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Le président du Sénat de Côte d’Ivoire, Jeannot Ahoussou-Kouadio a procédé, le mercredi 4 mars 2020, à la Fondation Félix Houphouët- Boigny de Yamoussoukro qui sert d’hémicycle aux sénateurs ivoiriens, à l’ouverture de la première session extraordinaire 2020 de l’institution. Un sujet unique était à l’ordre du jour : « le message du Président de la République sur l’état de la Nation ». Il a été adopté par acclamation des 97 sénateurs présents sur 99 sénateurs que compte cette deuxième chambre du parlement ivoirien.
Dans son adresse inaugurale, le président du Sénat a, d’entrée, souligné la symbolique de cette session extraordinaire du mercredi 4 mars 2020, dans la marche de cette jeune Institution qu’est le Sénat de Côte d’Ivoire. « Le Sénat ivoirien se réunit pour la première fois en session extraordinaire », a-t-il fait remarquer. Poursuivant, il a indiqué que la convocation de cette session extraordinaire, fait suite à la correspondance du 02 mars 2020 du Président de la République demandant la réunion du Parlement en Congrès. Il a précisé que conformément à l’article 114 de la Constitution, le Président de la République a demandé cette réunion du Parlement en Congrès, en vue d’adresser son message sur l’état de la Nation « Chaque année, le Président de la République adresse un message sur l’état de la Nation au Parlement, réuni en Congrès. Ce message peut être lu par le vice-Président de la République. Le Message du Président de la République ne donne lieu à aucun débat. Dès lors, notre Chambre étant en vacance parlementaire, il est donc apparu nécessaire de convoquer la présente session extraordinaire afin de permettre la mise en œuvre de cette prescription constitutionnelle », a-t-il cité.
Pour lui, le jeudi 5 mars 2020 est une date qui restera mémorable dans l’histoire institutionnelle de la Côte d’Ivoire : « Pour la première fois de son histoire, le Parlement ivoirien se réunira en Congrès. Cette réunion inédite pour notre pays, permettra à nos concitoyens de découvrir les pratiques institutionnelles nouvelles découlant du bicamérisme».
Il a appelé à la responsabilité et au devoir républicain des parlementaires : « Nous sommes des acteurs majeurs de l’histoire de notre pays. Les Ivoiriens nous regardent. Nos concitoyens épris de paix attendent de nous des actes forts tendant à la consolidation de cette paix que nous avons si durement acquise au cours de ces dernières années. Nos concitoyens, les amis de la Côte d’Ivoire et la communauté internationale nous attendent pour prendre notre place. Afin d’assurer non seulement la paix et la stabilité de notre pays, mais aussi et surtout pour assurer la prospérité et le bonheur de nos populations. (…) Un État fort repose sur des Institutions fortes mais également les Institutions fortes doivent reposer sur des hommes et des femmes de valeur dont nous aspirons à être l’incarnation aujourd’hui. Il revient à chacun et à chacune de nous de jouer sa partition pour que le Sénat soit cette Institution forte qui rassure les Ivoiriens en se positionnant comme le creuset de l’unité nationale, de la cohésion sociale et le rempart contre toute sorte de violence, d’injustice d’excès et d’extrémisme. Soyons des extrémistes de la paix».
Harry Diallo à Yamoussoukro