Les Entretiens de Yamoussoukro Augustin Thiam, Jérôme Chartier et Stéphane Richard parlent d’intelligence artificielle

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À l’initiative de Dr Augustin Thiam, gouverneur du District Autonome de Yamoussoukro, une rencontre internationale dénommée « Les Entretiens de Yamoussoukro » a réuni, le jeudi 13 juin 2019 dans un hôtel de cette ville , les acteurs économiques, des étudiants, des politiques et des universitaires sur la place des Robots et l’intelligence artificielle sur l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Selon le gouverneur Thiam, ce rassemblement s’inscrit dans la droite ligne des « Entretiens de Royaumont » en France qui ont lancé en 2011, le « Réseau mondial des Entretiens francophiles », en vue d’échanger sur la relation entre une région, un pays autour d’une thématique d’actualité. Pour lui, à travers « Les Entretiens de Yamoussoukro », il s’agit de créer un format unique d’expression et un lieu de rendez-vous exceptionnel, où vont se succéder des dirigeants de premier plan, de grands entrepreneurs, des experts reconnus, venus du monde entier, pour apporter leurs idées, secouer le politiquement correct, réveiller les consciences, dépoussiérer les vieux débats en alliant l’excellence à la simplicité et l’intelligence à la convivialité. D’où le thème de cette rencontre, la première du genre en Afrique noire « La Côte d’Ivoire à l’Ère des robots et de l’intelligence artificielle ».
Jérôme Chartier, premier vice-président du conseil régional île de France et président-fondateur des « Entretiens de Royaumont » s’est félicité de cette démarche du gouverneur de Yamoussoukro. Indiquant que thématique retenue a permis aux uns et autres, de mieux cerner la question de l’utilisation de l’intelligence artificielle, surtout des robots dans nos activités de tous les jours.

Stéphane Richard, PDG d’orange France, dans son exposé inaugural a indiqué que même si la croissance de l’intelligence artificielle est très mince en Afrique, les outils qui vont permettre son développement sont en place . « Aujourd’hui, l’Afrique reste le continent encore le moins connecté dans le monde, avec seulement 29% des populations qui sont connectées à internet, or sans internet pas de données, et sans données pas d’intelligence artificielle » a-t-il fait savoir. Pour lui, il est primordial d’œuvrer au déploiement du réseau. Poursuivant, il a expliqué que l’intelligence artificielle est une extraordinaire opportunité d’améliorer le quotidien des populations. Notamment en Afrique. « La technologie, notamment l’intelligence artificielle peut sous certaines conditions représenter un progrès absolument décisif pour le continent africain pour qu’il puisse faire face avec une efficacité décuplée à un certain nombre de grands défis. » a-t-il relevé. Il a cité entre autre les secteurs de l’agriculture, de la santé de l’éducation, de l’élevage, la traduction des langues et dialecte (2000 langues en Afrique). Il a instruit l’auditoire sur le contrôle et la préservation des données, qui sont d’une importance capitale. Parce que, selon le PDG, ils constituent l’essentiel de l’intelligence artificielle. Il a expliqué qu’il serait primordial de construire un modèle d’intelligence artificielle propre à l’Afrique. Des modèles conçus en Afrique pour les africains. Car, a-t-il fait savoir, il y a des risques qui sont liés à l’utilisation de cet ensemble de technologies. Pour lui « Il est temps de réfléchir à une stratégie panafricaine avec des objectifs ambitieux dans ce domaine, en matière de formation, de la recherche, d’industrialisation en matière d’intelligence artificielle. ». Aussi a-t-il appelé les décideurs, notamment les gouvernants africains à s’approprier l’intelligence Artificielle. Pour terminer, il a indiqué que l’intelligence artificielle offre un grand champ d’opportunités particulièrement sur le continent africain. « Il est grand temps pour toutes les parties prenantes de s’emparer du sujet à l’effet de définir des cadres, des règles qui permettront de tirer le meilleur de la technologie pour les populations qui en ont le plus besoin » a-t-il conclu.
Harry Diallo à Yamoussoukro

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