Non-respect du quota des femmes dans les assemblées élues-Une coalition de la société civile dénonce et plaide pour l’application de la loi

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En conférence de presse,  le jeudi 1er juin 2023 à l’hôtel Palm Club de Cocody , la Coalition des Organisations de la société civile en faveur des droits politiques de la Femme a dénoncé  et plaidé pour  l’application véritable  de la loi No 2019-870 du 14 octobre 2019 favorisant la représentation des femmes dans les assemblées élues.
 
Partant  du récent constat  du faible nombre de  candidatures féminines enregistrées à la faveur des prochaines  élections régionales et municipales, Tanou Kadi, au nom de la coalition , a dénoncé cette insuffisance.
 
« La loi  No 2019-870 du 14 octobre 2019 établit un quota de 30 % pour favoriser la représentation des femmes dans les assemblées élues. Cette mesure législative est un outil essentiel pour garantir une participation équilibrée des femmes à la vie politique et combattre les inégalités structurelles persistantes. Cependant, malgré l’existence de la loi, nous constatons avec une grande préoccupation que les partis politiques continuent de faire preuve d’insuffisance dans son respect et dans sa mise en œuvre. Les femmes candidates se heurtent à des barrières et des discriminations qui entravent leur accès équitable aux postes de pouvoir. Cela va à l’encontre des principes fondamentaux de notre démocratie et des objectifs d’égalité que nous nous sommes fixés », a affirmé Tanou Kadi.
 
Pour l’application effective de cette disposition légale, la Coalition des Organisations de la société civile en faveur des droits politiques de la Femme a formulé plusieurs recommandations à l’endroit de l’État de Côte d’Ivoire et des partis politiques.  «  Aux partis politiques,  mettre en œuvre des mesures concrètes pour atteindre et dépasser le quota de 30% de femmes dans les assemblées élues , telles que l’adoption de liste électorales paritaires et l’encouragement  de la candidature des femmes à des postes clés ; Mettre en place des programmes de sensibilisation et de formation pour les acteurs politiques afin de promouvoir une culture d’égalité des sexes et de lutte contre les discriminations ; respecter le droit des femmes de se présenter en tant que candidates indépendantes en évitant toutes mesures discriminatoires et assurer leur sécurité dans le processus électoral », a suggéré Tanou Kadi.
Outre les recommandations, la coalition propose  des sanctions dissuasives.  « Il n’existe pas de sanctions dissuasives. On peut aller, jusqu’au rejet de liste électorale si le quota n’est pas respecté. Il faut rejeter les listes qui ne prennent pas en compte les 30%. Il faut une sanction pécuniaire. Il faut imposer des taxes au partis politiques qui ne respectent cette disposition », a appuyé Constance Yaï membre de la Coalition pour le compte de l’Association Ivoirienne pour la Défense des Droits des femmes ( AIDF)
La Coalition des Organisations de la société civile en faveur des droits politiques de la Femme regroupe neuf organisations de la société civile. Elle est née en 2023. 
 
 Ange Kouadio

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