Lois régissant la situation des veuves en Côte d’Ivoire- Le plaidoyer de Kissah Koné, Fondatrice de la Fivakk

1867
Kissah Koné

Dernère publication

Kissah Koné a demandé à l’État de revisiter les lois régissant la situation des veuves

L’Intelligent TV a reçu dans le cadre de son émission « À vous la parole », , la présidente de la Fondation Internationale Veuves d’Afrique Kissah Koné le vendredi 06 mai 2022.

À cette occasion, la présidente de la Fondation Internationale Veuves d’Afrique Kissah Konné (Fivakk), Kissah Koné a abordé des questions de la création de la fondation, de la condition des veuves. Elle a également relevé des insuffisances dans la loi des veuves en Côte d’Ivoire. À l’en croire , ces lois ne donnent pas entièrement le pouvoir à la veuve de jouir de ses droits après le décès de son mari. « Il y a des lois qui existent, mais ces lois peuvent être revues parce qu’une veuve qui perd son mari et qui n’est pas mariée légalement n’a pas le même droit qu’une veuve qui a été mariée légalement. Ici, en Afrique, nous avons souvent vu des veuves dès qu’elles perdent leur mari, c’est la belle-famille qui atterrit et prend tout à la veuve sans même se soucier des enfants. Le mal, c’est que ces enfants peuvent devenir des enfants en conflit avec la loi. Les parents qui viennent s’accaparer des biens de cette veuve oublient la plaie qu’ils créent en ses enfants qui voient leur maman souffrir », a plaidé Kissah Koné.

Plus de 100 femmes prises en charge

En mettant sur pied cette fondation, Kissah Koné ne voulait qu’apporter son soutien aux veuves en contribuant à leur épanouissement et à leur réinsertion. « Nous avons eu l’agrément le 17 septembre 2020. En moins de deux ans d’existence, nous avons pris en charge plus de 1000 veuves qui vivent dans des conditions précaires. Nous faisons des formations sur des activés de revenus avec des experts financiers qui viennent véhiculer tout ce qui est information sur ces activités. Parfois, ces veuves ont des activités très précaires. Même parfois quand elles ont des fonds de commerce, elles se retrouvent très endettées. Au lieu de toujours leur donner du poisson, nous leur apprenons à pêcher », a-t-elle confié.

La Fivakk fonctionne à 90% sur fonds propres

Même si la Fivakkk reçoit des dons de la part de certaines âmes généreuses, la présidente Kissah Koné a affirmé que sa fondation fonctionne jusque-là à 90 % sur fonds propres. Toutefois, elle a traduit toute sa gratitude à la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Belmonde Dogo Myss qui soutient la fondation. « Je tiens à remercier la ministre Belmonde Dogo qui soutient en vivres et non vivres la Fivakk. Nous avons des donateurs et des formateurs qui nous apportent également leur soutien », a-t-elle remercié.

Olivier Dion avec A. Traoré (Stagiaire)

Commentaire

PARTAGER