Les Rencontres d’Abidjan – Amadou Gon Coulibaly (Premier ministre) : “Les villes d’aujourd’hui et de demain doivent intégrer des paramètres novateurs”

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Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Amadou Gon Coulibaly a présidé, le jeudi 27 février 2020 au Sofitel Hôtel Ivoire à la cérémonie inaugurale des “Rencontres d’Abidjan sur les villes Durables”.
‘’Les Rencontres d’Abidjan sur les villes Durables’’ est un événement préparatoire au Sommet Afrique-France 2020 prévu en juin à Bordeaux. Ce pré-sommet, qui a rassemblé plus de 20 pays de l’Afrique Francophone entend durant deux jours de réflexions proposer des réponses innovantes en faveur du développement de territoires durables, de villes durables. En clair, ces assises devront permettre essentiellement aux États francophones d’Afrique d’harmoniser leurs points de vue, avis et suggestions dans la perspective du 28e Sommet Afrique-France prévu du 04 au 06 juin 2020 à Bordeaux. Elles permettront de définir la ville durable, en donner les caractéristiques, relever ses critères et exigences, et indiquer ses retombées pour les populations citadines.

Dressant un tableau actuel de la démographie mondiale, le Premier Ministre a indiqué qu’en 2018, 4,2 milliards de personnes de la population mondiale vivaient en ville. Dans cette perspective, en 2050, le nombre de citadins dans le monde pourrait atteindre 6,5 milliards dont plus d’un milliard en Afrique.
«Le continent africain compte à ce jour environ 90 villes de plus de 1 million d’habitants, contre 3 seulement en 1950, représentant environ 500 millions de citadins. Ce tableau à lui seul nous interpelle désormais sur notre approche de la ville et des personnes qui vivent en ville, en tant que gouvernants », a soutenu le chef du Gouvernement. Et d’ajouter : « Le droit à un environnement sain est une composante essentielle des droits de l’homme. Chacun a droit à un cadre de vie décent, compatible avec la dignité humaine. À l’échelle des États et des pouvoirs locaux, nous devons faire en sorte que ce droit, au-delà de sa simple proclamation, soit une promesse tenue. D’abord, par une planification et un aménagement rationnels de l’habitat, qui répondent aux normes de sécurité et de sureté publique. Ensuite, par la facilitation de l’accès aux services sociaux de base : logement, eau, assainissement, électricité, éducation et santé. Enfin, par la conciliation des fonctionnalités productives et résidentielles de la cité. Autant d’enjeux qui font que la gestion des villes d’aujourd’hui et de demain doit nécessairement intégrer des paramètres novateurs, pour des réponses intelligentes et durables aux problématiques urbaines. On perçoit alors les efforts énormes que nous devons déployer pour atteindre la durabilité tant souhaitée dans nos villes ». Pour Amadou Gon, les Rencontres d’Abidjan devront proposer des réponses pour transformation des villes. « C’est à cette ambition que répondent les Rencontres d’Abidjan et le sommet de Afrique France de bordeaux ( …) assurément, Abidjan et Bordeaux donnent l’élan de la course engagée vers la recherche de solutions dans la droite ligne de l’objectif de développement durable n°11 qui invite à faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, surs, résilients et durables. Sous ce rapport, les rencontres d’Abidjan font partie des forums préparatoires entre partenaires français et africains afin de tirer meilleur parti, ou à la « cité des solutions », seront réunis en un même espace, des porteurs, des industriels, des décideurs, des bénéficiaires et des financeurs (…) Je fonde l’espoir que des travaux d’Abidjan, sortiront des réponses innovantes et durables, pour la transformation des villes en général, et de notre continent, soumis aux mêmes bouleversements, notamment climatiques, immigration clandestine, terrorisme, en dépit de la croissance actuelle de notre continent », a souhaité le patron du gouvernement ivoirien.


Julien Denormandie : « Le sommet Afrique- France sera un sommet non pas de la déclaration mais de l’action »

À Abidjan, dans le cadre de ses Rencontres le Ministre français auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie a souligné que ces rencontres d’Abidjan constituent un pré-sommet pertinent sur la ville durable. « Ces Rencontres d’Abidjan sont une sorte de Pré-sommet, de préparation du Sommet Afrique- France qui va se tenir à Bordeaux en juin 2020. Un sommet pertinent, un sommet avec des résultats, un sommet avec du concret, un sommet des projets. Ce sommet sera un sommet non pas de la déclaration mais de l’action. Comment on change la vie des hommes en travaillant sur la ville durable. Ces rencontres d’Abidjan sont donc utiles. La question de la ville durable est essentielle parce que nous l’a partageons tous. Nous partageons ce destin en commun. Faire la ville, c’est faire la société », a expliqué le Julien Denormandie.

Amichia François : «Le sujet de la ville durable, concentre de nombreuses attentions »

Pour sa part, le ministre Amichia François a indiqué que Les Rencontres d’Abidjan sont un engagement continental pour la transformation concertée de nos cités urbaines. « Les Rencontres d’Abidjan sur les villes durables africaines qui voient la participation de plus d’une vingtaine de pays africains, se donnent à voir comme un engagement continental pour la transformation concertée de nos cités urbaines, désireuses de compter parmi les modèles de territoires sensibles aux mutations de notre monde. Le sujet de la ville durable, concentre de nombreuses attentions, de par les défis et les opportunités qu’il représente ; ce qui est particulièrement révélé pour les villes africaines qui connaissent une croissance urbaine deux fois supérieure à ce qu’a connue l’Europe dans l’histoire de son urbanisation. Le continent africain compte aujourd’hui autour de 90 villes de plus de 1 million d’habitants, contre 3 seulement en 1950, représentant environ 500 millions de citadins », a détaillé le ministre de la Ville. Et de poursuivre : « C’est en cela que je considère que le Sommet Afrique France 2020 sur la ville durable est une formidable opportunité. Mais le Sommet du mois de juin ne doit pas être perçu comme une fin en soi, mais bien comme le début d’une dynamique nouvelle sur les questions de la ville durable, dont nous sommes tous les acteurs, de par nos responsabilités respectives, mais aussi car nous sommes pour la majorité d’entre nous des citadins qui vivons dans les villes qui nous abritent. Ces rencontres de la Ville Durable qui nous réunissent ce jour sont ainsi une pierre mise à l’édifice de ce que nous devons bâtir ensemble pour accompagner les villes de demain. Construire une vision inclusive dans le cadre du renouvellement et du continuum urbain devenu un défi partagé, un challenge non négociable, car étant l’aspiration légitime des urbains, c’est-à-dire celle de plus de la moitié de la population mondiale ». Évoquant la question du sommet Afrique-France, Amichia François a précisé qu’il s’agira pour l’Afrique d’apporter ses solutions pour une ville durable. « Nous allons à Bordeaux pour apporter ce que nous savons faire . Il s’agit de parler d’une seule voix à Bordeaux. Ce sera donc le rendez-vous du donner et du recevoir. Nous n’irons pas la main vide », a-t-il insisté.
Les Rencontres d’Abidjan s’achèvent le 28 février 2020 par une déclaration d’Abidjan.

Ange Kouadio

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