Environnement et développement durable La ministre Anne Ouloto livre ses attentes aux corps diplomatiques et aux partenaires financiers

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Anne Désirée Ouloto, ministre de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable a effectué sa réunion de rentrée ministérielle le vendredi 3 février 2017 au siège de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGCI) à Abidjan-Plateau. Au cours de cette rencontre, la ministre a présenté son discours de politique générale aux ambassadeurs, partenaires techniques et financiers ainsi qu’à ses collaborateurs sur les questions liées à la salubrité, à l’environnement et au développement durable.

« Aussi devrons-nous œuvrer à promouvoir la salubrité, garantir la protection de l’environnement sans compromettre la capacité des générations futures à leurs besoins de développement. Telle est votre mission chers collaborateurs et partenaires. Et ce chalenge n’est pas insurmontable si tous ensemble, MINSEDD, institutions publiques et privées, collectivités territoriales, partenaires techniques et financiers, opérateurs privés, société civile, religieux et communautaires, nous nous mobilisons et nous nous mettons sans délai et responsabilité, en ordre de bataille », a souhaité la ministre. Elle a préconisé une synergie d’action en vue de relever ces grands défis dans les secteurs placés sous sa gouvernance, dans la mesure où les chantiers sont encore vastes. « Le tableau actuel du secteur, au vu de nos engagements internationaux et des dispositions de notre constitution est toujours en deçà du niveau acceptable souhaité par vous et moi(…) En effet, l’Etat actuel de la salubrité reste préoccupant. L’ensemble de nos villes et communes partagent un tableau dépeignant, une insalubrité inacceptable »,a-t-elle dit. Dans ce sens, elle a noté qu’une partie importante des déchets ne fait pas l’objet de traitement. « Pour le cas spécifique de notre capitale économique Abidjan, le taux moyen de collecte des 3600 tonnes de production journalière des déchets est estimé à 70 %. L’évacuation de ces déchets reste non écologique avec le développement des activités de récupérations informelles. Les 30 % de déchets restants se retrouvent dans la nature.
Même tableau au niveau de l’environnement selon la ministre, s’appuyant sur le rapport de l’évaluation environnementale post- conflit dans lequel il est souligné la dégradation constante du couvert forestier. « En 2013, le couvert forestier fermé dans les forêts classées s’élevait à environ 650.000 ha, soit 15 % de la superficie totale. L’intégralité des 102.400 ha de forêt classée du Haut Sassandra a perdu son couvert forestier entre 2008 et 2013. De manière générale, ce rapport révèle que la dégradation du patrimoine écologique et du cadre de vie, est liée essentiellement aux modes de production et de consommation, à la démographie galopante, à l’industrie forestière non maitrisée, à l’expansion agricole ainsi qu’aux facteurs climatiques ». Pour la ministre, ce tableau sombre est lié « à l’insuffisance de financement, de ressources humaines qualifiées, de ressources matérielles et logistiques appropriées et surtout par l’activisme des populations et d’autre part, par la faiblesse de la synergie d’action entre les différentes parties prenantes.

Les pistes de solutions
Face à cette situation, la ministre en charge de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable a énuméré des pistes de solutions pour la protection de l’environnement et un cade de vie adéquat pour les populations.
Au niveau de la salubrité, Anne Ouloto préconise l’adoption du code de la salubrité et la création d’une bourde des déchets. Ainsi que la définition de la lettre de politique sectorielle de la salubrité urbaine. Elle suggère également la fermeture en vue de sa réhabilitation de la décharge sauvage d’Akouédo et la construction de deux centres d’enfouissement techniques. Elle a réitéré que soit appliquée la mesure d’interdiction des déchets plastiques ainsi que des décrets sur les bruits de voisinage.
Quant au secteur de l’environnement et du développement durable, la ministre a fortement recommandé la poursuite des activités de lutte contre la dégradation des forêts à travers le mécanisme RDD+. De même que la poursuite de la réhabilitation et la protection des parcs nationaux et réserves naturelles. En plus, elle a proposé l’institution d’une fiscalité environnementale incitative en vue d’accroître les investissements privés dans les filières vertes. Auquels il faut ajouter la réalisation d’un projet de création d’une unité de production de compost à partir des déchets ménagers et des résidus agricoles.
EF

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