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Recevant les sénateurs de son parti, le Rhdp, le lundi 24 juin 2019 au Palais de la Présidence de la République à Abidjan-Plateau, le Chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a fait savoir que l’élection présidentielle se tiendra le samedi 28 octobre 2020, conformement aux prescriptions de la Constitution.
« J’entends des gens dire avec nostalgie qu’ils souhaitent qu’il y’ait une transition avant la tenue de la présidentielle de 2020. Je leur dis que ce sera pas possible. La présidentielle de 2020 se tiendra à la date indiquée par la Constitution, c’est-à-dire, le samedi 28 octobre 2020. Et elle ne changera pas. Une transition pour aller où ? Nous ne sommes plus en 2010. On ne peut pas parler de transition, alors que toutes les Institutions du pays sont en place et fonctionnent bien. La Présidentielle de 2020 et les autres élections locales qui suivent, se tiendront aux dates indiquées », a clarifié le Président de la République, devant les 81 sénateurs venus à la rencontre ( 78 sénateurs Rhdp et des 4 sénateurs apparentés), sur les 99 que compte l’institution.
Pour tenir dans le délai, le Président de la République a dit avoir instruit le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, pour que soit accélérées les négociations avec les partis de l’opposition et les structures de la société civile, pour l’élaboration rapide du projet de loi sur la nouvelle Cei.
Il a souhaité que ce projet loi lui soit transmis « d’ici a fin juin, au plus tard, début juillet », afin qu’il soit déposé sur la table des députés, pour adoption. Car, ajoutera-t-il, «la nouvelle Cei doit se mettre au travail rapidement. Elle doit être fonctionnelle au plus vite, pour faire le nécessaire, afin de tenir les dates des élections. J’ai demandé au Premier ministre de faire en sorte que le projet de loi soit présenté au député d’ici début juillet ».
À ceux qui n’ont pas la même lecture que le gouvernement sur les recommandations de la Cour africaine concernant la nouvelle Cei, le Chef de l’État a demandé de relire le texte de l’arrêt. Il a signalé qu’il ne s’agit que de recommandations, et que rien ne l’obligeait à les mettre en application. « Nous le faisons pour montrer que nous sommes un État de droit », a-t-il expliqué.
[ « En Côte d’Ivoire, il y’a désormais les Houphoutistes et les anti-Houphouëtistes » ]
Comme dans un passé récent, le Président de la République Alassane Ouattara a à nouveau mis en garde contre toute volonté de semer des troubles dans le pays en 2020 : « Ces élections se tiendront et il n’y aura rien. Arrêtons de nous faire peur. Il n’y aura rien en 2020. Il n’y aura aucun désordre, parce qu’aucun désordre ne sera toléré ».
Le Président de République, président du Rhdp, s’est ensuite félicité de la recomposition du paysage politique dans le pays, avec, selon lui, la création désormais, de deux grands blocs politique. Pour lui, ce sera désormais les Houphoutistes contre les anti-Houphouëtistes.
<< La recomposition du paysage politique dans notre pays est une bonne chose. Elle confirme la clarification. Cela nous donne à présent deux grands groupes que sont les Houphoutistes et les anti-Houphouëtistes ».
Il a comparé la Côte d’Ivoire aux États-Unis d’Amérique où le débat politique est animé, selon lui, par deux grands groupes que sont les Républicains et les Démocrates. Deux formations qui tiennent le Sénat et le Congrès américain. Il s’est réjoui qu’en Côte d’Ivoire, « Les Houphouetistes soient les plus nombreux à l’Assemblée nationale et au Sénat ».
La rencontre a été voulue par les sénateurs issus du Rhdp. Par la voie du Président du Sénat, Jeannot Ahoussou Kouadio, ils ont dit être venus prendre des instructions auprès du Président Ouattara, président de leur parti, « afin d’aller faire le travail sur le terrain».
J-H Koffo