Gérants de coopératives agricoles à San Pedro jetés en prison ,Konan Théodore et Assémien Drissa accusent Ali Attié : ce qu’il faut pour éviter les impôts et continuer sa sale besogne

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Gérants de coopérative agricole de café cacao à San Pedro, Konan Théodore et Assémien Drissa, sont depuis octobre 2019, sous les verrous à Sassandra, pour ‘’ ‘’détournement de fonds et abus de confiance’’, sur plainte de Ali Attié dit ‘’ Ali Cheveux blancs’’.

Selon des proches des prévenus, cette affaire juridico-financière prend sa source au cours des campagnes de commercialisation de cacao 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
« Ils ont par procuration remise par le Sieur Ali Attié dit Ali cheveux blanc, acheminé tout leur achat de produit sur le compte de la société de l’homme. Dans ces cas de figure, une ristourne de 10 francs par kilogramme est reversée à chaque coopérative. Ces ristournes permettent aux coopératives de se prendre en charge mais aussi, d’assurer le bien- être de leurs membres à travers la mise en place de certaines infrastructures de base telles les écoles, les centres de santé et les routes », indique un mémo transmis par leur entourage.
Mais, poursuit le document : « Depuis 2011, aucune ristourne n’a été reversée à ces coopératives. Après plusieurs années de négociation, Monsieur Konan Théodore décide de passer par voie de justice à l’effet de procéder au recouvrement. Un huissier est alors saisi et sur la base des documents remis par les coopératives, il ressort que la société de Monsieur Ali ATTIE reste devoir la somme d’un milliard sept cent cinquante millions de francs CFA comme ristourne. Le 23 octobre 2019, la sommation est déposée sur le bureau de Monsieur Ali par Maître Soumahoro, Huissier de Justice à San Pedro. Cette sommation va créer le courroux de l’homme d’affaires qui en retour, exige une somme de Vingt-sept millions et une voiture d’une valeur de deux millions à monsieur Konan soit un total de vingt-neuf millions de francs CFA. Selon lui, il aurait remis au titre de l’année 2017 une somme de cent millions de francs CFA à monsieur Konan Théodore afin d’acheter des produits sans la signature préalable du moindre document.
Le 24 octobre 2019, un Commissaire de Police de San Pedro, invite, par téléphone, les deux gérants à se rendre au poste de police. Une fois au commissariat, Monsieur Konan est accusé d’avoir détourné une somme de vingt-sept millions en plus du véhicule de marque Toyota remis par Monsieur Ali dans le cadre de ses fonctions. Soit un total de vingt-neuf millions. Le Commissaire exige alors une reconnaissance de dette et surtout un document pour renoncer aux ristournes (1 Milliard 750 millions) avant d’être libérés. S’agissant des 27 millions de perte sur les 100 millions, des pisteurs, qui ont été interpellés par le Commissaire au poste de police ont avoué être les acquéreurs et de surcroit avaient signé des décharges pour reconnaître devoir ce montant à M. Ali ATTIE.

Malgré toutes ces explications et des négociations, après cinq jours de garde à vue, ce qui est contraire à la règle, les deux prisonniers de M. Ali cheveux blancs sont conduits à la prison civile de Sassandra pour ‘’détournement de fonds et abus de confiance’’. En décembre 2019, les avocats commis pour défendre les deux gérants introduisent une demande de mise en liberté provisoire qui est rejetée (…) .
Les coopératives agricoles en Côte d’Ivoire bénéficient d’une exonération du Bénéfice Industriel et Commercial (BIC) qui est de 2,5%. M. Ali cheveux blancs préfère travailler avec des coopératives à qui il ne reverse pas de ristourne, à l’exception de quelques-unes que nous n’allons pas citer ici, en plus du BIC. En fin de campagne ce sont des milliards de francs CFA qui sont ainsi collectés sur le dos des pauvres paysans dont une partie serait distribuée à certaines hautes personnalités du pays. Pour éviter les impôts, Sieur Ali cheveux blancs déclare faillite et crée une nouvelle société avec une nouvelle dénomination chaque année pour continuer sa sale besogne. (…) Vivement que les autorités jettent un regard sur ce dossier ».

Joint par téléphone, Ali Attié a dit : « Je n’ai franchement rien à dire sur la question. Mon conseiller juridique va vous rappeler». Quelque instant après, l’homme nous appelle, mais il est aussi moins bavard que son « patron » : « Nous n’avons rien à dire parce que nous n’avons rien à nous reprocher. Nous sommes au travail ».
Quelques jours après, soit le lundi 27 janvier 2020, à la suite de notre insistance, nous sommes reçus à Abidjan par un des proches de l’homme d’affaires. « Vous savez pourquoi nous ne voulons pas parler, c’est tout simplement parce que l’affaire est en instruction. C’est tout, sinon ce que Konan, et autres racontent est un vrai tissu de mensonge. M. Attié Ali a beaucoup fait pour Konan qui lui doit d’ailleurs beaucoup d’argent qu’il ne peut même pas rembourser. Et puis, je vais même vous faire une confidence : «M. Konan ne cesse de nous dire qu’il a été induit en erreur dans cette affaire par son Conseiller juridique. Dans tous les cas, nous allons, dans les jours qui viennent, vous faire le grand déballage sur cette affaire et on verra bien qui a fait quoi… », a-t-il déclaré, sous le couvert de l’anonymat. Nous y reviendrons…

Claude Dassé

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