Tuerie des femmes à Abobo en 2011-Me Alain Bokola, avocat : “Les familles de victimes sont sur la piste des conducteurs d’engins”

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Bamba Mamadou et Me Alain Bokola

Dernère publication

Le président de l’association des parents des femmes martyres d’Abobo (Apafema), Bamba Mamadou et Me Alain Bokola ont coanimé une conférence de presse, le lundi 22 juin 2020 dans un hôtel d’Abidjan pour annoncer qu’ils ont décidé de saisir la justice pour une enquête sur les circonstances et les auteurs des morts du 3 mars 2011 à Abobo-Banco.

«L’association des parents des femmes martyres d’Abobo porte à votre connaissance qu’elle a décidé de saisir la justice ivoirienne pour l’ouverture d’une enquête sur les circonstances et les auteurs de l’assassinat de nos enfants le 3 mars 2011 à Abobo-Banco. En marge de cette nouvelle procédure en appel ouverte à la CPI, nous, parents des victimes des femmes martyres d’Abobo portons plainte devant les tribunaux ivoiriens contre Laurent Gbagbo et X pour assassinat et complicité d’assassinat. Notre porterons plainte à Bruxelles dont la justice a une compétence universelle contre Laurent Gbagbo afin de reconnaître l’assassinat de nos filles. Nous avons foi que notre justice rétablira la vérité afin que nous puissions faire le deuil, une bonne fois pour toute, de la mort de nos enfants assassinés », a déclaré Bamba Mamadou.

Me Alain Bokola : « Nous avons un bloc de factuels, qui sont nouveaux, nous avons à notre possession des indices concordants »

Répondant à la question de savoir pourquoi, l’Apafema compte entamer une nouvelle procédure et porter plainte contre Laurent Gbagbo à Bruxelles, Me Alain Bokola, Avocat de cette association a dit : « Les familles de victimes, elles-mêmes, ont fait des investigations et sont sur la piste des conducteurs d’engins. Nous avons un bloc de faits factuels, qui sont nouveaux, nous avons en possession des indices de conducteurs d’engins qui ont fait mouvement vers les victimes et des coups de feu sont partis impacter les victimes et elles sont décédées. Et aujourd’hui avec l’effort et les diligences des parents des victimes qui n’ont pas renoncé à leurs actions parce que vous savez le droit, c’est une réserve d’action ».

En ce qui concerne les perspectives du procès, Me Alain a indiqué : « C’est vrai que toutes les autorités, la CPI, tout le monde misent en facteur au dividende de la CPI, il y a eu un procès. Mais, ça n’empêche pas les victimes elles-mêmes d’initier des procédures de droit commun. Parce qu’en droit ivoirien, le droit commun, c’est le plus ouvert et il y a des organes pour cela. Ici, nous sommes donc dans une procédure de droit commun, d’homicide volontaire. Donc, nous sommes envoyés dans le champ d’activité de l’exercice des droits des parents de ceux qui sont habilités à le faire. Qui conduisait les engins ? Où est-ce qu’ils sont partis ? Qui était dans l’ordre de commandement ? Donc c’est tout ceci que nous allons remettre à la justice qui sera saisie pour constituer pièce par pièce qui ce jour-là était aux commandes des engins, nous avons des noms, nous allons les conforter et je ne pense pas qu’on puisse perdre un procès criminel et nous ne sommes pas à même de perdre un procès de droit commun ».

M.I. Kolawolé

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