Hamed Bakayoko à ses parents de Séguéla : « Il ne sera jamais dit que votre fils n’est pas loyal et fidèle à Ouattara »

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Depuis Seguela où il est arrivé mardi 11 août pour demander la bénédiction des ancêtres , de ses parents et se recueillir sur la tombe de ses défunts parents, le Premier ministre Hamed Bakayoko a réaffirmé sa loyauté au Président Alassane Ouattara. Ci dessous des propos.

« Chers parents,
Chers chefs de communauté,
Merci d’être venus si nombreux à cette rencontre.

Je suis arrivé aujourd’hui à Séguéla avec mon épouse, ma belle-mère et mes enfants, pour vous saluer. La première nouvelle que j’ai à vous annoncer, c’est l’honneur que le Président de la République, le Président Alassane Ouattara a fait à votre fils. Cet honneur rejaillit sur toute la grande région du Woroba. En tant que votre fils, je devais venir vous présenter cette nomination afin que vous puissiez lui dire un grand merci comme vous l’avez fait en vous déplaçant à Abidjan.

Je vous demande de prier pour le Président de la république, pour son épouse, la Première Dame Dominique Ouattara et sa famille. Que Dieu lui donne longue vie, la santé et la baraka pour qu’il puisse continuer à diriger notre pays pour le bonheur des Ivoiriens.

Ensuite, je vous demande de prier pour le repos de l’âme de mon grand frère Amadou Gon Coulibaly. Beaucoup le savent : quand Amadou était parti pour la première opération, il y a eu une forte délégation qui a prié pendant plusieurs nuits chez sa mère pour que tout se passe bien. Amadou Gon Coulibaly était un vrai aîné à moi. C’est un grand frère qui m’a protégé, qui m’a entouré de son affection et de son soutien durant toute sa vie. Je vous demande de prier pour lui. Dieu a voulu qu’au moment où il part, que je sois avec lui. Au conseil des ministres, je suis en face de lui. Par respect, il ne regarde jamais le Président directement. C’est moi qu’il a en face. Je peux vous le dire, son dernier regard sur cette terre, a été fait dans ma direction. C’est moi qu’il a regardé et j’ai vu dans son regard, un message très grave, très profond et je me suis penché vers le Président et je lui ai suggéré d’envisager de mettre fin à la réunion. Parce que je trouvais que le Premier ministre ne va pas bien. Pour vous qui savez, ce n’est pas rien. Cette scène révèle une symbolique assez forte. J’ai senti dans son regard, qu’il cherchait le secours. En tant qu’homme digne, il avait peut-être voulu rester débout jusqu’à la fin. Il a marché jusque dans la salle d’à-côté. Personne au Conseil, n’a su qu’il y avait un problème. Je vous demande donc de prier pour cet homme de bien. Entre ce grand homme et moi, entre la grande famille Gon Coulibaly et la nôtre, il y a des liens historiques forts. Nos familles viennent de s’interpénétrer de manière encore plus profonde.

Avant de vous rejoindre sur cette place, je suis allé avec la famille, m’incliner sur la tombe de mon père Bakayoko Anliou et de ma mère Bakayoko Mayama. J’ai imploré le ciel pour le repos de leurs âmes et je leur ai demandé de veiller sur nous. Je leur ai donné l’information que le Président vient de leur faire un grand honneur en nommant leur fils au poste de Premier ministre. J’ai renouvelé sur leurs tombes, le serment que j’ai déjà pris du vivant de mon père, de ne jamais être un fils indigne du Président Alassane Ouattara.

Quand mon père décédait à l’hôpital américain de Paris, il me disait : « même si le Président Ouattara te demande d’aller avec lui dans un trou noir, vas-y. Derrière le trou noir, il y aura certainement une lumière blanche. Ne te poses même pas de question ».

Je ne pouvais pas attendre plus longtemps sans venir vers vous, renouveler ce serment. Je vous demande de prier pour le repos de l’âme de mes parents.

Devant vous, je redis le serment que votre fils ne sera jamais un fils indigne. Il ne sera jamais dit que votre fils Hamed Bakayoko est un fils qui n’est pas loyal, un fils qui n’est pas reconnaissant, qui n’est pas fidèle ou un fils qui ne travaille pas. Je ferai tout pour honorer l’éducation que vous m’avez donnée. Vous n’entendrez jamais que votre fils, dans un journal, a insulté le Président Ouattara. Vous n’entendrez jamais que votre fils, dans un journal, a manqué de respect au Président Ouattara.
Chez nous, dans notre culture, celle que vous m’avez enseignée, cela est la pire des malédictions. Si quelqu’un t’a porté, t’a fait du bien à toi et à ta communauté, à ton pays, il est dit, même dans l’Islam, de lui être reconnaissant, quelles que soient les circonstances.

Souvent, vous lisez dans les journaux, des gens affirmer n’importe quoi alors qu’ils disaient hier, que le Président Alassane Ouattara était le meilleur au monde. Je ne ferai pas de commentaire, mais je voudrais juste vous dire que vous pouvez compter sur votre fils.

Je compte sur vos prières pour que je reste dans le droit et bon chemin. Le chemin que nos ancêtres nous ont enseigné depuis la nuit des temps.

Vous nous avez toujours dit que l’argent n’est rien, le pouvoir n’est rien devant les relations humaines, devant le bonheur, l’aide et le soutien que l’on peut apporter à quelqu’un de plus faible. C’est en cela que nous sommes tous des serviteurs de Dieu.

Je suis venu pour vous confier cette mission, pour que vous puissiez prier pour qu’elle se passe bien pour la Côte d’Ivoire, pour l’honneur de nos familles, pour l’honneur de notre région et qu’on ne dise pas qu’on a pris un de leurs enfants, voilà ce qu’il est en train de faire. Devant vous, je prends l’engagement solennel de ne jamais vous humilier, de ne jamais gâter le nom de notre famille encore moins celui de la région. Je me comporterai en fils digne.

Ici, nous ne sommes pas riches, mais on ne pourra jamais nous enlever notre dignité. Le respect de l’autre, la considération pour l’homme. Je dis à mes parents Bakayoko que je ne suis pas seulement l’enfant des Bakayoko, je suis l’enfant de tout le Worodougou, je suis l’enfant de toutes les familles. En venant ce matin, mon aîné Amadou Soumahoro, le président de l’Assemblée Nationale m’a téléphoné.

À cause du contexte, nous n’avons pas pu venir tous ensemble. Il m’a demandé simplement de considérer qu’il est là à mes côtés.
Que Dieu tout-puissant veille sur nos familles
Que Dieu tout-puissant veille sur notre région
Que Dieu tout-puissant veille sur le Chef de l’Etat, le Président Alassane Ouattara
Que Dieu tout puissant veille sur la Côte d’Ivoire.
Je vous remercie. »

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