Renforcement des capacités : Une trentaine de commissaires régionaux de la CNDH formés aux techniques de documentation et d’enquête

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Dans le contexte du départ imminent de l’Onuci de la Côte d’Ivoire, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) est appelée à poursuivre de façon assidue les fonctions de protection en matière des droits de l’homme. Elle procède dans ce cadre depuis quelques temps à une série de formations des commissaires régionaux dans le but de les outiller pour mieux appréhender leur rôle.

Après les étapes de Korhogo, Bouaké et Gagnoa, c’est Agboville qui a accueilli du jeudi 20 au vendredi 21 octobre 2016 les délégations de la CNDH venues des régions des Grands Ponts (Dabou), de la Mé (Adzopé), du Sud Comoé (Aboisso) et de l’Agnéy-Tiassa (Agboville) autour d’un atelier de renforcement des capacités des commissaires régionaux sur les techniques de documentation et d’enquête des violations des droits de l’homme. Noël AngorantchyAno, secrétaire général 1, représentant le préfet de région, préfet du département d’Agboville, s’est réjoui de la tenue de cet atelier de formation qu’il juge idoine vu le contexte du pays qui sort d’une longue crise militaro-politique. Il a rendu un vibrant hommage à l’Onuci pour ses actions en faveur des droits de l’homme dans notre pays. « Cette formation est importante parce que quand ceux qui doivent aider à faire respecter les droits de l’homme ne sont pas outillés, cela entraîne nécessairement des dérives », a-t-il relevé. « Faites en sorte que les droits de l’homme soient respectés et qu’il y ait un changement des mentalités pour que l’on comprenne que l’Etat, c’est aussi un ensemble de règles de vie », a lancé l’autorité administrative à l’endroit des séminaristes. Avant lui, Augustin Somé, représentant du Haut-commissaire des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, s’est satisfait du travail abattu par la Division des droits de l’homme de l’Onuci. C’est pourquoi, dit-il, le départ de l’Onuci de notre pays est le signe que les droits de l’homme vont mieux. Toutefois, il a souligné qu’ « il existe tout de même des défis résiduels qu’il faut relever ». Et de reconnaître que « la CNDH est la commission la mieux placée pour continuer le travail ». Kouassi Alfred, trésorier adjoint, représentant Mme Sangaré Namizata, présidente de la CNDH, s’est réjoui aussi de la présence constante de l’Etat et a félicité l’Onuci, le partenaire technique et l’ambassade du Canada pour le financement des formations à travers le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) qui permettent, ainsi, la formation des commissaires régionaux, chevilles ouvrières de la réussite de ladite commission. « La CNDH s’appuie sur les commissaires régionaux pour être au même niveau d’information », a précisé Alfred Kouassi. Qui explique que l’enjeu de ces formations est pour que l’Ivoirien puisse dire qu’il jouit de ses droits. « Vous demandiez des formations, aujourd’hui, vous êtes débordés en terme de renforcement des capacités », a-t-il rigolé avec les commissaires régionaux. Abengourou, Man et Daloa seront les prochaines étapes.

Ahou Moayé
Correspondant permanent à Agboville

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