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Le collectif des enseignants et personnels du privé du secteur éducation / formation organise une rencontre d’échanges et d’informations le samedi 02 novembre 2024 au groupe scolaire Séri Marie Koré d’Abidjan-Adjamé.
Joint au téléphone le lundi 28 octobre 2024 pour comprendre les enjeux de cette rencontre avec ses membres, Yoboué Kouakou, président du collectif ‘’Sauvons notre secteur éducation/formation nationale’’, a indiqué que le secteur privé représente plus de 70% dans le système éducatif ivoirien. Cependant, les acteurs tels les enseignants et le personnel vivent, selon lui, dans une précarité sans précédent. Ainsi, cette initiative vise à réunir les acteurs du secteur éducatif privé afin d’aborder les différents sujets concernant leur traitement salarial. « Aujourd’hui, avec l’augmentation du coût de la vie, on se rend compte que nous sommes en train de mourir. Dès qu’on dit avril, les enseignants du privé n’ont plus de salaire mais ils devront prendre l’argent de leurs poches pour aller participer aux examens, aux surveillances qui ne sont même pas payés. Et ces derniers quand, ils sont sur le terrain avec beaucoup de problèmes, ils sont tentés et on dit que les enseignants du privé fraudent. Donc nous nous sommes dit que trop c’est trop », a-t-il déclaré. Pour lui, la réunion du samedi 02 novembre prochain est perçue comme une étape décisive pour les enseignants et les personnels du privé pour faire entendre leurs voix. « À la suite de nos échanges, s’il faut qu’on ne participe pas aux examens de fin d’année, on va le faire. S’il faut qu’on dépose un préavis de grève, on va le faire », a-t-il prévenu.
L’enseignement, un métier d’attente pour les étudiants
Yoboué Kouakou a déploré le fait que des étudiants nouvellement sortis des universités et grandes écoles se servent de l’enseignement comme un métier d’attente avant de trouver un autre emploi à la fonction publique. « Il est temps de nous mobiliser et de faire entendre notre voix. Il faut qu’on se réunisse et qu’on échange et qu’on informe nos jeunes frères parce que le secteur a été tellement délaissé que les jeunes étudiants prennent le secteur pour un métier en attendant. C’est-à-dire, l’éducation d’un pays est devenue un métier en attendant », a-t-il affirmé.
Mamadou Ouattara avec A. Traoré