École ivoirienne – Me Diarrassouba Lamine, vice-président du Mvci :“Nous sommes en train d’assister passivement à la mort de notre système éducatif”

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Me Diarrassouba Mohamed Lamine, vice-président chargé des questions juridiques et des droits de l’homme du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (Mvci) a animé une conférence de presse le mercredi 23 octobre 2019 au siège du mouvement à Cocody. Il a dénoncé le caractère obligatoire de la mise en œuvre de la Mugef-Ci et la faiblesse récurrente du niveau d’étude scolaire.

Se prononçant sur l’école ivoirienne, Me Diarrassouba a regretté le niveau des élèves et étudiants qui sont selon lui, de plus en plus bas. « La qualité de l’école dépend de la qualité du recrutement et la qualité de la formation. On ne peut pas demander à des enseignants qui sont recrutés dans les conditions que nous connaissons et avec une formation calamiteuse d’un mois de donner de meilleurs résultats. C’est impossible », a-t-il souligné.
Pour le conférencier, cette situation sombre du niveau de la formation commande le retour aux valeurs premières qui ont guidé l’école ivoirienne : « Il faut qu’on revienne aux fondamentaux de l’école. Jadis, des enseignants ont été recrutés selon des normes bien précises avec une rigueur que nous connaissons et après une formation bien élaborée. Mais malheureusement aujourd’hui, on se plaint de ce que certains enseignants font la grève et pour contenir ces enseignants, on fait des recrutements qui n’en valent pas la peine ».

Pour lui, revoir la méthode de recrutement est indispensable car il y va de l’avenir de la Côte d’Ivoire.
« C’est l’avenir de la Côte d’Ivoire qui est en train d’être complètement réduit à zéro. Aujourd’hui, même avec un bac, il n’est pas certain de trouver en face un étudiant, muni de son bac de savoir écrire. Nous sommes en train d’assister passivement à la mort de notre système éducatif. Le niveau scolaire en Côte d’Ivoire est l’un des plus bas de la sous-région. Et il n’y a personne pour tirer la sonnette d’alarme ».
Autre sujet abordé à cette conférence, la couverture maladie universelle (Cmu). Sur le sujet, l’avocat du Mvci a dénoncé son caractère contraignant. « Nous sommes surpris de voir qu’elle est une exigence pour tous ceux qui ont une assurance privée. On vous demande aujourd’hui pour le renouvellement de votre assurance privée d’avoir les preuves de votre assurance Cmu. Au demeurant on demande une adhésion obligatoire. Les choses en Côte d’Ivoire se font de manière totalitaire. Il faudrait qu’on arrive au consensus. Le consensus permet à l’autre de comprendre son engagement. La Cmu ne devrait pas être obligatoire » a-t-il fait savoir.

Ernest F

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