Dernère publication
La 39ᵉ session de l’Anp-Academy s’est tenue le jeudi 19 juin 2025, à la salle de conférence de l’Autorité nationale de la presse, sous le thème ‘’Protection des sources et sécurité du journaliste : quels outils et mécanismes en période électorale’’.
M’ma Camara, journaliste à France 24, a été chargée d’animer cette 38ᵉ session. Lors des échanges avec les journalistes, répondant à une question sur le chiffre de 5 000 participants au meeting de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), qu’elle a évoqué dans son reportage, pour laquelle elle est prise pour cible sur les réseaux sociaux , M’ma Camara a affirmé avoir travaillé en professionnelle. Elle a précisé ne pas avoir été sanctionnée par ses supérieurs parce qu’elle dispose des preuves.
« Meeting à Yopougon, un nombre de 5 000 participants (…) Je ne suis pas là pour juger, il faut laisser chacun penser ce qu’il veut. Moi, je peux voir 10 000 personnes et vous, en face de moi, vous pouvez en voir 5 000. Je pense que chacun a sa manière de calculer les choses (…) Ça dépend des écoles, ça dépend de mon école. Ce qu’il faut savoir, c’est que lorsque vous couvrez ce genre d’événement dans un espace ouvert, la première des choses à faire, c’est de demander d’abord aux organisateurs : à combien estimez-vous le nombre de personnes lors de votre événement ? Après, il y a les forces de l’ordre. Généralement, la police et la gendarmerie n’ont pas les mêmes chiffres. En tout cas, par expérience, il y a toujours une estimation qui se rapproche. Lorsque vous avez ces éléments, vous passez par la méthode de calcul de densité de foule. Si vous ne savez pas où vous partez, il sera difficile d’estimer. Il faut toujours avoir les dimensions de cet espace en termes de longueur et de largeur pour en déduire la superficie. C’est vrai qu’on n’a pas cette habitude en Afrique, mais nous qui avons eu la chance d’avoir cette formation à l’international, nous ne sautons jamais cette étape. (…) On ne peut juger ce que ce monsieur a dit. C’est son droit, il n’est pas content, c’est son droit. (…) Mes patrons ne m’ont pas sanctionnée parce que j’ai les preuves », s’est expliquée M’ma Camara, correspondante de France 24 à Abidjan.
Abordant le thème ‘’Protection des sources et sécurité du journaliste : quels outils et mécanismes en période électorale’’, elle a fait savoir que les journalistes doivent être vigilants, bien outillés et professionnels, car il y aura beaucoup de manipulations, de pressions, et autres. Elle a conseillé de ne jamais coder le Wi-Fi avec son propre nom ou un nom connu, pour des raisons de sécurité personnelle, surtout en milieu djihadiste. La correspondante de France 24 a demandé aux journalistes de faire attention à l’usage de leur géolocalisation, qui est un couteau à double tranchant. Elle a également mis en garde contre les connexions à des réseaux Wi-Fi qui pourraient permettre à des personnes malveillantes de pirater ou d’espionner les journalistes.
En outre, elle a révélé que les terroristes sont très outillés en matière d’informatique, ce qui leur permet de pirater n’importe qui à partir du Wi-Fi utilisé, puis de lancer une attaque. C’est pourquoi, elle a recommandé aux journalistes d’installer des logiciels de sécurisation sur leurs téléphones et ordinateurs.
Do Konaté, directeur de la Presse et du Numérique à l’ANP, au nom du président Samba Koné, a félicité tous les participants pour leur assiduité à cette 38ᵉ session, ce qui prouve l’intérêt qu’ils ont accordé au thème.
Mamadou Ouattara