Forum du Sénat sur la décentralisation: Pour un agenda des objectifs précis de développement local

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Lundi 17 février 2020, au cours du point de presse qu’il a co-animée avec son homologue français en marge de la première édition du Forum du Sénat de Côte d’Ivoire sur la décentralisation qui se tient du 17 et 18 février 2020 à la fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro , le président du Sénat ivoirien, Jeannot Ahoussou a défini les enjeux de ces assisses.

Selon le patron de la deuxième chambre du parlement ivoirien, Il s’agit pour le Sénat, au cours de ce forum, de s’approprier les questions du développement local. Notamment les questions au niveau des communes et des conseils régionaux. « Nous savons que le gouvernement a engagé une politique de décentralisation approfondie. Il faut préparer les acteurs, notamment les hommes, la première des ressources à affronter les défis du développement .Un des premiers défis que nous vivons tous, c’est le changement climatique, le second défi est la lutte contre la pauvreté, le troisième, la mise en place des infrastructures », a-t-il indiqué. Pour lui, après plusieurs années d’indépendance, le développement doit être équitable sur tout le territoire. « On ne peut pas admettre qu’à Abidjan, qu’il y ait de grands centres de santé, l’institut de cardiologie, nous vivons sur le même territoire, et qu’à Bouna si vous avez des problèmes de cœur, vous ne pouvez pas vous soignez au même titre que celui qui est à Abidjan », a-t-il fait remarquer. Ainsi, durant ces deux jours, Il a expliqué qu’il s’agit donc de réfléchir pour pouvoir apporter une réponse, ou une riposte à ces questions de déséquilibre du développement de la Côte d’Ivoire. « Le gouvernement a entrepris une politique de décentralisation des CHR, des Universités …. Mais, il faut aller en profondeur. Comment créer des richesses à la base, avec tous ce que nous avons comme ressources minières et minérales ? Comment assurer un juste partage de toutes ces richesses ? Voici les problématiques dont on va discuter dans le cadre des panels, et proposer des recommandations », a-t-il précisé. « Et Nous parlons d’agenda de Yamoussoukro. C’est tout un agenda avec des objectifs bien précis. Dans le temps, à réaliser pour que la Côte d’Ivoire retrouve ses atouts de l’époque du président Félix Houphouët-Boigny .Que le développement puisse apporter la paix et l’unité nationale .On veut s’inspirer du Sénat français. S’inspirer de leur bon exemple. Tirer les profils et avantages de leur expérience pour ne pas commettre d’erreurs », dira-t-il.

Pour sa part, Gérard Larcher, président du Sénat français a situé le sens de sa visite en terre ivoirienne, qui s’inscrit dans la continuité d’une amitié extrêmement forte entre la Côte d’Ivoire et la France. Une amitié « qui s’est bâtie dans l’histoire. Elle a eu aussi ses aléas. Mais elle s’est bâtie dans l’histoire. Voilà pourquoi, il me semblait symbolique au nom de tous les sénateurs de remettre ce que le Sénat regarde , la constitution de la 5e république. Un seul africain, ministre d’État en était signataire : Félix Houphouët-Boigny. Cette signature, elle était en quelque sorte le ciment de notre amitié dans l’histoire », a-t-il fait savoir. Aussi a-t-il relevé les enjeux des relations entre le Sénat de Côte d’Ivoire et le Sénat français, une relation basée sur le partenariat entre les deux chambres sœurs. Par ailleurs, Il a rendu un hommage au président de la République Alassane Ouattara. Selon lui « Ce n’est pas si simple que cela, de proposer à un pays une deuxième chambre en ces temps de doute. Et il a fait le pari de la proximité. (…) Le président de la République de Côte d’Ivoire, en faisant une deuxième chambre, il n’a pas créé des parlementaires en plus. Il a créé une contribution à une forme de stabilité et d’enracinement territorial».

Harry Diallo à Yamoussoukro

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