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Tako Gouali Patrice, chef du village de Zéga appelle les jeunes à quitter les fumoirs .
Le chef du village de Zéga, Tako Gouali Patrice, s’est engagé à œuvrer pour l’unité, la cohésion sociale et le développement participatif lors de sa cérémonie d’intronisation tenue le samedi 21 juin 2025. Cette cérémonie, qui a rassemblé 42 chefs du canton Yocolo, les autorités locales, les cadres du village ainsi que des délégations venues de la diaspora, marque une nouvelle étape dans la vie de ce village de la sous-préfecture de Saïoua. Le moment fort a été la remise officielle de l’arrêté de nomination par le sous-préfet de Saïoua, Bayoh Baba, qui a salué la maturité et l’unité dont fait preuve la communauté de Zéga. Tako Gouali Patrice, conseiller pédagogique à la retraite et ancien président de la mutuelle de développement, a exprimé sa vision d’un leadership au service de toutes les composantes du village. « Mon action visera à promouvoir l’unité et la cohésion à travers une politique de participation de chaque groupe à la gestion du village», a-t-il affirmé, s’adressant aux communautés issues des quatre villages fondateurs : Zéga, Digbeugogoua, Neabla et Gbeukpa.
Le chef a également mis l’accent sur les défis sociaux, notamment les problèmes liés à la drogue et à l’oisiveté qui touchent une partie de la jeunesse. « Je frapperai à toutes les portes pour le développement du village. Mais cela ne sera possible que si notre jeunesse se lève, travaille, quitte les fumoirs et abandonne l’esprit de facilité. » Avant même son intronisation, il avait déjà initié plusieurs actions concrètes : électrification du village avec plus de 3 500 compteurs installés, réconciliation des femmes, et accès à l’eau potable. Il entend maintenant aller plus loin, avec le soutien des cadres et des partenaires au développement.
Ziki Sébastien Zahil, magistrat hors hiérarchie et président de la Fédération des Mutuelles du canton Yocolo, parrain de la cérémonie, a rappelé que le chef est un rassembleur et un bâtisseur. « Il doit apaiser les tensions foncières, promouvoir la cohabitation pacifique entre autochtones et allogènes, et encourager l’esprit d’entreprise chez les jeunes », a-t-il souligné.
Il a insisté sur l’importance de la formation, de l’entrepreneuriat et du développement des coopératives, tout en réaffirmant l’appui de la Fédération aux projets villageois.
Au nom des cadres, Prégnon Seri a salué la mobilisation remarquable des populations locales et des ressortissants vivant à l’étranger, notamment en France, Russie et États-Unis. « Ce vivre-ensemble est un atout majeur pour notre développement », a-t-il souligné.
Beker Yao
