Violences à Divo, Bonoua, Gagnoa – Adama Bictogo (RHDP) : Ce sont des manipulés, qui brûlent quelques pneus là, qui coupent des troncs d’arbres”

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Adama Bictogo, Directeur exécutif du RHDP

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Le lundi 24 août 2020, se confiant à la presse au siège de la Commission électorale indépendante (CEI) à Abidjan Cocody 2-Plateau, après le dépôt de la candidature du président Alassane Ouattara pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Adama Bictogo, Directeur exécutif du RHDP a laissé entendre que cela signe la fin du débat sur la question de l’éligibilité ou non du Chef de l’État sortant.

Quel sens donnez-vous à cette candidature du président Alassane Ouattara?

Regardez la mobilisation du 22 aout qui a été exceptionnelle. Pour ceux qui ont la mémoire, celle de 2015 où le président Henri Konan Bédié était avec nous, était très en-deçà. Cette mobilisation est, en réalité, une démonstration de force pour montrer que nous sommes la majorité responsable, nous avons montré à l’opinion nationale et internationale que le RHDP est la seule alternative crédible et le président Alassane Ouattara est le meilleur candidat. Nous sommes très fiers d’avoir choisi le président Alassane Ouattara, et fier qu’il ait répondu favorablement. Aujourd’hui, pour nous, c’est un tournant. C’est un cycle nouveau qui s’ouvre pour la Côte d’Ivoire. Mais, c’est surtout parce que le président Alassane Ouattara est le symbole de la stabilité, de la paix mais surtout le symbole de la Côte d’Ivoire nouvelle. Le cycle qui s’ouvre est un cycle pour une Côte d’Ivoire plus dynamique. Mais, c’est surtout en même temps, comme il l’avait souhaité, un cycle qui ouvre la voie aux nouvelles générations. C’est pourquoi je dis que sa candidature est porteuse d’espérance pour les ivoiriens, et ouvre les portes d’une Côte d’Ivoire avec des générations à venir compétente.

Vous n’êtes pas inquiets avec les violences qui ont eu lieu à Divo, à Bonoua, Gagnoa et autres ?

Vous notez avec moi que ces violences sont circonscrites. C’est Bonoua, chez Mme Gbagbo, Gagnoa c’est chez Gbagbo, Divo, c’est chez Lida (l’ex-ministre de la défense Lida Kouassi Moïse. Ndlr). Je veux dire, pour l’heure, sur 31 régions, vous avez trois départements. Ce ne sont même pas des À la vérité, ce ne sont pas les populations dans leur ensemble qui réagissent. Ce sont de jeunes manipulés, qui brûlent quelques pneus là, qui coupent des troncs d’arbres mais, comme nous le disons, le président l’a dit, ils ont peur. Nous, nous voulons aller aux élections. Et nous irons aux élections. Je pense que les ivoiriens attendent de nous une offre politique, un projet de société. Si réellement, comme ils veulent le faire croire, le président Alassane Ouattara est rejeté par le peuple, mais les urnes sont le meilleur moyen d’exprimer l’adhésion. Aujourd’hui, pour nous, ce dépôt de dossier clos le débat de l’éligibilité ou pas du président par la Constitution. Aujourd’hui, pour nous, c’est la fin de tous ces discours. Ce qui est dommageable dans les évènements qui ont cours en ce moment, c’est que les premiers responsables, aussi bien du PDCI que du FPI, n’assument pas. Ils se cachent et envoient de jeunes. Eux-mêmes ne sont pas en première ligne. Nous, nous avons été dans l’opposition. Et nous étions en première ligne lorsqu’il s’agissait d’affronter Gbagbo ou Bédié lui-même, et ils le savent. Nous avons toujours su nous exprimer quand il le fallait. Donc aujourd’hui, il faut qu’ils assument leurs responsabilités. Ce que je déplore chez l’opposition, c’est son refus de mener la bataille des arguments, mais de se cacher derrière cette Constitution, ce troisième mandat. C’est un premier mandat de la troisième République. Et pour nous, aujourd’hui, ce débat est clos.

Aujourd’hui, c’est juste un dépôt de dossiers de candidatures. Et si, éventuellement, cette candidature venait à être rejetée, que fera le RHDP ?

Nous respecterons la décision du Conseil Constitutionnel. C’est pour cela que nous disons à l’ensemble des partis et des candidats qu’il existe une Institution qu’on appelle le Conseil Constitutionnel. C’est ce même Conseil Constitutionnel qui a validé les candidatures aux élections locales en 2018. Lorsque ce Conseil Constitutionnel a permis qu’on reprenne les élections à Port-Bouët et à Grand-Bassam, puis a validé les résultats au Plateau, on n’a pas dit qu’il n’est pas crédible. Dès lors que les choses ne vont pas dans leur sens, l’opposition trouve qu’il y a un problème de crédibilité.

Que pensez-vous du débat sur la fiabilité de la liste électorale ?

Nous avons aujourd’hui une liste électorale qui est fiable, parce que les éléments reprochés à la CEI relativement à la fiche ne sont pas suffisants pour rejeter la crédibilité de la liste électorale. Ces éléments n’atteignent même pas 1%. Et puis, le programme électoral est respecté. Ce que nous constatons, c’est que l’opposition n’a pas envie d’aller aux élections. À ce jour, je crois que nous sommes les seuls à avoir déposé nos dossiers. Je pense qu’ils veulent faire la politique de la chaise vide. Mais nous laisserons la Commission électorale prendre ses responsabilités. Mais, pour l’heure, nous, nous irons aux élections. Nous sommes prêts.

Recueillis par J-H Koffo

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