Gbakas et Woro Woro à Yopougon en grève :Le syndicaliste Diaby Méima accuse

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Diaby Méima, syndicat des chauffeurs woro woro

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La commune de Yopougon a vécu le mardi 14 Janvier 2020 une grève déclenchée par les chauffeurs de taxis woro et de gbakas. Ils ont arrêté le travail pour protester contre le conseil municipal de Yopougon qui a institué de nouvelles contraventions qu’ils jugent inadmissibles.

Diaby Méima, secrétaire national du syndicat des chauffeurs de Côte d’Ivoire, (Synctt-Ci), le principal meneur de cette grève rencontré au siège du syndicat non loin de la pharmacie Keneya à Yopougon, a expliqué c’est du banditisme que fait la mairie de Yopougon.

« Cette mesure est une chasse aux transporteurs. C’est pour nous effacer, pour faire ensuite ce qu’ils veulent faire. Il y a la police nationale qui existe, la gendarmerie, les eaux et forêts que l’État a mandatés pour ce travail. Mais à notre grande surprise, c’est la police municipale qui donne des papillons n’importe comment à des chauffeurs. C’est du jamais vu en Côte d’Ivoire. Avec l’effort que fait le Gouvernement, nous estimons que c’est du braquage et du racket pur qu’exerce la mairie. Nous ne sommes pas d’accord pour cela. C’est une manière de tuer le transport. Si tu gares pour pisser, on te colle une amende de 5000 f, si ta voiture a un phare qui est cassé, on t’oblige à payer 50.000 f CFA” a-t-il dénoncé.

Plus de 1500 contraventions délivrées en une semaine

Aussi, au niveau des transporteurs, Sanogo Vafoumba, responsable des transports de Yopougon, a affirmé que les mauvais stationnements qui constituent l’essentiel des délivrances de contravention par les agents de la police municipale ne sont pas de leur faute.

« Nous manifestons contre l’arrêté municipal, parce que pour des futilités de faute, on vous sanctionne. On accuse de stationnement dangereux À Yopougon, il n’y a pas de trottoir. Tous les trottoirs sont occupés par les commerçants, c’est là le vrai problème. Si un chauffeur n’a pas d’espace pour stationner, comment va-t-il travailler? Nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Comment allons-nous vivre avec nos familles avec ces amendes? Nous grevons pour notre survie. Nous voulons aussi vivre et nous avons le droit de vivre. Toutes les négociations durant deux semaines avec la mairie ont échoué. Ils ont distribué 1460 papions en une semaine”.

La Sotra et les taxis compteurs jouent le rôle des woro woros et gbakas

Pour la circonstance, face aux difficultés de mobilité des usagers au sein de la commune, des lignes spéciales ont été créée par la société de transport Abidjanais (Sotra) qui a mis en circulation des engins pour desservir les usagers du Palais à Siporex au prix de 200f.

D’autres lignes ont assuré le trafic Yopougon Liberté afin de répondre à la forte demande des populations.

Même constat avec les taxis compteurs. Beaucoup d’entre eux ont joué le rôle des taxis municipaux en assurant le trafic au sein de la commune. Les prix variaient de 200 f par passager à 500 f selon la distance.

Ernest F

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