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Le Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation (Fonsti) a organisé un atelier sur la « valorisation économique des résultats de recherche et des innovations des lauréats du Fonsti», le jeudi 26 juin 2025, dans un hôtel d’Abidjan-Cocody.
Cette cérémonie a permis d’établir un dialogue entre entreprises, incubateurs, faîtières et structures d’accompagnement à l’entrepreneuriat (Sae). L’objectif principal de cet événement était de renforcer la valorisation économique des résultats de recherche et des projets innovants des lauréats du Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation (Fonsti). Dr Yaya Sangaré, directeur général de Fonsti, a souligné que l’écosystème de la recherche et de l’innovation en Côte d’Ivoire souffre d’une faible culture de valorisation économique. Selon lui, cette faible culture de valorisation économique impacte négativement la position concurrentielle de la Côte d’Ivoire en Afrique et dans le monde ainsi que la culture de brevetage des chercheurs. « La Côte d’Ivoire reste au bas du classement mondial des économies les plus innovantes en occupant successivement le 112è rang en 2020, le 114è rang en 2021, le 109è rang en 2022 et le 112è rang en 2023 et 2024. En outre, le nombre de brevets déposés par an est également très faible. En 2022, on dénombre 32 brevets, en 2023, 28 brevets et en 2024, 23 brevets pendant qu’au plan mondial, par exemple, pour l’année 2023, sur un total de 18,6 millions de brevets, la Chine totalisait le nombre de brevets le plus élevé avec 5 millions, suivie des États-Unis avec 3,5 millions et du Japon avec 2,1 millions. Au Kenya, on dénombre 400 brevets », a-t-il précisé.
Dr Yaya Sangaré a également indiqué que la valorisation économique est un axe stratégique prioritaire du plan stratégique du Fonsti. Ce dernier vise à contribuer à l’accroissement du nombre de brevets, consolider le cadre de concertation entre le secteur privé et le dispositif national de recherche et d’innovation, promouvoir le développement des partenariats publics-privés dans le financement de la valorisation économique des projets innovants, favoriser des partenariats entre les structures d’accompagnement à l’entrepreneuriat (incubateurs, accélérateurs) et les chercheurs et innovateurs, mettre en place un mécanisme de financement adapté à l’entrepreneuriat et à l’innovation et accroître le taux de création d’entreprises innovantes à partir des résultats de recherche. Dr Siaka Barthélemy Bamba, conseiller technique du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a rappelé que la valorisation est un processus qui confère une valeur économique et sociétale aux résultats de recherche, innovations et inventions. Il a insisté sur l’importance de transformer les découvertes académiques en innovations exploitables par le secteur privé, ce qui génère des gains de compétitivité et des bénéfices économiques. Face aux enjeux de développement et aux défis de valorisation en Côte d’Ivoire, Dr Bamba a souligné que les attentes des acteurs politiques, économiques et sociaux sont élevées.
Olivier Dion avec A. Traoré
