoi ces personnes sont parties. Nous allons poursuivre avec le projet de réintégration des migrants. Il a une valeur de 2,7 millions d’Euros (environ 1,769 milliard F CFA) et concerne 750 migrants dont 550 peuvent provenir d’un pays d’Afrique et 200 de l’Europe. À travers ce fonds, ces migrants qui viennent d’arriver sont éligibles à ce programme. Ils pourront nous faire part de leurs projets individuels ou collectifs», a-t-il fait savoir. Selon le DG des Ivoiriens de l’extérieur, plus d’un million de ressortissants d’Afrique subsaharienne vivaient et travaillaient régulièrement en Libye, avant la mort Mouammar Kadhafi en octobre 2011. Avec la crise armée qui s’en est suivie, précise-t-il, toutes ces personnes se sont mises à chercher un abri. Mais, « le bicéphalisme qui règne à la tête du pays rend la situation sécuritaire difficile. En Libye, c’est une situation où il n’y pas de lois. Une situation où les personnes sont prises comme esclaves. C’est une situation qui fait appel à toute notre humanité. (…) Je vous rappelle que les personnes qui souhaitent se réfugier en Libye n’ont pas la possibilité de le faire, puisque le pays n’est pas signataire de la convention de Genève (Cette convention, signée le 12 août 1949, et ses protocoles additionnels fixent des limites à la barbarie de la guerre. Ils protègent les personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités. Ndlr). Il est donc important  pour les pays concernés de tout mettre en œuvre pour faire revenir leurs ressortissants.

J-H Koffo

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