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Lamoussa Djinko, président du Renouveau démocratique a déclaré que s’il devient président de la République, il va supprimer l’Entrée en sixième, l’Entrée en seconde et le baccalauréat. C’était, le vendredi 15 mars 2024 au siège de son parti à Cocody-Attoban au cours d’une conférence qui avait pour thème Éducation nationale’’.
Lamoussa Djinko, après avoir présenté un tableau sombre du système éducatif ivoirien qui ne fait que, selon lui,des déchets, a proposé ceci : « Il faut repenser tout le système éducatif. Il faudrait qu’on supprime l’Entrée en sixième, il faudrait qu’on supprime l’Entrée en seconde également. Il faudrait qu’on supprime le baccalauréat, aussi. Ce sont des modèles qui n’ont pas marché depuis 64 ans et nous sommes étonnés », a t-il déclaré. Il a promis de construire des campus universitaires pour loger tous les étudiants, si son parti arrive au pouvoir.
École est malade
« L’École ivoirienne est gravement malade, malade depuis très longtemps. On a un déficit d’infrastructures scolaires et universitaires. L’École est malade depuis Houphouët-Boigny(1980) jusqu’à maintenant. Ni le président Houphouët, ni le président Bédié, ni le président Guéï, ni le président Gbagbo, ni le président Ouattara n’a pu soigner cette École.(…) On avait instauré en 1980, le Bac probatoire pour tout juste empêcher un grand nombre d’élèves d’aller à l’université parce qu’il y avait des difficultés économiques. (…) Selon les chiffres du ministre de l’Éducation nationale de Côte d’Ivoire, plus de deux millions d’élèves et d’étudiants subissent le décrochage scolaire, par année.(…) La moitié de la population ivoirienne est analphabète et le niveau de l’enseignement a beaucoup baissé », a dit le président-économiste.
Les autres sujets abordés par le conférencier
Lamoussa Djinko a félicité le Président Ouattara pour avoir libéré les prisonniers politiques et lui a demandé de faire encore plus en libérant tout le monde parce que cela va dans le sens de l’apaisement et de la cohésion sociale. En conséquence, Lamoussa a plaidé que toutes les victimes de la crise postélectorale de 2010-2011 soient dédommagées à hauteur de trente millions de francs Cfa. Le conférencier a dit avoir du mal à comprendre le déguerpissement de Boribana, de Gesco et de Banco au moment où l’École va très mal. Puis, il a demandé que des logements sociaux soient construits avant de détruire quoi que ce soi.
Il a aussi dénoncé le fait selon lui qu’il n’y ait qu’un médecin pour 10 000 habitants.
Mamadou Ouattara
Photo : Lamoussa Djinko, président du Renouveau démocratique (Ph.MO)
