Anne Ouloto aux DRH des départements ministériels : “Nous devons définir une politique de gestion des ressources humaines civiles de l’État”

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Le mardi 21 juin 2021, la ministre de la fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto,

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Le mardi 21 juin 2021, la ministre de la fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto, prenant part à l’atelier avec les Directeurs des ressources humaines (DRH) des départements ministériels, dans un hôtel à Abidjan-Plateau, les a interpelés sur la nécessité de définir une politique de gestion des ressources humaines civiles de l’État.

« Après nos échanges, après les constats et bilans, après l’expression de vos préoccupations, au terme de cette rencontre de travail, il apparaît de manière évidente que nous devons revenir à nos fondamentaux. Et que nous devons nous réinscrire dans la vertu quasi-cardinale de la gestion des personnels civils de l’État à recruter, sur la base du catalogue des mesures nouvelles. (…) Dans cette perspective, nous devons nous engager à définir une politique de gestion des ressources humaines civile de l’État. C’est une exigence, pour tenir compte des contraintes de modernisation de notre administration. Et les DRH que vous êtes, devez être, naturellement, du processus d’appropriation de cette instruction du Président de la République », les a-t-elle interpelés.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre des rencontres périodiques du ministère de la fonction publique et de la modernisation de l’administration avec les DRH des départements ministériels. « Maîtriser tous les aspects de la gestion du personnel civil de l’État qui nous est confié, servira de socle à la modernisation de notre administration, de catalyseur pour son efficacité et sa performance. (…) Maîtriser les effectifs et les déployer à des postes de travail effectifs en vue de satisfaire des besoins réels de service, et planifier d’avance les recrutements, sont autant d’exigences de préalables et essentielles au meilleur encadrement de la masse salariale », a fait savoir la ministre Anne-Désirée Ouloto.
Elle a invité les DRH à poursuivre, chacun dans son département, l’élaboration du référentiel des emplois et des compétences. Anne Ouloto a insisté auprès de la Directeur Général de la fonction publique sur la nécessité d’accélérer ce processus, selon elle, en cours. Elle a aussi demandé aux DRH d’accélérer la codification et le profilage des postes de travail dans l’administration.
Soro Gninagafol, le Directeur Général de la fonction publique a assuré la ministre de la disposition des DRH à l’accompagner dans sa mission. «(…) Tous les acteurs impliqués dans cette gestion sont présents ici pour vous écouter, recevoir vos orientations et continuer le travail d’analyse diagnostic de la situation de nos ressources humaines de l’État », a-t-il assuré.
L’atelier était animé par le Directeur de la programmation et du contrôle des effectifs (DPCE), Kouassi Adles Francis, sous la supervision de Soro Gninagafol, Directeur Général de la fonction publique. Dans son exposé, Kouassi Françis a d’abord fait le bilan et l’évaluation des affectations des admis aux concours en 2019. Selon lui, sur 21 492 admis, 20 674 ont été affectés. 818 personnes ne l’ont pas été.

Les doléances des DRH

Dans les échanges, des DRH ont déploré un certain nombre de difficultés dans les dossiers d’affectation qu’ils reçoivent. Il s’agit des cas d’affectés qui n’ont pas le profil requis pour le poste, des personnes affectées qui ne se présentent jamais sur leur lieu d’affectation, ou encore des personnes affectées plusieurs fois.
Les responsables des ressources humaines ont invité la ministre Anne-Désirée Ouloto à plaider pour que soient désormais interdis, les concours exceptionnels et le système de parrainage aux concours. Ils ont aussi appelé à prioriser les agents de l’État aux postes dans les départements ministériels et les directions centraux, plutôt que les agents contractuels comme c’est, selon eux, le cas actuellement.
Des préoccupations que la ministre Anne-Désirée Ouloto a dit avoir bien noté. Les trois autres points abordés sont les modalités pratiques de l’ouverture des mises à disposition, le contrôle des présences, ou encore, la problématique de l’expression des besoins en personnels en vue de la tenue de la conférence de programmation.
J-H Koffo

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