2020 bouclé et géré au Pdci : nous irons aux élections même si la CEI ne change pas, et nous gagnerons (Guikahué)

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Maurice Kacou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA

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Maurice Kacou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA, a animé avec Assoa Adou, secrétaire général du FPI-pro Gbagbo, une conférence de presse, le jeudi 12 décembre 2019 à Cocody-Abidjan.

Dans son exposé, Maurice Kacou Guikahué a justifié la tenue du prochain meeting conjoint le 21 décembre 2019, de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) et Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) du 14 septembre 2019 au parc des sports de Treichville : « Dans dix mois, les Ivoiriens seront appelés à élire le futur Président de la République. Cependant, les conditions d’organisation d’une élection présidentielle ouverte, démocratique et crédible qui garantissent le choix des électeurs sont loin d’être réunies, et les Ivoiriens ne veulent plus revivre ce qui s’est passé en 2010. C’est pourquoi nous ne cessons d’attirer l’attention des uns et des autres sur les risques que nous courons, si rien n’est fait (…) Aussi avons-nous décidé d’organiser un deuxième grand rassemblement de protestation et de dénonciation de l’immobilisme du gouvernement sur toutes les questions qui menacent la paix et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire ».

Selon Maurice Kacou Guikahué, plusieurs thèmes seront abordés au cours de ce meeting, notamment la CEI, la gratuité des cartes nationales d’identité, la prorogation du délai de validité des anciennes cartes d’identité et le retour du président Laurent Gbagbo et du président du COJEP, Charles Blé Goudé en Côte d’Ivoire. « Nous voulons une CEI consensuelle. Nous n’y sommes pas, donc elle n’est pas consensuelle. Quand vous êtes mandaté par un parti politique, par exemple le PDCI-RDA, c’est moi qui signe la lettre. C’est au niveau des commissions que tout se passe. Ils sont tous déjà au RHDP. Si tu enlèves le FPI de Gbagbo et le PDCI de Bédié, qui fait le tour de la Côte d’Ivoire ? S’ils font des commissions locales, c’est du faux, parce qu’ils vont prendre des gens du RHDP pour les faire passer pour l’opposition. Affi N’guessan va remplir quelques cases, mais ça m’étonnerait qu’il remplisse toutes les cases. Ce n’est pas Henriette Lagou, opposante RHDP-hybride qui va le faire. C’est dire que la CEI va fonctionner avec des CEI locales fausses (…) La société civile est dans la commission centrale, sans avoir de représentants au niveau local », a expliqué Maurice Kacou Guikahué.

Le secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA est aussi revenu sur les raisons du report du meeting de la CDRP et du FPI : « Nous avons écrit pour un meeting le 14 décembre 2019, mais nous avons reçu une lettre du maire qui dit que la place Ficgayo étant occupée, il ne peut donner une suite favorable. Nous avons convenu de la date du 21 décembre, soit une semaine après. Nous avons informé le maire de cette nouvelle date, et elle nous a été accordée. Le meeting aura bel et bien lieu le samedi 21 décembreà la place Ficgayo de Yopougon (…) ».

Mais que fera son parti et sa coalition si rien ne change à la CEI ? « Nous irons aux élections, même si d’aventure la CEI ne change pas. Nous sommes prêts et nous allons gagner (…) CEI d’accord, mais mobilisation du terrain d’abord », a dit le numéro 2 du PDCI.

La position du secrétaire exécutif rappelle la petite phrase du ministre d’Etat Hamed Bakayoko : « 2020, c’est bouclé et géré ».

Ainsi Monsieur Guikahué assure que son parti gagnera les élections, quelle que soit la CEI. De quoi alors se demander, l’intérêt de l’énergie et du temps mis à contester et discréditer la commission électorale indépendante depuis plus mois.

L’affaire du logo du RHDP en jugement à Paris

Concernant la présence du logo du PDCI dans celui du RHDP, Maurice Kacou Guikahué a révélé que l’affaire a été enrôlée par la justice française : « Le Tribunal de Paris a accepté de juger l’affaire, puisque les juges ivoiriens se disent incompétents. Entre le RHDP et nous, il y a un jugement à Paris sur notre logo (…) Celui qui dit qu’il était PDCI et que parce qu’il est parti, le logo doit partir, c’est une inculture politique ».

Olivier Dion

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