Sécurité alimentaire : Des séminaristes en quête d’un système alimentaire durable en Afrique

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Se nourrir est un besoin organique, mais d’aliments de qualité et en quantité suffisante, fait parfois défaut. Une étude de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), annonce plus de neuf milliards (9 000 000 000) d’humains à nourrir d’ici à 2050. Dans l’immédiat, en effet, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) dénombre, quant à elle, sept cent quatre-vingt-quinze millions (795 000 000) de personnes souffrant en permanence de la faim, ainsi que plus de deux millions (2 000 000) à avoir une carence en micronutriments.  D’où, un colloque régional pour l’Afrique sur « les systèmes alimentaires durables, pour des régimes alimentaires sains et une nutrition améliorée » qui s’est tenu, du 16 au 17 novembre 2017, dans un hôtel de Port-Bouët. Présidant la cérémonie d’ouverture de cette rencontre sur de nouvelles politiques pour apporter des réponses adéquates à ce qui se pose comme défi à l’humanité, a salué la tenue de cette rencontre en terre ivoirienne, précisément son esprit. «L’appui constant de vos organisations au gouvernement des pays d’Afrique traduit votre engagement à œuvrer pour la mise en place de politiques d’envergure visant le bien-être des populations à travers notamment la sécurité alimentaire et de l’amélioration de la nutrition. Votre leadership et synergie d’actions avec les autres partenaires sont les gages de la mise œuvre réussie de ces politiques», a-t-il indiqué. Il a ainsi attiré l’attention sur la portée du symposium qui commémore, par ailleurs, la 8ème journée africaine pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle : «La présence des partenaires pour la mise en place des politiques agricoles, témoigne de leur intérêt à œuvrer ensemble pour l’atteinte de cet important objectif commun de développement économique et social. (…) la capacité de production va augmenter de 70 %, si nous ne changeons pas de système alimentaire, notre système alimentaire tant au niveau de la production que la transformation, le transport, la distribution, la consommation détruit de nombreuses ressources naturelles notamment en terme de sols, de terres occupées, d’eau etc. ils sont responsable de 25 à 35% d’émission de gaz à effet de serre produit au niveau mondial. C’est une réalité qui fait de l’alimentation une préoccupation majeure pour la société, et surtout pour les générations futures. Il s’agit de penser à une reformer en profondeur du système alimentaire actuel dans tous ses composantes», a souligné l’ex-premier ministre. Pour sa part, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Raimond Goudou Coffi, a égrené les conséquences sanitaires liées au deuxième chapitre du colloque, à savoir la malnutrition.  « C’est le lieu de souligner à nouveau que la problématique de la malnutrition est une réelle préoccupation de santé publique. En effet, ce fléau est la cause de nombreux décès, notamment de femmes et d’enfants. Il favorise la survenue des maladies chroniquement transmissibles telles que le diabète, hypertension artérielle, cancer etc. Il a également des répercussions au niveau du développement intellectuel affectant la capacité d’apprentissage des enfants, et se faisant le rendement scolaire. (…) À l’instar des pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire n’échappe pas à ce fléau. Elle doit relever le double fardeau de la malnutrition et trouver une solution qui permettra de résoudre à la fois le problème de sous-nutrition, y compris les carences en micronutriment», a-t-elle insisté. Pour y parvenir, elle en appelle à d’autres concertations collégiales de cette nature, pour faire barrage au drame alimentaire et nutritionnel en Afrique.

OD avec MS 

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