Côte d’Ivoire , parti unifié : ces réalités qui ont fait reculer Bédié ou écho d’un clash entre militants Rdr et Pdci

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Dernère publication

Face à des militants du Pdci Rdra, très très en colère contre la création d’un parti unifié qui signifie la disparition du Pdci Rda, suite au communiqué publié le 16 avril 2018, par le Président Henri Konan Bédié, un cadre du Rhdp tente une pédagogie, et propose des éléments de langage, pour mieux comprendre qu’il considère comme une réalité irréversible. Entretien bien réel et non imaginaire à lire entre un partisan du Rhdp, et un militant anti Rhdp, enregistré le 17 avril 2018, au lendemain matin même de la signature de l’accord politique dénoncé récemment par Bédié.

[ Responsabilités à prendre ]

Alors que la discussion est déjà entamée, et que le militant anti parti unifié affiche une ferme détermination, le militant Rhdp interpelle : « Vous n’êtes pas contents, des militants ne sont pas contents, mais qui de Bendjo, Billon, Guikahué pourra clairement prendre ses responsabilités , en s’opposant au Président Bédié ? ».

En colère son contradicteur insiste : « Je te fais une confidence de cela . Moi j’étais en contact avec des proches du président Bédié. De gens qui parlent au nom du président Bédié. Ils ne rentrent pas dans ça. Bédié risque de se faire destituer ». Il évoque alors un entourage qui pousse à la contestation, sans donner de noms précis, ni montrer que les irréductibles sont prêts à assumer.

[ Ce que Bédié pourrait dire ]

Le partisan du Rhdp argumente à nouveau, très longuement : « Oui sans doute la situation est compliquée ! Il y’a une réunion du Bureau politique du parti que le Président reporte, mais au plus tard jusqu’à fin juin, il faudra bien qu’il fasse la réunion, et que le Pdci aille au Congrès pour entériner les choses ! Quand le Président Bédié fera la réunion, est ce que les gens qui vous poussent à manifester contre le parti unifié seront prêts à le désavouer en Bureau politique, puis au Congrès ? Parce que c’est de cela, qu’il s’agit . Est-ce que, quand le Président Bédié va dire par exemple : « écoutez, la Côte d’Ivoire est à la croisée des chemins. On va faire bien sûr les débats pour 2020, pour l’alternance. Dans ce cadre Rhdp là, ça reste toujours ouvert , et possible comme débat, comme principe que le candidat de l’alternance en 2020 soit issu du Pdci-Rda. Nous, nous n’avons rien à gagner à ne pas faire par exemple le parti unifié, le Rhdp ; et dire qu’on reste pur Pdci, 100% et toujours Pdci, s’il le faut contre le Rdr.

[ Rester soi même, ne pas perdre son âme, Rhdp c’est nous ]

Parce qu’on va refaire nos anciennes batailles, et en les refaisant, on n’est même pas sûr d’avoir la victoire. On sera, au lieu d’avoir la victoire, obligé de cesser d’être nous-mêmes, en allant faire par exemple des alliances avec le Fpi, parce qu’on veut le pouvoir d’État.

Faire des alliances, comme certains le souhaitent, avec le Fpi, n’est-ce pas cesser d’être nous-mêmes. Vous voulez qu’on soit Pdci, qu’on soit nous-mêmes ? Cela ne signifie-t-il pas qu’on ne doit pas être prêt à faire une alliance avec le Fpi ? Nous devons être cohérents avec nous-même. Et aussi avec notre histoire que vous évoquez. Notre histoire, c’est vrai, c’est l’histoire de toute la Côte d’Ivoire y compris le Fpi au départ. Mais eux, ils sont sortis du Pdci depuis le temps d’Houphouët. C’est avec la crise survenue après le Président Houphouët, que le Rdr est sorti du parti. Eux du Fpi , ils ont insulté le Père fondateur ; avec le Rdr c’est une querelle de famille sur fond d’alternance, et non une question de vision totalement divergente sur l’avenir de notre pays.

[ Reconstituer le canari cassé ]

C’est ce Pdci d’Houphouet Boigny que nous devons préserver ; ce Pdci mais surtout l’esprit du père fondateur. Souvent peu importe le nom du parti , oui le nom est en train de changer, on dit Rhdp, et bientôt si ça marche , on ne dira plus Pdci. Mais c’est ce Pdci que le président nous a légué que nous voulons reconstruire. Le canari était cassé. On est en train de le reconstituer, peut être même sous un autre nom, mais on le reconstruit quand même, avec tout le monde. Si le canari n’est pas cassé, et qu’il est vide, c’est aussi un échec. Il n’y a pas meilleur héritage, il n’y a pas meilleur hommage à rendre à Houphouët Boigny ».

« Frère, si le Président Bédié dit ça au bureau politique, qui va parler ? Vous les jeunes qui n’êtes pas contents, s’il vous reçoit, et vous dit : « Écoutez, je vous comprends. Mais il n’y a pas une personne plus soucieuse des intérêts du Pdci que moi. J’ai été victime d’un coup d’État , je me suis redressé, je me suis battu pour refuser qu’on réduise le Pdci à l’état de vestige. On a pensé que c’était un combat personnel. Pourtant ce n’était pas un combat personnel. Le Pdci est resté debout, oui grâce à vous les jeunes. Mais aussi, parce que moi-même j’y ai cru, je me suis lancé dedans. Je ne peux pas brader ce Pdci là, notre héritage ! Mais il s’agit de la Côte d’Ivoire, le plus grand des héritages, car sans la Côte d’Ivoire , car si la Côte d’Ivoire n’existe pas, il n’y a pas de Pdci ! ».

« Cher frère, si le Président Bédié rencontre les gens pour tenir ce discours-là, au-delà de la douleur, et au delà du drame psychologique d’une disparition d’un nom historique, et non de l’esprit et de la lettre du nom, crois-tu qu’il ne saura pas convaincre ? Et imagine qu’il ajoute au Congrès ceci : « Si vous refusez, je pars, comme De Gaulle en 69 , je laisse le parti et je pars ».

[ Le vote après l’épisode Banny, Kkb et Essy : quel homme pour l’après Bédié ]

Et puis après ça, l’on va au vote, on dit on ne veut pas main levée, on va dans les urnes, on vote. Maintenant frère , quand on a fait cela , qui est le leader aujourd’hui capable de fédérer au Pdci après Bédié ?

On a eu les KKb, Essy Amara, Banny, ils n’ont pas été suivis. Il y a qui aujourd’hui, indépendamment d’un peu d’argent que certains peuvent avoir , face à tous les ‘’Gourou’’ Baoulé comme Diby, Ahoussou Jeannot qui ont leurs bases ? Oui, il y a qui au Pdci, capable de fédérer dans l’après Bédié, de faire sortir Bédié de la tête du parti , le « liquider » politiquement pour contrôler l’appareil ? Cet homme qui va capitaliser la chute du Président Bédié, s’il devient le leader du Pdci, est-il capable de rallier toutes les tendances pour ensuite affronter et battre le Rdr, Guillaume Soro, le Fpi, pour être, au nom de l’alternance Président de tous les Ivoiriens en 2020 ? »

[ Au delà de la colère, enjeux et réalités à assumer, à structurer ]

Sonné par l’élan et l’argumentaire du partisan du Rhdp qui se prend pour Bédié, qui se met dans la peau du Président Bédié, et qui ose ( dire ) ce que le Président du Pdci lui-même n’ose pas encore dire ( NDLR la conversation a eu lieu, la veille de la conférence de presse de Daoukro au cours duquel a fait un rétropédalage ), le militant anti Rhdp lance : « Ta vision est assez claire, elle a l’air d’avoir de la cohérence, mais ».

« Je vous invite à mener la réflexion, à faire le débat, et à aller au-delà de l’émotion actuelle. Pensez déjà à la suite, à l’après. Est-ce que tu vois ? », insiste aussitôt le cadre, tandis que le militant mécontents répond simplement « Oui je vois ».

[ Bédié veut éviter le retour des batailles anciennes ]

La conversation se poursuit à nouveau avec le cadre Rhdp , en ces termes : « Ce ne sera facile pour personne, ni pour vous, ni pour les gens du parti unifié, mais vous, pour gagner votre combat, il faut que vous soyez plus structurés, que vous ayez déjà des solutions, des plans B. Cela veut dire qu’il y a deux options. Ou bien le Président Bédié recule totalement , et récuse sa signature ; ou bien il ruse par les discours, alors que le processus avance bien pour arriver là, où il dit pourtant que ça n’arrivera pas. S’il ne recule pas de façon ferme et définitive, vous le faites tomber. Si vous voulez le faire tomber, vous devez pouvoir dire ‘‘voici notre leader, voici notre plan B, et voici la suite’’. Il ne faudrait pas que ce soit un simple coup de tête pour vous, une simple petite colère pour insulter. Demander à Houphouët-Boigny de venir chercher Bédié, alors que l’on a aucun leader faisant l’unanimité sous la main, c’est comme faire partir Jacob Zuna, ou Mugabé sans savoir qui va leur succéder. Tant que vous n’avez rien sous la main, pour l’après, tout ce que vous faites est vain, et voué à l’échec.

Ensuite avec votre nouveau leader , vous devez être prêts pour faire la bataille que Bédié veut éviter, car ce n’est pas la peur en réalité qui guide son action, mais le souci de responsabilité et de paix. En 2010, le Rdr était candidat, Bédié était candidat. Si tu remarques, pendant la campagne de 2010, pendant le 1er tour, Bédié n’a même pas attaqué Ouattara ; Ouattara n’a même pas attaqué Bédié. Les deux ont passé le temps à attaquer Gbagbo. Gbagbo n’est plus là. Pour l’élection en 2020, le Pdci a un candidat, le Rdr a un candidat, les deux vont s’attaquer. C’est-à-dire, Ouattara devient le Gbagbo de 2010. Le Pdci va être obligé de dire que Ouattara a mal travaillé, le Rdr va dire « c’est faux, on a bien travaillé. Voici ce qu’on a donné au Pdci , mais ils ont mal travaillé, et ils n’ont rien fait de bons. Ils ont abusé de notre confiance ». Et le Rdr va ajouter que le problème entre le Pdci et le Rdr là, a commencé quand ? En 1993 et puis il y a eu le coup d’État en 1999. Bédié va dire qu’on m’a fait un coup d’État Le Rdr va dire « mais le coup d’État, c’est par rapport à l’échec, à l’incapacité de Bédié à rassembler, à préserver l’héritage d’Houphouet ». Comment voulez-vous qu’après 10 ans de gouvernance ensemble, comment voulez-vous qu’après 15 ans de parti unifié, parce qu’on ne s’est pas entendu sur des modalités, sur la question du parti unifié, que cette ancienne bataille qui a commencé en 1993-1995,qui est vielle de 25 ans, ressurgisse ? C’est qu’il y a un problème ! Ça veut dire que la Côte d’Ivoire n’a pas évolué, qu’on n’a pas tiré des leçons des choses passées. Le Pdci va dire : « mais vous avez dirigé ce peuple, c’est parce qu’on vous a aidé à gagner » . Le Rdr va dire : « mais, c’est parce que nous sommes arrivés deuxième ». Bédié va dire : « oui mais on m’a volé ».
Le Rdr dira : « on n’a pas du tout triché, Gbagbo était là. Bakayoko était là ». Vouloir faire cette guerre-là en 2020 parce qu’on veut le pouvoir !

Il n’y a pas d’autres arguments pour faire campagne entre le Pdci et Rdr en 2020, si ce n’est de dire que Ouattara a mal gouverné, il nous a trompés. Et le Rdr n’aura pas d’autre alibi que de dire : « qui nous a entraînés dans la division , qui a divisé le parti d’Houphouët , qui a refusé la parole à Djeni Kobenan à l’époque ? Qui a commencé à dire que Ouattara n’est pas ivoirien si ce n’est pas Bédié ? Qui a commencé à faire la division, et puis Gbagbo est devenu président. Nous Rdr nous sommes là. Pendant 10 ans, on nous a dit que nos militants ne sont pas satisfaits, parce qu’on ne les a pas assez servis ».

Ce sera le réveil de cette ancienne guerre vielle de plus de 25 ans ! On va donc faire cette guerre-là ; mais qu’est-ce qu’on donne à nos enfants ? Parce qu’on veut le pouvoir ! Voici l’enjeu et l’équation pour deux-là qui sont à la base de nos problèmes. Ils ont envie de réconcilier la jeunesse avec un passé de paix, d’éviter le retour aux anciennes batailles… C’est vrai, c’est difficile. C’est qu’eux même, ils manquent peut-être un peu de pédagogie, parce qu’ils trouvent que c’est si évident.

[ Libérer la parole , et laisser le débat se faire ]

L’idéal, c’est de vous laisser parler. C’est aussi l’occasion de vous donner l’opportunité de dire ce que vous pensez, en même temps, d’attirer votre attention. Bédié n’a plus le cœur à faire certaines batailles ; d’ailleurs il va faire le combat avec qui ? Pas avec vous, seuls ?

[ Qui pour faire et continuer le combat ? ]

Ils ont peut-être 1 milliard, 2, 3 milliards Fcfa pour faire la politique. Mais le Président Bédié est là. Il attendait peut-être plus d’eux, mais qui a bougé ? Billon et puis Guikahué ? Les ministres là ils ne sont pas prêts à bouger. Beaucoup vont rester au gouvernement avec Ouattara…..

[ Comme en 2015 peut-être ? ]

Ce sera la même chose qui s’est passée en 2015. En 2015, c’était simple. On dit il faut un candidat, d’abord je ne vois pas le candidat qui pouvait battre Ouattara. Tu vois déjà les Abinan à l’époque. Beaucoup de cadres Pdci avaient déjà créé les mouvements pour demander un nouveau mandat pour Ouattara. Si Bédié présentait un candidat , ces cadres n’allaient pas le suivre. Ceux qui n’allaient pas le suivre allaient demander pardon après comme les KKb , les Banny l’ont fait . Ceux qui ne l’auraient pas suivi , allaient demander pardon après. C’est la même chose qui s’était passée pour Gbagbo en 2010. Maître Koussougro à l’époque et d’autres sont tous revenus. Donc ça ne leur coûtait rien, comme en 2020 ça ne coutera rien à personne pour dire aller faire votre Pdci, allez y faire votre candidat Pdci 100%, nous on est avec Ouattara ici dans le Rhdp .

[ Quel est le poids des uns et des autres ]

Maintenant si Ouattara tombe, si le Rdr et le Rhdp perdent , comme ce que KKb et Banny ont fait, les nouveaux indisciplinés reviendront au Pdci, après pour demander pardon. Bédié va les accepter comme les indépendants de retour, ont été acceptés ; et la vie du Pdci est faite ainsi, comme celle du Rdr aussi. Donc on ne devrait pas empêcher cela. Maintenant les dissidents cette fois ci là, seront-ils plus faibles que les Kkb dissidents, il y a 5 ans, comme les Palé Dimaté, Me Kossougro il y a 10 ans ? La différence est que les dissidents présumés de cette fois-ci sont aux affaires, ils ont les moyens donc à un moment donné, ça va arriver.

[ Un de perdu , 10 de gagné ]

En entre-temps Bédié risque de perdre Adjoumani, Fofana Siandou, Ahoussou Jeannot, Diby, Duncan…. Bédié a un choix à faire maintenant, et il se demande qui est prêt à faire le combat avec lui au Pdci ? Lui-même il est leur leader, il ne voit pas. Tant que dans les petites réunions du secrétariat exécutif, il n’y a pas des gens pour se dresser contre lui , il y a problème . Des gens vous donnent 5 ou 6 millions Fcfa pour dire si vous ne bougez pas, Bédié va vendre notre parti. Mais s’ils ne sont pas capables d’aller lui dire ça , s’ils sont obligés d’aller vous manipuler, pour vous dire de faire des choses, vous devriez comprendre qu’il n’y aura rien, que ces gens là, ne feront jamais de combat au grand jour ….

[ De la Haute Volta au Burkina Faso ]

Mais savez-vous, ce qui est plus difficile dans un pays, c’est le nom d’un pays. La Haute Volta, ils ont changé le nom pour devenir Burkina-Faso avec Thomas Sankara, ils ont fait une grande révolution. Un peu ce que Ouattara est en train de faire avec Bédié, faire disparaître le Pdci ou …le Rdr . C’est la même révolution avec celle qui s’est passée avec la Haute Volta. À l’époque, tous les habitants de la Haute Volta n’étaient pas d’accord. Mais c’est resté, et tu ne vas jamais trouver quelqu’un qui voudra revenir au nom de la Haute Volta.

[ Le grand projet de Bédié et Ouattara ]

Ce que Bédié et Ouattara veulent faire, c’est une partie de nous-mêmes qu’ils nous arrachent mais en retour , ils nous proposent un grand projet rassembleur. Parce que comme je le disais, le Pdci ce n’est pas toi seulement. C’est aussi le Fpi, c’est aussi Anaky, parce que nous sommes tous fils de Côte d’Ivoire. Mais il y a des militants qui ont dit qu’Houphouet ne nous a pas légué en héritage le Pdci, qu’il nous a plutôt légué la Côte d’Ivoire. Donc si on retient qu’Houphouët nous a légué la Côte d’Ivoire, et que c’est la Côte d’Ivoire qu’il faut regarder, on comprendrait mieux ! C’est un peu comme une aiguille.

[ Notre histoire c’est la Côte d’Ivoire ]

Le Pdci c’est comme être Bété ou Baoulé, c’est notre histoire , notre identité, et on débat pour être de la Côte d’Ivoire. Être ivoirien, être de Côte d’Ivoire n’efface pas nos origines, nos spécificités. Devenir unifié ne va pas gommer les détails , les origines , d’où nous venons. Il y a des gens qui ne veulent pas et qui disent on a 24 ans d’histoire avec le Rdr. Le Pdci en a 72. Mais 24 ans d’histoire c’est presque deux générations. Et 72 ans, c’est autres chose ; mais c’est dommage parce que Bédié et Ouattara ne communiquent pas assez. Les jeunes qui votent ils sont 50 à 70% de la liste électorale Ça aussi il ne faut pas l’oublier.

[ Attention à ne pas se méprendre sur les aspirations de la jeunesse ]

Qui connaît le Pdci parmi tous ceux jeunes ? Ils ne connaissent le parti que par les parents ! Mais leur histoire, et leur actualité, ce n’est pas le Pdci. Leur histoire c’est le zouglou, c’est le coupé-décalé. Croyez-vous cqu’ils seront prêts à faire cette guerre du nom Pdci ? Il y a bien des irréductibles qui sont prêts à mourir pour le Pdci, mais ils sont combien ? En dehors du bruit dans les médias, et des grognes dans les salons , il y a combien qui seront dans les instances capables de parler. Parmi les jeunes qui ont manifesté hier , qui ont dit à Houphouët-Boigny de venir chercher Bédié, parce qu’ils ont leur parent qui sont Pdci, combien sont dedans qui ont leur carte d’identité, leur carte d’électeur, et après ont leur carte Pdci en tant que militants, qui sont à jour de leurs cotisations . Être citoyen, être Pdci, c’est aussi à travers ces choses simples , mais fondamentales ».

Ce dialogue, presque monologue enflammé et passionné, n’a pas changé les choses : 4 mois après le Pdci a dénoncé l’accord politique ; 2 mois auparavant le bureau politique du parti s’était juste contenté de l’endosser. Le rêve du parti unifié avec le Pdci est brisé, mais il était important important de retenir cet argumentaire, cette conversation à verser au dossier, pour aider à comprendre ce qui se passe, et pourrait à nouveau se passer d’ici 2020.

Charles Kouassi

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