Boycott actif, Affi : « Nous sommes candidats, nous maintenons notre candidature »

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Pascal Affi N’Guessan, porte-parole de la plateforme de la désobéissance civile et candidat du Front populaire ivoirien (Fpi) à l’élection présidentielle, a animé une conférence de presse le vendredi 16 octobre 2020, au siège du Pdci-Rda, Abidjan-Cocody, pour annoncer l’entrée en vigueur de l’acte 2 de la désobéissance civile.

Justifiant cela, il a indiqué que le pouvoir est resté jusque là, sourd aux appels au dialogue traduits, entre autres par le meeting du samedi 10 octobre 2020
au stade Félix Houphouët-Boigny. Pour lui, Alassane Ouattara porterait seul la responsabilité des violences qui pourraient en découler.

« Pour nous, le Félicia se voulait une main tendue, un appel à la discussion, l’expression de notre volonté de négocier. Nous espérions que ce raz de marée humain, refusant de manière à la fois tranquille et résolue le tripatouillage électoral, l’exclusion de plusieurs candidats dont certains sont à mes côtés, la forfaiture du 3ème mandat, contraindrait le pouvoir au dialogue.

Nous l’espérions parce que, à nos yeux, le règlement pacifique des conflits doit être la norme dans une Côte d’Ivoire mature. Nous avons tous dans ce pays suffisamment souffert, collectivement, individuellement, pour connaitre le prix de la guerre et la valeur de la paix, pour savoir aussi que l’on ne perd jamais la face en donnant une chance à la paix (…) Ce qui est en cours ne s’appelle pas une élection présidentielle. Cela s’appelle au choix : un coup de force, un coup d’État, un braquage, une imposture, un simulacre. C’est à coup sûr une forfaiture ! Cela ne peut d’ailleurs pas s’appeler une élection présidentielle puisque celle-ci est rendue impossible par l’absence de représentants de l’opposition au sein de la CEI. Comme cela ne s’appelle pas une élection présidentielle, le président Henri Konan Bédié et moi-même avons précisé hier (Ndlr : jeudi 15 octobre 2020) que le processus en cours ne nous concernait pas », a-t-il dit dans ses propos liminaires.

Il a fait cette précision : « Nous sommes candidats, nous maintenons notre candidature. Nous voulons gagner les élections, mais il y a des obstacles sur la voie. Nous nous battons pour pouvoir les lever. De manière à ce que notre candidature puisse prospérer. Retirer sa candidature parce qu’on n’est pas d’accord, ce serait démissionner par rapport à ses ambitions, ce serait renoncer. Or nous ne renonçons pas ».

Il a également soutenu que le bilan actuel de la désobéissance civile est positif. Car, selon lui, la première phase a été un succès. Il a souligné qu’ils vont mener pacifiquement ce combat.

Puis de prévenir : « Mais si nous sommes attaqués, nous nous défendrons. Si nous sommes agressés, nous nous défendrons parce que nous serons en situation de légitime défense ».


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