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Bakary Sanogo a exhorté les journalistes à faire preuve d’une vigilance accrue dans l’utilisation de l’intelligence artificielle.
L’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), en partenariat avec les Organisations professionnelles des médias (OPM) et leurs collaborateurs, a commémoré, le samedi 3 mai 2025, la 32e Journée mondiale de la liberté de la presse. La cérémonie s’est déroulée au stade de la Haute Fréquence de la RTI, autour du thème : « Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse ».
Représentant le ministre de la Communication, son conseiller technique chargé des médias, Bakary Sanogo , a déclaré que « l’animation du débat politique dans les médias, qu’ils soient publics ou privés, est le reflet de la vitalité démocratique de notre pays ».
Selon lui, cette journée constitue à la fois un rappel aux États de leurs obligations en matière de liberté de la presse, et un temps de réflexion pour les professionnels sur les défis éthiques et technologiques qui redéfinissent leur métier.
Il a également mis en lumière les avancées notables en matière de liberté d’expression, notamment l’absence d’actes de répression, d’arrestations ou de violences contre les journalistes. À ce propos, il a salué l’implication continue du président Alassane Ouattara et du gouvernement pour garantir un environnement médiatique libre et sécurisé.
« Aucun journaliste n’a été victime de violences, emprisonné ou assassiné dans notre pays. Ce climat est le fruit d’un engagement renouvelé en faveur des droits humains et d’un professionnalisme renforcé », a-t-il affirmé.
Dans le même élan, Bakary Sanogo a évoqué les actions du gouvernement en faveur de l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes, notamment grâce à l’Agence de soutien et de développement des médias (ASDM). Cette structure a permis de rétablir un équilibre financier entre éditeurs, imprimeurs et distributeurs de presse, mettant fin à d’importants arriérés.
Parmi les initiatives annoncées figure un ambitieux projet immobilier de 300 logements à Abidjan, destiné aux journalistes en activité comme à la retraite, afin de leur offrir un cadre de vie décent.
« Le gouvernement continuera d’appuyer le secteur des médias, en reconnaissance de son rôle fondamental dans la consolidation de l’État de droit, la démocratie et la bonne gouvernance. Avec le soutien de l’ASDM, la modernisation et la transition numérique du secteur seront poursuivies », a-t-il ajouté.
Le thème de cette édition a suscité de vives discussions, notamment autour des dangers potentiels de l’intelligence artificielle : désinformation, manipulation des opinions ou encore fragilisation du lien social. Bakary Sanogo a exhorté les journalistes à une vigilance accrue.
« L’intelligence artificielle, bien qu’étant un outil précieux, peut devenir une menace pour la démocratie si elle est mal exploitée. Les journalistes doivent user de discernement et rester les garants de la vérité », a-t-il averti.
La journée a débuté par une procession symbolique, au départ de la RTI, marquée par plusieurs haltes avant de revenir à son point initial. Sur le stade de la Haute Fréquence, les journalistes, les étudiants en journalisme ainsi que de nombreux invités ont échangé autour du thème central.
Prenant la parole, Étien Koffi, vice-président de l’UNJCI, a réaffirmé la position des journalistes face à l’émergence de l’intelligence artificielle :
« Plus que jamais, nous devons rester attentifs. L’intelligence artificielle ne doit pas être un instrument de censure ou de manipulation, mais un outil au service de la vérité. »
Olivier Dion avec Gerard Batoua