Université Alassane Ouattara de Bouaké- Une charte adoptée pour lutter contre le harcèlement sexuel

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Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), à travers la Direction des Œuvres Universitaires, de la Vie Associative et du Genre (DOUVAG), en collaboration avec ONU Femmes, s’engage à former les acteurs et à mettre en place des mécanismes de lutte contre le harcèlement sexuel en milieu universitaire. C’est dans ce cadre que l’Université Alassane Ouattara a organisé un atelier de formation et de renforcement des capacités à l’intention des acteurs désignés par les Doyens d’UFR, les structures syndicales et les associations étudiantes, le mercredi 22 mai 2024, dans la salle de réunion de la Vice-Présidence au Campus 1.

Lors de cette rencontre, les participants ont été appelés à devenir des points focaux et des acteurs de la lutte contre le harcèlement sexuel, une problématique majeure de gouvernance des universités en raison de son impact néfaste sur la vie des acteurs universitaires, tels que les traumatismes et l’abandon académique.

Au cours de cette activité, Kamagaté Basidiki, enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara et chef de service de la pédagogie et de la vie universitaire, a déclaré que pour parvenir à éradiquer ce phénomène, il est nécessaire de sensibiliser les acteurs de l’université à travers une charte.

“Il convient de reconnaître que le harcèlement sexuel est un phénomène dont on parle peu et pour lequel nous disposons de peu de statistiques. Nous estimons qu’il est essentiel de sensibiliser d’abord les acteurs et de mettre en place une charte afin que chacun sache comment réagir en cas de harcèlement. Cela nous permettra également de lutter contre ce phénomène. Ainsi, pour nous, la charte est d’une importance capitale dans le processus de lutte contre le harcèlement sexuel. Avec le soutien du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, à travers la Direction des Œuvres Universitaires, de la Vie Associative et de la Valorisation du Genre” a t-il dit .

Selon Soumahoro Fanta, du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, plus précisément de la Direction des Œuvres Universitaires, de la Vie Associative et du Genre, la violence basée sur le genre est une réalité à l’université Alassane Ouattara.

“Tout a commencé par des faits réels qui ont démontré que la violence basée sur le genre est largement pratiquée à l’université de Bouaké et que le harcèlement est une réalité. C’est ainsi que nous avons initié cet atelier qui aboutira à l’élaboration d’une charte. Nous avons finalement adopté une charte qui informera tous les acteurs de l’université sur la loi et les dangers auxquels s’exposent ceux qui se livrent à ce harcèlement, et ils devront assumer leurs responsabilités”, a-t-elle indiqué.

Pour les responsables, cette activité sera pérennisée afin de lutter efficacement contre ce phénomène de harcèlement sexuel, qui reste particulièrement traumatisant pour ses victimes, en se référant à la charte adoptée lors de cette séance d’activité.

Nambacéré Joël à Bouaké

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