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L’Institut Goethe d’Abidjan-Cocody a vibré au rythme du conte et des histoires imaginaires le mercredi 30 avril 2025. C’était à l’occasion de la Nuit du conte, organisée par Adama Adepoju, alias Taxi Conteur.
Pendant environ trois heures, des artistes conteurs ont offert un véritable spectacle devant un public composé de parents et d’enfants.
Selon Adama Adepoju qui vit le conte, qui vit dans le conte depuis plus de 20 ans , le conte, c’est la vie. Il révèle que le peuple se sublime par ses imaginaires, et que le conte en est le véhicule par excellence. « Cependant, il est important que nous puissions transmettre cet imaginaire à nos enfants et à toutes les générations, de sorte que, même quand ils volent comme des oiseaux, le conte reste comme l’arbre sur lequel ils viennent se poser pour se ressourcer. Le conte en famille, nous l’avons lancé il y a une dizaine d’années. Après une période d’interruption, nous l’avons repris. Ce sont les parents et les enfants qui viennent. C’est un moment de partage entre eux, car les parents n’ont pas toujours le temps” a dit Adama Adepoju Alias Taxi conteur également formateur en médiation culturelle et communication internationale et président de la Fédération nationale de théâtre de Côte d’Ivoire. Selon lui,Il faut structurer le milieu culturel en Côte d’Ivoire, car il y a des talents à promouvoir.
Pour sa part, Alain Tally acteur culturel et participant à la nuit des contes en famille s’est dit satisfait de la prestation et des histoires racontées par son confrère : « Ça me fait énormément plaisir de revoir mon vieux confrère Taxi Conteur sur scène. Il a cette force créative qui fait que son répertoire est toujours vivant. En tout cas, on a pris beaucoup de plaisir à l’écouter et à le voir sur scène. Il faut dire qu’au niveau de l’art ivoirien, beaucoup d’efforts sont faits par le Ministère de la Culture, notamment à travers CNAC, qui a un programme régulier de pièces de théâtre, de danse et de contes. Comme le dit un proverbe, l’arbre ne peut pas cacher la forêt. Il y a plus de deux cents villes en Côte d’Ivoire, et il faut vraiment que l’État et les collectivités, y compris privées, investissent dans ces villes pour que les spectacles puissent y être diffusés. »
Il a lancé un appel aux autorités et aux investisseurs : « Qu’ils se convainquent que le secteur de la culture peut accueillir d’importants investissements. Il faut que les investisseurs s’y intéressent. Et nous, qui sommes dans ce secteur, devons être soutenus afin de mettre sur pied un véritable réseau de diffusion. En Côte d’Ivoire, nous avons les artistes, le public veut assister aux spectacles, mais il faut multiplier les espaces pour que cela soit possible. Je souhaite que l’État soutienne tous les lieux culturels existants pour qu’ils puissent continuer à vivre et faire vivre les artistes. »
Mamadou Ouattara avec Gérard Batoua
