Ouattara : si la justice s’intéresse à quelqu’un, c’est qu’il y’a quelque chose de précis

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Le Président de la République, Alassane Ouattara a participé, lundi 21 janvier 2019 à Abidjan  à l’ouverture d’un séminaire des représentants de la Région Afrique du FMI sur la gouvernance des économies africaines.

En présence des experts du Fonds monétaire international (FMI), du Vice-président Daniel Kablan Duncan et du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le chef de l’État ivoirien a affiché sa détermination à lutter contre les détournements de deniers publics en Côte d’Ivoire : « Nous allons accentuer encore plus la lutte contre les détournements, malgré le fait que nous avons des élections présidentielles en 2020 (…) Nul n’est au-dessus de la loi en Côte d’Ivoire, ce n’est pas la peine de téléphoner au Premier ministre, au vice-président ou au ministre de la Justice pour plaider pour quelqu’un, ça ne va pas marcher parce qu’au finish je suis la personne qui est responsable. Le ministre de la Justice et le procureur savent que quand il y a des interférences de ce genre, ils doivent me saisir automatiquement, et je leur dis faites votre travail, il n’y a pas de passe-loi pour qui que ce soit. Nous essayons d’inculquer cela dans les mentalités et ce n’est pas facile. Le gouvernement a décidé d’accélérer, depuis quelques temps, la lutte contre les détournements des deniers publics, certaines personnes ont été démises de leur fonction et des poursuites engagées. Mais la politique s’en mêle, parce qu’on pense que c’est une affaire destinée contre des gens (…) Si la justice s’intéresse à quelqu’un, c’est qu’il y a quelque chose de précis. Mais dans les mentalités quand la question est réelle, qu’il y a eu des détournements de fonds de milliards, on ne voit plus cet aspect, mais la question politique ».

Alassane Ouattara a fait remarquer qu’il est nécessaire d’assainir les finances publiques pour permettre à la Côte d’Ivoire d’aller de l’avant : « Ça peut avoir un impact sur l’adhésion politique, mais nous considérons que nous avons un programme à moyen et long terme pour notre pays et nous avons une adhésion de plus en plus forte. Nous avons eu dans nos pays une culture du pardon, c’est-à-dire qu’on peut faire des bêtises et après on vous dit qu’on vous pardonne, il ne faut pas recommencer. On revient faire la même bêtise, mais à un moment donné il faut sanctionner et c’est ce que nous faisons maintenant ».

OD

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