Côte d’Ivoire : 60 ans d’indépendance- Y a-t-il encore un cinéma ivoirien ?

18011

Dernère publication

Y a-t-il encore un cinéma ivoirien ? le 7ème Art ivoirien n’existe plus. Après Timité Bassory, Karamoko Fadiga, Kitia Touré, Yao Joachim, Désiré Ecaré, le cinéma ivoirien est aujourd’hui « loin » des écrans.

« Loin » dans les temps de l’histoire des salles de cinéma » telle qu’on l’a vécue aux cinémas le « Paris », « les studios », le « sphinx ». Des salles de cinéma situées à l’époque au Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Mais, cette « histoire » de cinéma ivoirien, de leurs acteurs, il y a une vingtaine d’années, sont vus aujourd’hui à travers le regard des Ivoiriens amoureux du grand écran comme des souvenirs. Il y a 20 ans, le cinéma a « foutu » le camp. Aujourd’hui Désiré Ecaré, Timité Bassory, Karamoko Fadiga, Kitia Touré, des acteurs célèbres n’ont pas eu de successeurs. Dans les archives des différents ministères ivoiriens de la Culture, ils sont « oubliés ». Même si certains sont encore vivants, ils ne sont plus ces anges d’amoureux « fans » du cinéma qui connaissent actuellement Désiré Ecaré, Timité Bassory, Karamoko Fadiga ? Même, celui qui avait un grand « service » d’admiration pour eux. Je parle de l’État de Cote d’Ivoire qui, n’a plus le « temps » de jeter un regard, plus précisément sur ceux qui ont fait l’histoire du cinéma ivoirien. Ils se sont battus pour « imposer » le cinéma ivoirien au monde entier. Ils ont affronté des festivals de cinéma en France, à Carthage en Tunisie, à Alger. Ils ont même été confrontés aux problèmes financiers. Mais, ils ont résisté et donné du plaisir aux cinéphiles en Côte d’Ivoire. Des films de critiques, mais aussi de vie « villageoise », je voulais vous faire rire en souvenir d’un film de mariage entre une famille « noble » et forgeron. Une question de « Caste » au nord de la Côte d’Ivoire, dans une copie de Fadiga Karamoko. Un film qui fait partie du « monde des traditions malinké. Depuis plusieurs années, le cinéma ivoirien n’a plus d’ambition « noyé » dans le manque de vision de l’État de Côte d’Ivoire. Et, comme le cinéma ivoirien s’est arrêté, les écrans de la télévision nationale sont envahis des choses de la vie. Le cinéma ivoirien a-t-il encore une ambition ? Financer le cinéma ivoirien, devient une « chose dramatique », exposée à la « dictature » de l’État de Côte d’Ivoire. Ainsi, on retrouve le film ma « famille », ailleurs sur les écrans africains, sur les télévisions régionales. Depuis plusieurs années, le cinéma ivoirien est « braqué » par l’État de Côte d’Ivoire. Disons tout simplement qu’il n’y a plus de films ivoiriens, il n’y a plus de cinéma, et il n’y a plus de salles de cinéma. Voilà l’histoire du cinéma ivoirien qui a décidé de mourir pour n’avoir pas été largement pris au sérieux par l’État de Côte d’Ivoire. Eh bien ! on regarde les films « Novelas » qui enseignent aux Ivoiriens « les choses de la vie ». Mais, il faut poser aussi la question aux cinéastes ivoiriens actuels. Faudra-t-il toujours attendre l’aide de l’État ivoirien ? Ils vont devoir souvent se prendre en charge comme les cinéastes Burkinabè, Tunisiens, Rwandais, plongés à la recherche des sponsors français, américains, ou poser de multiples propositions à l’Union Européenne avec des « échanges » de vérités sur le contenu du film. Autrement dit, le cinéma ivoirien continuera de porter naturellement des « masques » sur le visage des écrans ivoiriens, pour dissimiler les « brûlures » de leur propre métier. Je fais déjà un bilan. Dans quelques années, le cinéma n’apportera plus davantage de succès. Simplement cela, parce que le cinéma ivoirien n’aura plus de force, impressionné par les cinéastes et acteurs nigérians. Aujourd’hui, tout le monde connaît « Hollywood » nigérian que longtemps jouent les intermédiaires entre les films français et américains. Quand on regarde aujourd’hui, le cinéma ivoirien, j’ai l’impression que les cinéastes et acteurs ne « souhaitent » plus parler de cinéma

Ben Ismael

Commentaire

PARTAGER