Culture et arts dans le projet de Constitution : Maurice Kouakou Bandaman explique les acquis aux artistes

1289

Dernère publication

Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman était face à la presse le mercredi 19 octobre 2016, à son cabinet à Abidjan-Plateau.

L’objectif de cette conférence de presse était d’expliquer aux hommes des médias et aux artistes les avantages du projet de Constitution pour le monde de la culture et des arts en Côte d’Ivoire.
« Les acquis des arts et de la culture dans la nouvelle Constitution », tel était le thème de cette conférence. Pour le ministre de la Culture et de la Francophonie, le projet de Constitution de la 3ème République peut être considéré comme une Constitution humaniste et culturelle. Il s’est appuyé sur plusieurs points du projet de Constitution pour étayer ses arguments.

Le Préambule
Il s’est appuyé sur le Préambule du projet de Constitution, pour utiliser les paragraphes 1, 5, 6, 8 et 16, qui stipulent : Par 1 : «Nous, Peuple de Côte d’Ivoire, conscient de notre indépendance et de notre Identité Nationale, assumons notre responsabilité historique devant la Nation et devant l’humanité », Par 5 : « Tenant compte de notre Diversité Ethnique, Culturelle et Religieuse, et résolu à construire une Nation Pluriethnique et Pluriraciale », Par 6 : « Convaincu que l’union dans le respect de cette Diversité assure, par le travail et la discipline, le progrès économique et le bien-être social de tous », Par 8 : « Affirmons notre attachement au respect des valeurs Culturelles, Spirituelles et Morales », Par 16 : « Exprimons notre engagement à : Préserver l’intégrité du Territoire National, Promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, Promouvoir la transparence dans la conduite des affaires publiques, Défendre et conserver notre patrimoine culturel », pour expliquer que sur les 18 paragraphes qui composent le Préambule, 5 sont consacrés à la Culture, à la Défense du patrimoine culturel et à la Promotion des valeurs morales et spirituelles. Avant d’ajouter « ces 5 paragraphes sur les 18 représentent près du 1/3 du corps du Préambule ».

Le Corps de la Constitution
Parlant des acquis de la Culture et des arts, le ministre s’est ensuite appuyé sur le corps de la Constitution à travers les articles 24, 163 et 175, qui stipulent : Art 24 « L’Etat assure à tous les citoyens l’égal accès à la culture. La liberté de création artistique et littéraire est garantie. Les œuvres artistiques, scientifiques et techniques sont protégées par la loi. L’Etat promeut et protège le patrimoine culturel ainsi que les us et coutumes qui ne sont pas contraires à l’ordre public et aux bonnes mœurs », Art 163: « Le Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel donne son avis sur les projets de loi, d’ordonnances ou de décrets ainsi que les propositions de loi qui lui sont soumis. Les projets de loi de programme à caractère économique, social, environnemental et culturel lui sont soumis pour avis. Le Président de la République peut consulter le Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel sur tout problème à caractère économique, social, environnemental et culturel », Art 175: «La Chefferie Traditionnelle est représentée par la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels. Elle est chargée notamment : de la valorisation des us et coutumes; de la promotion des idéaux de paix, de développement et de cohésion sociale; du règlement non juridictionnel des conflits entre les villages et les communautés ».
Pour lui, l’Etat donne à travers les 4 alinéas de l’Art 24, la marche et la direction à suivre pour la mise en œuvre de l’idéal culturel de la nation. Poursuivant, il a relevé que l’introduction de la Culture et de l’environnement dans le Conseil Economique et Social montre l’importance accordée à l’Identité culturelle par le Chef de l’Etat. « Pour les raisons que voilà, la Constitution de la 3ème République est une Constitution humaniste et culturelle. En raison de quoi, les artistes, les peintres, les écrivains, les promoteurs culturels, les éditeurs, tous les acteurs culturels doivent s’engager à la défendre. Artistes, femmes et hommes de culture de Côte d’Ivoire, cette Constitution est la nôtre ! Usons de nos notoriétés, de nos prestiges, de nos popularités à faire massivement voter le Oui. Un Oui massif pour une Côte d’Ivoire humaniste et culturelle », a-t-il souhaité.

ROK

Commentaire

PARTAGER