Université Félix Houphouet Boigny- Les responsables réfléchissent sur l’autonomisation financière de l’Institut

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L’ équipe de direction de l’université Félix Houphouet Boigny de Cocody a organisé du 20 au 22 août 2020 dans un hôtel de Yamoussoukro un séminaire à l’endroit de 75 participants issus du comité de direction, personnalités du conseil de gestion, doyens et directeurs Centre, institut école , les directeurs des écoles doctorales, les présidents des commissions pédagogique et Scientifique, les représentants des syndicats…..de cet institut “Développer des stratégies de recherche et de mobilisation de ressources additionnelles,de sorte à construire une université performante, innovante, citoyenne et largement ouverte sur l’extérieur”, c’est l’objectif visé à travers cette rencontre.

Selon Ata Lazare ,président du comité d’organisation de ces assises,le financement de l’Université Félix Houphouet Boigny comme les autres universités publiques en Côte d’Ivoire, relève principalement de l’État et cela depuis sa création. Mais du fait du développement de cette institution, de la massification de sa population estudiantine (au-delà de 65 mille étudiants, personnel administratif 900 et personnel enseignant 2300) ce financement se révèle insuffisant. ” D’année en année , la subvention de l’État va en s’amenuisant et depuis sa réhabilitation, l’UFHB ne bénéficie plus de budget d’investissement et d’équipement. Il est reversé à un prestataire de service” a-t-il Indiqué. D’où la nécessité d’un tel séminaire en vue d’ élaborer les stratégies pour accroître les ressources propres de l’université . Pour Abou Karamoko , président de l’Université Félix Houphouet Boigny “Il faut qu’on arrive un jour à renverser l’antonoire . Nous sommes aujourd’hui à 12% à l’université Félix Houphouet Boigny d’apport au budget de l’État sans solde. Il faut qu’on arrive une fois , une année , que ça soit le contraire. C’est-à-dire ce qu’on va attendre du budget national , ces 12%. Les 88% doivent venir de nous même. En finançant nous même par nos ressources propres ce que nous devons faire à l’université. L’ université va dépasser les universités habituelles qu’on connaît. On pourra exécuter nos programmes, créer toutes les formations qu’on veut, encadrer , et puis ne pas être soucieux ou même apeuré par des décisions qui peuvent être prises ça et là ,et à tout moment ” a-t-il dit.Il a relevé que cette année 2020 le budget de l’université a été réduit de 800 millions ” .(…) Vous voyez si nous même, on attend de l’État que 12%, ils viennent prendre leurs 12% , nous on va continuer à fonctionner. Mais c’est ça seulement que nous apportons.
C’est pourquoi je dis qu’il faut renverser l’antonoire. Parce que là au moins on est tranquille.On a nos ressources propres , quelqu’un ne va pas à n’importe quel moment de l’année dire qu’il va réduire ici , il va réduire là. C’est nous même qui produisons ” a-t-il fait savoir.

C’est pourquoi il a invité ces universitaires à s’approprier ce processus qui va être enclenché.”Parce que tout le monde peut apporter à l’Université Félix Houphouet Boigny. Là où je suis là , je cherche dans ma tête , comment faire pour que quand quelqu’un rentre à l’UFHB , quand il dit bonjour, je dois avoir de l’argent dedans. Et ça , c’est dans l’intérêt de nous tous. Vous allez voir que si c’est nous qui apportons plus au budget de l’université que l’État , au niveau individuel, à la tête de vos structures vous allez être plus à l’aise. On attend tout de l’État ” a-t-il fait remarquer.
Il a cité en exemple l’université Cheick Anta Diop de Dakar, qui participe en termes de ressources propres à 33% du budget de l’université alors qu’elle a moins de moyens que UfhB, qui s’étend sur 206 ha sans compter le pôle scientifique de Bingerville.” Au CAMES , nous sommes toujours en tête. Cheick Anta Diop est notre adversaire. Rarement , ils sont en tête. Quand ils sont en tête , nous sommes deuxième. C’est eux qui nous suivent (..) Et pourtant ils ont fait comment , ils apportent 33% pour le moment. Alors qu’on a beaucoup plus de possibilités, de sachants, de diplômés ici. Mettons à profit tout ce nous disposons pour servir notre université”a-t-il poursuivi. Aussi a-t-il invité les uns et les autres à aider la direction dans cette démarche d’amélioration des conditions de travail et recherche de l’Université par l’accroissement et la mobilisation des ressources propres. ” Et heureux sera ce jour où chaque université va définir le moment de ses droits d’inscription . Parce que si l’État nous laisse faire. Même si on dit que pour rentrer à l’université Félix Houphouet Boigny au lieu de 30000 FCFA , si nous on dit que c’est 500 mille , je vous assure on va refuser du monde . (…) l’ université Félix Houphouet Boigny , comme nous même on est dedans , ça nous appartient , on n’a pas l’idée de l’audience qu’elle a dans le monde. Il n’y a pas d’activités du Cames , où la proposition de l’UFHB n’est pas d’abord écoutée. La Côte d’Ivoire représente 40% du Cames”a-t-il indiqué. Il s’est agi durant ces trois jours pour ces universitaires de trouver des pistes de solutions pour élargir l’assiette des ressources propres, optimiser et rationaliser le recouvrement des ressources financières existantes. L’objectif visé à l’horizon 2022 est d’atteindre 50% de ressources propres de l’université Félix Houphouet Boigny. A ce jour , il est de 11% .

Harry Diallo à Yamoussoukro.

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