Accès à l’information – Pr Ouraga Obou : «Les chercheurs sont des voleurs de documents…»

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La salle de conférence du Conseil national des droits de l’homme(Cndh) a accueilli le jeudi 10 octobre 2019 la deuxième édition des rencontres de la Commission d’Accès à l’information d’intérêt public et aux documents publics(Caidp).

‘’ Accès à l’information et bonne gouvernance’’, est le thème de la conférence prononcée par Professeur Ouraga Obou, à cette occasion. Le professeur a déroulé son exposé en deux axes que sont ‘’Accès à l’information’’ et ‘’ Bonne gouvernance’’. Ouraga Obou, conseiller à la Haute autorité pour la bonne gouvernance(Habg) a révélé : « Les chercheurs sont des voleurs de documents quand on ne veut pas les leur donner. Moi-même, quand je préparais ma thèse et je voulais des documents que le chef de service ne voulait pas me donner, j’ai noué amitié avec son collaborateur et un midi, je lui ai dit voilà l’argent va manger, dès qu’il a tourné le dos, j’ai pris rapidement les documents et je suis allé rapidement faire des photocopies, et venir remettre les documents à leur place. Son collaborateur n’a rien vu». Il a dit que ‘’l’accès à l’information’’, c’est la détenir, la consulter. C’est le droit de se renseigner, de s’informer.

Cependant, il a mentionné qu’il y a des documents communicables et les documents non-communicables. Le conseiller de la Habg a souligné que l’accès à l’information est un droit constitutionnel que le citoyen a, d’être informé et de s’informer. L’accès à l’information est un outil de la bonne gouvernance. Présentant la bonne gouvernance, le conférencier l’a placée sur trois tableaux que sont ‘’ la dimension politique’’, ‘’la dimension administrative’’ et ‘’la dimension économique’’. Pour le premier tableau, il a souligné qu’il faut des élections régulières et transparentes où le citoyen a la possibilité de demander des comptes aux élus. Il faut aussi la séparation des pouvoirs et des contre-pouvoirs et la soumission de tous à la loi. Pour ce qui est du deuxième tableau, Ouraga Obou a indiqué qu’il faut un renforcement des structures décentralisées, la transparence dans le recrutement des agents de l’État et des prestations efficaces dans les services publics. Pour le tableau 3, le professeur-conférencier a rappelé qu’obligation est faite aux agents publics de déclarer leur patrimoine dès leur prise de fonction et d’en déclarer à la fin de leur fonction. Obligation est faite à toute personne gérant les derniers publics de déclarer son patrimoine. Pour le Professeur agrégé de droit, il faut une société civile forte pour qu’elle soit l’intermédiaire entre le pouvoir et le peuple afin d’influencer certaines décisions. « J’encourage la société civile à être forte. Comment quelqu’un vient occuper un poste public et il déclare qu’il n’a rien comme patrimoine et à la fin de son temps de service, il est milliardaire. Où a-t-il eu cet argent ? Oui, il y a des voleurs mais tout le monde ne peut être voleur. La Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg) assure une mission de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. La corruption règne, prospère et s’enracine dans la pratique de la mauvaise gouvernance», a-t-il dit. Il a conclu pour dire que sans règle, il n’y a pas d’ordre, et qu’il ne faut pas voir partout des secrets.

M. Ouattara

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