Côte d’Ivoire : la justice confirme le mandat d’arrêt contre Soro (Procureur Adou Richard)

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le procureur de la République Adou Richard

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Dans un communiqué lu sur le plateau du journal télévisé de la Rti, le lundi 23 décembre 2019, le procureur de la République Adou Richard a confirmé le fait qu’un mandat d’arrêt international a été émis contre Guillaume Soro, et trois de ses proches dont Souleymane Kamaraté alias Soul To Soul, pour, dit-il, présomption grave de tentatives d’atteinte contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national, de recel de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux.

« Ce lundi 23 décembre 2019, la Dst (Direction de surveiller du territoire) a informé le procureur de la République que Monsieur Soro Kigbafori Guillaume, député a l’Assemblée nationale et ex-président de ladite institution, se trouvant a l’extérieur du pays depuis plusieurs mois, projetait d’attenter à l’autorité de l’État et à l’intégralité du territoire national. Les éléments en possession des services de renseignement dont un enregistrement sonore, établissant clairement que le projet devait être mis en œuvre incessamment, le procureur de la République a autorisé l’arrestation et l’interpellation des mis en cause.

Par ailleurs, le procureur de la République informe que que le vendredi 20 décembre 2019, il a été saisi d’une plainte formulée par l’agent judiciaire du trésor, contre Messieurs Cissé Mory, Koné Kamaraté Souleymane, N’guessan René et Soro Kigbafori Guillaume pour détournement de deniers publics, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliards FCFA.

Au regard de ce qui précède, une information judiciaire a été ouverte immédiatement contre Monsieur Soro Kigbafori Guillaume pour présomption grave de tentatives d’atteinte à l’autorité de l’État, et l’intégrité du territoire national, de recel de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux, tous autres pour présomption grave de tentatives d’atteinte contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national contre monsieur Cissé Mory, Koné Kamaraté Souleymane, N’guessan René et la société civile immobilière Sci-Ebur pour présomption grave de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliards FCFA.

Ces faits sont prévus et punis par les articles 28 – 32 -162 et 190 du code pénal, les articles 33-34-60-63 et 65 de notre de l’ordonnance No 2013-660 du 20 septembre 2013 relatives à la prévention et à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, les articles 7-99-113-117 et 118 de la loi No 2016-992 du 14 novembre 2016, relative à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Un mandat d’arrêt international été émis contre Monsieur Soro Kigbafori Guillaume, et des mandats de dépôt ont été requis contre les autres mises en cause», a indiqué le communiqué lu par le Procureur Adou Richard qui annonce le démarrage immédiat des procédures nécessaires pour interpeller les mis en cause, en vue de leur comparution devant la justice.

Il a par ailleurs confirmé l’interpellation, le lundi 23 décembre 2019 à Abidjan, de 15 autres proches de l’ex-président de l’Assemblée nationale, dans le cadre des tentatives de rassemblement dispersés. La liste des 15 personnes arrêtées n’avait pas été révélée immédiatement en totalité par le procureur, qui a précisé qu’ils font l’objet d’une procédure différente.

J-H Koffo

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