Affaire Soro: dénoncer tout type de projet de trouble (N’guessan Emmanuel,conseil national de la jeunesse)

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photo DR:Edima N’guessan Emmanuel, Président national du conseil national de la jeunesse de Côte d’Ivoire,

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En marge de la cérémonie d’investiture du président cantonal de la jeunesse Krobou à laquelle il a pris part le vendredi 27 décembre 2019 , Edima N’guessan Emmanuel, Président national du conseil national de la jeunesse de Côte d’Ivoire, par ailleurs, vice-président du conseil régional de l’Agnby-Tiassa a accordé un entretien à l’IA au cours duquel il a réagi sur l’actualité sociopolitique marquée par le mandat d’arrêt international lancé contre l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro pour atteinte à la sureté de l’État.

Tout à l’heure à la cérémonie d’investiture du président cantonal de la jeunesse Krobou à laquelle vous avez pris part, vous avez dénoncé la situation délétère qui prévaut dans le pays depuis une semaine et qui est susceptible d’engendrer beaucoup de dégâts si, selon vous, le chef de l’État n’avait pas été vigilant. Comment appréhendez-vous cette situation ?

Avec la situation de tentative de coup d’État et d’atteinte à l’autorité de l’État tel qu’expliqué dernièrement par le procureur de la République, nous a tellement choqué. Oui nous sommes choqués d’entendre qu’aujourd’hui encore l’on parle de projet de déstabilisation.

Au moment où le pays est résolument engagé dans un processus de développement soutenu, dans un contexte de stabilité où les jeunes ne cessent de saisir les opportunités d’emploi à leur offertes par le gouvernement mais aussi du programme social du gouvernement, il se trouve des gens qui veulent semer encore le chaos.

Nous, jeunes, étions dépassés d’apprendre cette forfaiture avec des preuves tangibles du procureur. C’est pour cela que nous disons merci au chef de l’État, le président Alassane Ouattara pour sa vigilance, pour avoir sauvé encore une fois le pays des nombreuses tentatives de déstabilisation. Mais à la réalité, c’est la jeunesse de ce pays que le président de la République vient de sauver. Si ce projet venait à être mis à exécution, il faut savoir que c’est la jeunesse ivoirienne qui aurait été la première victime et c’est elle encore qui allait en pâtir.

Souvenez-vous de la crise de 2002 où c’est la jeunesse qui a souffert et qui est morte, qui a perdu son emploi, qui est allée en exil. Donc, on ne peut pas imaginer qu’aujourd’hui il existe encore des gens qui ont ce type de projet pour la Côte d’Ivoire.

Mais certains observateurs ne cessent depuis longtemps de dire que la situation est délétère et que cela pourrait arriver…

Non, non. Je dis non parce que les débats et les contradictions politiques ont toujours existé en Côte d’Ivoire. C’est ce qui fait la vivacité même de la démocratie. Donc à ce niveau-là, nous n’avons pas de souci. Et si les uns et les autres veulent être candidats et qu’ils font des déclarations dans la presse, c’est quelque chose de normal.

Les libertés individuelles et d’opinion doivent s’exprimer et on ne peut pas empêcher quelqu’un d’exprimer ses convictions. Mais cela ne doit pas amener aux hommes politiques à croire qu’ils ont le droit de déstabiliser le pays. Je dis non. J’aurais été étonné si on disait que c’est la pensée unique ou seule compte l’opinion du parti au pouvoir. Pourtant nous sommes dans un pays où chaque parti politique et les jeunes de ces partis sont libres de s’exprimer, où chacun fait ses meetings et ses activités politiques sans être inquiété. C’est la vie de la démocratie.

Mais qu’on aille jusqu’à déstabiliser le pays, cela étonne fort la jeunesse. Nous ferons des activités dans les jours à venir pour remercier le chef de l’État pour la vigilance qu’il a eue. En agissant ainsi par anticipation, c’est non seulement le pays qu’il sauve ainsi mais aussi et surtout la jeunesse.

Aujourd’hui dans un contexte où la jeunesse a des opportunités de travail, de formation et de financement de projets, c’est ce que nous voulons. Ce que nous demandons aux politiques, c’est de nous proposer, à nous les jeunes, des schémas qui nous sortent de la pauvreté, de la misère pour le développement de la Côte d’Ivoire, notre pays est essentiel dans la sous-région. C’est pour cela que nous encourageons les tenants du pouvoir pour que l’élection présidentielle de 2020 se passe dans de bonnes conditions. Pour que des esprits malins ne profitent pour déstabiliser le pays. En colère, nous dénonçons cette action de tentative de déstabilisation avec la dernière énergie.

MNous félicitons encore le président de la République et son gouvernement pour leur vigilance qui doit être maintenue pour faire bénéficier aux jeunes des nombreux programmes en faveur des jeunes et du programme social gouvernemental qui se déploie sur toute l’étendue du pays à travers aussi le filet social. C’est donc avec vigueur que nous dénonçons cette énième tentative de déstabilisation du pays qui ne profite à personne et surtout pas à la jeunesse ivoirienne.

Quel appel lancez-vous à cette jeunesse face tous ces problèmes du pays ?

MJe demande à la jeunesse de reste loin de ces bruits de botte, de laisser la justice faire son travail. Nous voyons des débats sur les réseaux sociaux et lisons des déclarations par ci et par là. Mais pour nous, le plus important, ce sont les investigations de la justice, les conclusions des enquêtes qui nous intéressent. Et que ceux qui sont impliqués dans la déstabilisation de ce pays soient démasqués pour que l’on ne parle plus jamais de projet de déstabilisation dans notre pays. Et que tous s’engagent pour que ce pays ne soit plus déséquilibré. Et on ne peut être jeune et encourager la déstabilisation, ce serait comme si on se faisait hara kiri. Chacun est libre d’avoir des projets et objectifs politiques et d’ailleurs nous encourageons le débat contradictoire et démocratique.

Toutefois, on ne peut accepter et tolérer la déstabilisation en tant que jeune. C’est inacceptable ce genre de projet funeste et nous demandons à la jeunesse quel que soit son bord de dénoncer tout type de projet de trouble car c’est nous qui en pâtissons à chaque fois. En tant que premier responsable de la jeunesse, je ne peux pas accepter qu’on arrête le pays qui est sur la route du développement, de la stabilité où la cohésion sociale se renforce à travers la redistribution des ressources par le projet social avec en prime plusieurs milliards Fcfa pour le filet social distribué aux couches les plus vulnérables.

Toute chose qui marque l’enjeu d’une solidarité nationale. Que tous ceux qui veulent accéder au pouvoir s’organisent à travers des projets convaincants et non par les armes. Et pour l’instant ce que nous demandons, c’est la paix pour notre pays pour l’insertion des jeunes. Que le chef de l‘État ne lésine sur aucun moyen pour mettre hors d’état de nuire tous ceux qui veulent déstabiliser notre pays.

Par Ahou Moayé, Agboville

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