Migration-Un projet pour réduire l’injustice entre les Ivoiriens et les Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire

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Les Burkinabè résidant à Yamoussoukro ont été instruits sur les mécanismes du projet Mideq visant à réduire l’injustice entre les Ivoiriens et les Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire.

Kando Amédée, coordonnateur-pays du projet Migration pour le développement et l’égalité (Mideq) Côte d’Ivoire, le professeur Bonayi Hubert Dabiré, coordonnateur – pays Mideq Burkina Faso et quelques membres du bureau exécutif du Camjbci( Collectif des associations et mouvement de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire) étaient le samedi 27 mai 2023 face aux Burkinabè résidant à Yamoussoukro pour expliquer les objectifs du projet Mideq. Lancé au Ghana voisin en février 2019 avec le consortium de tous les pays dont la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso qui constituent l’un des corridors des six (6) corridors du projet, le Mideq est un projet de réduction des inégalités dues à la migration Sud/Sud entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Situant les enjeux du projet , Kando Amédée a indiqué qu’il vise essentiellement à réduire les formes d’inégalité entre les différentes populations d’accueil et les populations d’origine. « Et dans le cadre de notre corridor, nous nous sommes centrés sur le corridor Côte d’Ivoire- Burkina Faso. Parce que plus de 70% de la mobilité de la migration de Côte d’Ivoire vient du Burkina Faso. Ensuite, la majorité des problèmes intercommunautaires qui sont généralement recensés dans nos espaces du foncier et autres sont liés effectivement à la cohabitation entre les Burkinabè et les Ivoiriens, afin parce qu’aussi c’est l’une des plus anciennes formes de migration. Et c’est un pays frère avec lequel nous partageons beaucoup d’aspects culturels, et beaucoup au niveau de nos frontières. Il s’agit donc de voir comment rentabiliser cette forme de mobilité, de voir comment la migration des burkinabè en Côte d’Ivoire puisse être rentable pour la communauté, mais aussi peut être rentable pour la communauté burkinabé . Si on renforce la migration Sud /Sud entre nous, pays africains on pense que ça pourrait aussi contrebalancer le départ des personnes vers la migration nord/sud », a fait savoir le coordonnateur-pays du Mideq.

Recenser les problèmes et les différentes formes d’injustices auxquels la communauté burkinabè est confronté

Ainsi, dans cette phase expérimentale de ce projet qui court jusqu’ en février 2024, des recherches ont été menées en collaboration avec le Camjbci afin de recenser les problèmes et les différentes formes d’injustices auxquels la communauté burkinabè est confronté dans les localités des zones interventions du projet, notamment les trois circonscriptions consulaires : Bouaké-(Yamoussoukro), Soubré et Abidjan-(Attécoubé). Et l’une des injustices majeures recensées, c’est la question des papiers et de la citoyenneté. Mais également le faible taux de scolarisation des jeunes filles. Ainsi, il s’agit pour l’équipe du Mideq dorénavant de sensibiliser ces migrants. « Si nous avons réussi à véritablement trouver des stratégies venant de ces migrants, nous pouvons les remonter au niveau des bailleurs pour que ça soit expérimenté dans d’autres pays, pour réduire les injustices entre nos deux pays », a indiqué Kando Amédée. D’où, cette rencontre d’échange et de partage d’expériences avec les chefs représentant les communautés des 28 provinces du Burkina Faso, la présidente de l’associations des femmes burkinabè et le bureau local du Camjbci, pour sensibiliser sur la nécessité pour chaque parent de déclarer les enfants à l’état civil, et de scolariser les jeunes filles au même titre que les petits garçons. Au cours des échanges, les intervenants ont imputé ces deux problèmes majeurs à l’ignorance de certains parents et la peur de ceux-ci face aux forces de l’ordre et de sécurité sur les pistes villageoises. En réponse, le coordinateur pays du projet a promis de tout mettre en œuvre avec le Camjbci pour accompagner ces communautés dans la recherche de solutions idoines. Après quoi, l’équipe du Mideq a distribué des kits alimentaires composés de sacs de riz et de bidons d’huile végétale raffinée aux personnes vulnérables.

Harry Diallo à Yamoussoukro

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