Dernère publication
À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance, Bouaké, jadis symbole d’une nation divisée, se révèle aujourd’hui comme l’incarnation de la renaissance ivoirienne.
En ce mois d’août, Bouaké devient l’épicentre des festivités du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance ivoirienne. Entre souvenirs douloureux et transformations spectaculaires, la capitale du Gbêkê incarne à la fois le passé surmonté et l’avenir espéré d’une nation en quête d’unité et de prospérité.
Ce 7 août, comme des centaines d’Ivoiriens, je prends la route de Bouaké.
Je prends la voiture, comme des centaines d’Ivoiriens, à destination de Bouaké pour célébrer l’an 65 de la Côte d’Ivoire. Même s’il va falloir travailler un peu entre le panel de décrypterage du discours du chef de l’État ce soir au centre culturel Jacques Aka et les commentaires du défilé sur NCI demain, la priorité sera à la fête. En effet, l’eudémoniste décomplexé que je suis ne manquera pas l’occasion de trinquer à son magnifique pays. Un pays qui, chaque jour, se transforme de si belles manières.
BOUAKÉ est sans doute l’une des plus belles illustrations du bond qualitatif de la Côte d’Ivoire. J’y étais il y a quelques mois, j’ai été impressionné par la métamorphose en cours. C’est tout à l’honneur de la ville, de ses habitants et de ses autorités. À l’image du pays, BOUAKÉ avance. Autoroute, CHU, ENS, nouveau marché… tout y passe.
Être dans cette ville qui renaît pour nos 65 ans est tout un symbole. Comme pour dire, sans être hâbleur, que la BOUAKÉ ensanglantée du 19 septembre 2002 est derrière nous. La BOUAKÉ, symbole d’un pays divisé, laisse la place, toute la place, à la Nation avec une République et une seule. La BOUAKÉ du MPCI disparaît définitivement pour la BOUAKÉ des forces de la République toutes coruscantes.
Définitivement ? Disons, espérons. Car il faut bien l’admettre, il existe encore des dubitatifs. Ils ont le droit de soliloquer sur l’avenir de leur pays.
En effet, les discours tendus, l’histoire électorale de notre pays, l’environnement régional sont autant d’arguments qui peuvent inquiéter. De fait, le spectre de 2002 réapparaît alors que nous voulons célébrer la Renaissance de et à Bouaké.
En fait, nous avons le choix : le choix entre la BOUAKÉ d’aujourd’hui en mieux ou la BOUAKÉ de 2002 en pire pour demain. Théoriquement, le choix est vite fait. Toutes nos idiosyncrasies le révéleront. Pourtant, ce n’est pas si simple tant les entraves, les rancunes et les injustices avérées ou ressenties nous hantent. Il va falloir se transcender, croire en la volonté commune, première base d’une Nation, pour y arriver.
Fort heureusement, nous sommes à BOUAKÉ, là où, menés et à 10 contre 11, l’Abidjanaise, notre hymne, venu de nulle part, dans un stade uni, nous a motivés et nous a permis de gagner et de célébrer. Toute une leçon venant de BOUAKÉ, une leçon qui doit nous inspirer dans ces moments de joie et d’avenir.
Arthur Banga
NB : titre et chapeau de la rédaction