Bassam sous haute sécurité : les patrons des forces de défense sécurité sur le terrain

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 Le scrutin municipal partiel se déroule à Grand-Bassam sous une grande sécurité militaire et policière. Le quartier France (épicentre des violences post-électorale du 13 octobre 2018) qui abrite le gros de l’administration, est la zone la plus sécurisée.

La zone de la préfecture a été bouclée par les forces militaires. C’est elle qui abritera, comme au premier tour, l’opération de compilation des résultats par la Cei. Elle avait été le théâtre de manifestations des partisans du candidat du Pdci-Rda, au sortir du scrutin du 13 octobre 2018. Cette fois-ci,  toutes les voies qui donnent accès sur la préfecture sont bloquées par des barrages occupés par la gendarmerie et des éléments de l’armée de terre.  Toujours dans le quartier France, le collège moderne, est quadrillé par les forces de police. Il s’agit de l’un des 65 centre de vote de la commune.
À l’ouverture des bureaux de centre, à 9h, les forces de sécurité y ont chassé un groupe de loubards munis de mandat de sécurité du candidat du Rhdp. Les forces de police ont aussitôt mis en place un dispositif pour filtrer les entrées. Seuls les électeurs pouvaient entrer. Entre patrouilles pédestres et patrouilles motorisées, les forces de sécurité et défense étaient omniprésents  dans le quartier France. Des véhicules blindés de la gendarmerie et de la police anti-émeute ont fait un ballet incessant dans les rues de la ville. Comme pour vérifier le bon fonctionnement du dispositif sécuritaire, les grands commandements de l’armée se sont rendus dans la ville historique pour une sorte d’inspection.
force de defense grand bassam
«Comme vous le constatez, les choses se passent très bien. Nous sommes chargés de la sécurisation du scrutin. Nous sommes satisfaits de ce qui se passe à Grand-Bassam. Tout se déroule dans le calme. Nous espérons que les choses continuent ainsi jusqu’à la proclamation des résultats. Pour toute l’opération, nous avons déployé autour de 7600 personnels. 3200 gendarmes, 3500 policiers et entre 600  et 700 de l’armée. Compte tenu des enjeux, nous avons même renforcé ce dispositif. Ce qui nous donne un effectif de près 8000 à 8500 hommes », a confié le général de division Touré Sékou, Chef d’état-major des Faci . Il était accompagné du général Kouakou Nicolas (Commandant supérieur de la gendarmerie) et Youssouf Kouyaté (Directeur général de la police). Dans les autres centres où nous nous sommes rendus dans la ville, le dispositif  sécuritaire était  plus allégé. Notamment à l’Epp Phare, au Lycée moderne, dans les trois Centres de Moossou ou encore au Centre social. Dans l’ensemble, les bureaux de vote ont ouvert à Bassam autour de 9h30.
Des pannes de tablettes ont été constatées dans certains bureaux. Alors que certains Présidents de bureaux de vote permettent le vote sur la base du listing, d’autres lieux de vote ont décidé de s’en tenir aux instructions données sur la base des accords entre la Cei et les candidats : le vote se fait après vérification des données dans la tablette biométrique. Cette situation pousse des électeurs à rentrer chez eux.
Des loubards ou badauds avec des cartes d’électeurs auraient été mis aux arrêts par les forces de sécurité. Selon des témoins, ils se faisaient passer pour des superviseurs du candidat Pdci. Il a été également signalé des gens en cagoule, et à moto, qui arrachaient les cartes d’électeurs de certains citoyens.
Des faits susceptibles de créer des tensions, alors que le vote se déroulait sans violence , à environ deux heures de la fermeture des bureaux de vote.
J-H Koffo 

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