Réflexion sur la posture et le destin de « héros » : Mandela, Gbagbo, Bemba

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Les héros ne cessent-ils pas d’être héros lorsqu’ils perdent les postures dans ( et par ) lesquelles, ils étaient ( sont ) héros?

Le regard sur Mandela en prison n’était-il pas différent du regard sur Mandela dans l’exercice du pouvoir ?

Si Mandela a pu demeurer ce héros , n’est-ce pas parce qu’il a su sortir du pouvoir, et a résisté à la tentation de rester , tandis que lorsqu’il était dans l’action politique, il a été critiqué et devait rendre des comptes . Des adversaires politiques avaient même tendance à briser la posture du héros, à faire de lui un humain banal qui pouvait se tromper, et prendre de mauvaises décisions. Un héros au milieu des humains, se banalise vite , et a tendance à être tiré vers le bas.

Bemba sorti de prison n’a-t-il pas perdu de son prestige ? Est-ce toujours ce héros , auréolé à nouveau d’un destin glorieux à la tête de son pays, face aux autres acteurs socio-politiques dans son pays ?

Lorsque Laurent Gbagbo sortira et affrontera les défis du quotidien, ainsi que les questions et les contingences humaines, pourra-t-il conserver la même aura ? Lorsque par exemple il rentrera au pays pour aménager avec Nady Bamba dans une résidence , loin de Simone Gbagbo, ( qui je pense ne fera pas de guerre pour cela, et restera femme digne, se contentant juste de la bataille politique, et non d’une « guerre » de femme ), ne perdra-t-il pas un peu de son héroïsme, pour devenir un homme comme tous les autres, à qui des comptes doivent et peuvent être demandés ?

Mandela avait plus ou moins survécu à la crise avec Winnie ! Mais il avait aussi renoncé au pouvoir après l’avoir exercé ! Le héros Gbagbo a-t-il la posture et l’envergure du héros Mandela pour maintenir à son
avantage le droit d’inventaire sur ses anciennes et nouvelles traces ?

Charles Kouassi

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