Violences basées sur le genre (VBG) : Les acteurs judiciaires sensibilisent pour une meilleure prise en charge des concernées

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Les violences basées sur le genre (VBG), qu’elles soient commises en situation de guerre, de paix, de catastrophe naturelle ou post-conflit, interpellent de par leur gravité, l’ensemble des Etats.

En réponse à ces formes de violences, la communauté internationale, pour laquelle leur éradication ou la réduction de leur ampleur constitue une préoccupation majeure, organise chaque année du 25 novembre au 10 décembre, une campagne mondiale dénommée ‘’ 16 jours d’activisme contre les VBG’’. La Côte d’Ivoire n’a pas dérogé à cette règle mondiale. Ainsi, à travers son ministère de la Promotion de la femme, de la Famille et de l’Enfant organise un atelier de sensibilisation d’acteurs judiciaires pour une meilleure prise en charge des survivants de la violence basée sur le genre (VBG). Cette activité qui se tient du mercredi 30 novembre 2016 au jeudi 1er décembre 2010, à la Maison de l’entreprise à Abidjan-Plateau, a la participation de plusieurs ministères dont celui de l’Intérieur et de la sécurité. L’objectif de cet atelier est de contribuer au renforcement de la prise en charge judiciaire des survivants de VBG. Cécile Doukéhi Kéhi, représentant le ministre d’Etat ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a soutenu que son département est résolument engagé dans la lutte contre ces violences. Des unités spéciales, à l’en croire, sont dans certains commissariats pour traquer les personnes qui sont responsables des VBG et progressivement d’autres commissariats recevront ces unités spéciales. Le directeur de cabinet adjoint du ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Kouakou N’Guessan, a quant à lui, indiqué que les VBG constituent une violation du droit fondamental à la vie, à la liberté, la sécurité et à la dignité. Les victimes proviennent de toutes les couches professionnelles, mais, a-t-il précisé, les femmes constituent une cible privilégiée. Ainsi pour ajouter solution à cette problématique, le gouvernement a pris une série de mesures avec pour objectifs de renforcer le cadre institutionnel et juridique, notamment : la création du comité national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants ainsi que la cellule opérationnelle (…) l’adoption, le 5 septembre 2014, de la stratégie nationale de lutte contre les VBG. « Ce présent atelier qui vient contribuer à l’approfondissement de la prise en charge judiciaire des survivantes des VBG, je reste convaincu qu’il permettra d’élargir les sillons d’une société plus juste et plus équitable », s’est-il convaincu. Daniel Dobrovolej de Pro justice n’a pas manqué de signifier que le difficile accès à la justice des victimes de ces violences, constituent une réalité importante contre laquelle tous doivent s’élever. « En Côte d’Ivoire, la législation répressive des actes de violences sexuelles sont considérés comme des crimes », a dit Daniel Dobrovolej qui a estimé que cette législation est parfois insuffisamment mise en œuvre.

HG

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